PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Dans notre démocratie, rien n'interdit de croire en un dieu ni de le blasphémer. Par contre, être agressé pour avoir exercé l'une ou l'autre de ces libertés est lourdement condamné. Car ce qui fonde le lien social qui nous permet de vivre ensemble, c'est la cohabitation des convictions religieuses, politiques ou philosophiques qui peuvent débattre, voire s'affronter, mais dans le respect de la loi commune. Combattre les forces qui s'opposent par la violence à cette tolérance réciproque nécessite d'abord de comprendre les racines du fanatisme qui recourt à la terreur. Cela passe aussi par le décryptage d'un islamisme qui constitue l'une de ses pires représentations, comme en témoigne depuis septembre dernier le procès des attentats commis en 2015 à Paris. Ces éclairages doivent permettre d'apporter quelques pistes aux professionnels de terrain confrontés à la menace de radicalisation.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 391, octobre 2021, pp. 73-78.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Psychologie cognitive, Prévention, Cognition
Face à l'évolution des réseaux sociaux qui bouleversent notre accès à l'information, comment prévenir la radicalisation violente d'une partie de la jeunesse ? Comment stimuler la pensée critique des jeunes générations, afin de diminuer leur suggestibilité face à des croyances extrêmes, éviter le passage à l'acte radical et empêcher la récidive ? Les auteurs se penchent ici sur les principaux mécanismes cognitifs qui font le soubassement de la radicalisation violente et du conspirationnisme et présentent quelques méthodes inspirées de' la psychologie cognitive pour mettre en place des actions de prévention.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3226, 24 septembre 2021, pp. 28-29.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adulte en difficulté, Jeune en difficulté, Rejet, Famille en difficulté, Exil, Famille recomposée, Repère, Intervention sociale, Travailleur social, Souffrance psychique, Passage à l'acte, Violence, Politique, Recrutement, Éducateur spécialisé, Laïcité
La radicalisation de certains jeunes découle simultanément de trajectoires individuelles chaotiques et de phénomènes collectifs d’injustices sociales porteuses de frustrations et génératrices d’un sentiment d’abandon, selon le sociologue Eric Marlière. Pour contrer cette violence politique, il y a urgence à mieux travailler avec la société civile, et en particulier avec des « musulmans du quotidien ».
Article de Tristan Renard, Mathilde Coulanges, Jean Marc Joussellin
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 13-20.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Implication personnelle, Violence, Passage à l'acte, Psychopathologie, Religion, Terrorisme, Récit de vie
Peut-on penser la problématique des radicalités sans tomber dans des jugements normatifs (« la radicalité, c’est mal ») ? Comment penser le lien potentiel entre radicalité et violence ? L’objet de cet article est de présenter la trajectoire de construction du champ d’intervention de l’équipe du CRESAM-Occitanie qui a consisté à questionner la problématique de la radicalisation autour des notions de radicalités, violences extrêmes et configurations.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 121-126.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Approche historique, Violence, Italie, Europe
Réflexions sur les radicalités politiques en Europe occidentale au XXe siècle, à partir, en particulier, de l’exemple italien des « années de plomb » (années 1970-1980) ainsi que, plus largement, sur les violences des « extrêmes »…
Article de Francis Saint Dizier, Michel Vignes, Mohamed Ghaouti
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 111-119.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adolescent, Violence, Jeune en difficulté, Projet individualisé, Vulnérabilité, Mort, Emprise, Prévention, Islam
Le RAP 31 est un dispositif de clinique indirecte concertée, financé par l’ARS, la Protection judiciaire de la jeunesse et le conseil départemental. Il vient en aide aux professionnels pour la lecture clinique, l’élaboration et la coordination de projets individuels concernant des adolescents à difficultés multiples. La grande majorité de ces jeunes présentent, si on se réfère à une abondante littérature, de nombreux signes de vulnérabilité pour la radicalisation violente et en particulier djihadiste. Malgré notre ignorance quant au pronostic, il apparaissait utile, au moins pour éviter des points aveugles dans notre propre pensée, de contribuer, par un témoignage, à la réflexion sur ce thème.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 102-110.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Prévention spécialisée, Travail social, Approche globale, Jeune, Reconnaissance, Identité sociale, Quartier
À partir de récits d’expériences professionnelles menées dans le cadre de la prévention spécialisée, ce texte défend l’intérêt d’une approche éducative globale prenant en compte la singularité des parcours des jeunes ainsi que leur histoire de vie, celle de leur famille et de leur quartier. Il s’agit ainsi de replacer dans un contexte social et historique la radicalité qu’ils expriment sous diverses formes, en mettant leur vie et celle d’autrui en danger.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 94-101.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Violence, Islam, Récit de vie, Délinquance, Implication personnelle, Sociologie, Passage à l'acte, Terrorisme
Certaines attaques commises sous le sceau du djihadisme ont été le fait de personnes inscrites durablement dans la délinquance et dont l’engagement radical a pu apparaître comme une « réponse » à des situations d’impasse biographique. Quelle est la place de l’engagement radical et de la violence dans ces trajectoires ? Quelles sont les spécificités de ces trajectoires par rapports à ceux qui sortent de la délinquance ? Cet entretien avec le sociologue Fabien Truong aborde ces questions à travers ses recherches.
Lara attend un bébé alors qu’elle est hospitalisée en psychiatrie et radicalisée. Il existe un risque de fugue à la maternité. Comment préparer cette naissance tout en gardant une approche clinique et mesurée, malgré la pression et les angoisses ? S’il était certain dans cette histoire que nous devions réfléchir à un dispositif permettant de protéger la mère et l’enfant, nous nous questionnons sur la place qu’ont pris les différents enjeux sociétaux et sécuritaires, nous éloignant de notre rôle de soin. Nous partageons ici nos questionnements et nos doutes.
Le propos s’organise autour de deux situations liées à la radicalisation. Il s’agit de sortir des propos circulaires qui peuvent enfermer les professionnels dans des raisonnements convenus autour des radicalités adolescentes. Le choix consiste à interroger et mettre en perspective la construction même de cette question par les professionnels.