PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’auteur s’intéresse au devenir des soins de l’enfance à l’âge adulte : évaluation et fonctions de ces retours dans les populations d’inorganisations identitaires précoces dits « abusés narcissiques ».
Le dépistage précoce des bébés à risque autistique pose la question de la complexité du diagnostic et du risque de déterminisme de l’évolution.
À travers la psychothérapie de Lilian, bébé de 20 mois avec des signes d’alerte autistique avec ses parents, nous décrirons les symptômes, les défenses avec l’intrication et la succession d’éléments autistiques et psychotiques et le processus transférentiel à partir de la construction du moi corporel.
L’évolution favorable de Lilian témoigne de la pertinence de la prise en charge précoce dans une vision psychodynamique et développementale.
Article de Francis Drossart, Fleur Breil, Catherine Pagès, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 235, décembre 2018, pp. 17-163.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Théorie, Concept, Psychopathologie, Enfant, Nourrisson, Autisme, Contre-transfert, Transfert, Médecine, Approche clinique, Transmission, Klein (Mélanie), Bion (Wilfred Ruprecht), Steiner (John), Winnicott (Donald Woods), Balint (Michael), Metzer (Donald), Gammill (James), Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
L’objectif de ce numéro 235 est d’évoquer -sans prétention exhaustive-, les apports conséquents de plusieurs grands psychanalystes britanniques, pour l’ensemble du corpus clinique et théorique de la psychanalyse. Malgré une diffusion parfois sélective et plus tardive en France qu’en d’autres pays européens et d’Amérique du Sud-, ces apports nourrissent désormais la pratique, et témoignent de la richesse de leurs avancées et perspectives permettant une approche de plus en plus subtile de l’évolution intra et intersubjective de nos psychismes.
Il est d'usage au comité de rédaction du Coq Héron de consacrer périodiquement un numéro à la clinique, fidèle ainsi à l'idée-clé de la revue pour laquelle toutes pensées et expériences ayant comme horizon la psychanalyse, doivent pouvoir s'exprimer d'où qu'elles viennent et quelle que soit l'école à laquelle appartiennent ou se réfèrent leurs auteurs. Ce numéro accueille cette fois encore, des réflexions diverses témoignant de l'extrême diversité, de la créativité et de la richesse de la psychanalyse d'aujourd'hui et de ceux qui la font vivre, en matière de prise en charge des patients qu'ils rencontrent et à qui ils ont affaire. En outre, à l'heure où l'on constate une crise du livre et une désaffection de la lecture dans beaucoup de milieux, nous avons aussi voulu mettre l'accent, plus encore que de coutume, sur des ouvrages liés à la psychanalyse qui exposent des points de vue originaux sur les pratiques actuelles. Ce numéro se donne donc à lire comme une sorte d'arrêt sur images permettant de se faire une idée de la dynamique de la psychanalyse, toujours vivante, toujours en mouvement.
Cet article tente d’approcher l’échec et le sentiment d’échec qui peuvent étreindre un praticien lorsqu’un processus thérapeutique bien engagé vient à s’interrompre brutalement et définitivement. À partir d’une métaphore permettant de souligner divers enjeux métapsychologiques à l’œuvre, l’auteur centre sa réflexion théorico-clinique sur la notion psychanalytique de tache aveugle illustrée à travers deux situations familiales. Elle conclut au risque réel d’échec et de sentiment avéré de ratage, à travers la motion organisatrice de la tache aveugle d’un cadre préformé, mais non contenant.
Voilà vingt ans qu’Enfances et psy assure son rôle de transmission des pratiques, des théories, des avancées dans le champ de l’enfance en difficulté. Pour son anniversaire, la revue s’attache plus particulièrement à réfléchir aux multiples questions que pose la transmission. A quels écueils se heurte-t-elle et quels en sont alors les conséquences ?
Les travaux récents des biologistes et des généticiens montrent que ce qui est transmis, au-delà du socle biologique, ce sont des potentialités, largement influencées par l’environnement physique et humain de l’enfant. L'homme, être bio-psycho-social, cherche à pérenniser ses organisations familiales, sociales et culturelles, ses mythes, ses rites, ses traditions, ses valeurs et même ses fantasmes. Même si les parents cherchent à transmettre à leurs enfants ce qui leur semble essentiel, que passe-t-il vraiment d’une génération à l’autre ?
Comment le développement des nouvelles configurations familiales impacte-t-il la transmission ? Comment l’école, lieu emblématique de la transmission des savoirs, concurrencée par d’autres médiateurs nés de la révolution numérique beaucoup plus attractifs, doit-elle évoluer ? La communication horizontale accélérée par le développement des nouveaux médias et des réseaux sociaux ne tend-t-elle pas à remplacer la transmission verticale ? Quels effets sur l’attention et la disponibilité des enfants et des adolescents ? Dans une société de plus en plus multiculturelle, quelles questions posent les dernières vagues migratoires et les tendances au repli identitaire ? La radicalisation de certains jeunes serait-elle liée à un malaise dans la transmission tant au niveau individuel qu’au niveau collectif ?
Dans ce monde en mutation, la transmission des pratiques professionnelles dans le champ de l’enfance et de l’adolescence engage non seulement des savoirs théoriques ou institutionnels, mais aussi des savoir-faire singuliers. Difficile, délicate, elle fait tout le sel des rapports entre les différentes générations de thérapeutes et de soignants, impliqués dans des prises en charge au quotidien.
La question de l’autisme donne lieu à des approches politiques, institutionnelles, pluridisciplinaires et cliniques. Ce numéro tente de dépasser les clivages et les oppositions virulentes qu’elle suscite pour donner la parole à ceux qui travaillent ou vivent avec des personnes autistes. Il cherche aussi à apporter des éléments de réflexion à ce que son titre suggère : qu’est-ce que l’autisme interroge en nous, comme entre nous, subjectivement et collectivement, qui puisse faire ouverture à ceux qui en sont porteurs, et qui nous mobilisent tant ?
Article de Catherine Chabert, Vassilis Kapsambelis, Emmanuelle Chervet, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 35, n° 99, janvier-mars 2017, pp. 9-118.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Transfert, Névrose, Identification, Adolescent, Consultation, Psychanalyse, Parole
Les débuts de traitement d’adolescents ou de jeunes adultes confrontent à des éprouvés de transfert d’emblée fortement mobilisés. L’excitation pulsionnelle et l’ambivalence caractérisent la situation analytique et les résistances renforcées par la crainte de trahir les objets d’amour originaires. La cure d’un jeune homme obsessionnel de vingt-trois ans, et sa mise en perspective avec L’Homme aux rats soutiennent cette hypothèse.
Les débuts de soin avec les adolescents doivent tenir compte de leur difficulté à investir une parole adressée au thérapeute, et de l’état de crise permanente qu’ils vivent tant qu’ils ne peuvent s’appuyer sur des représentations corporelles personnelles et qu’une organisation interne conflictuelle n’a pu se réinstaurer. L’histoire clinique en deux temps d’un long suivi en consultations thérapeutiques illustre ce double processus.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 103-107.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Amour, Affectivité, Jouissance, Supervision, Transfert, Médiation, Parole, Espace, Corps, Psychanalyse, Éthique, Politique, Perte, Désir, Autisme, Psychose, Travail social
Récit d’une première rencontre initiant un travail de supervision en centre hospitalier psychiatrique, en unité pour patients psychotiques et autistes adultes. Le récit explore l’affection, au sens d’amour et de maladie, dans laquelle une équipe et un groupe de patients sont saisis, au cœur d’une pratique clinique quotidienne où la médiation fait défaut. L’amour dans le travail social est-il seulement aliénant et quelles sont les conditions d’un affranchissement ? Le texte cherche à faire vivre, par le travail du style littéraire, les remaniements pacificateurs induits par la mise en place du transfert.
Article de Anna Ferruta, Paolo Boccara, Rita Corsa, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 227, décembre 2016, pp. 7-119.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Hôpital psychiatrique, Moi, Cure analytique, Narcissisme, Perversion, Mort, Traumatisme, Enfant, Adolescent, Père, Complexe d'Œdipe, Transfert, Italie
Le Coq-Héron ouvre en grand ses portes à la psychanalyse italienne. Franco Borgogno, de l’Association italienne de psychanalyse (SPI), nous invite à le suivre pour un tour d’horizon complet de la pensée psychanalytique actuelle et de ses avancées cliniques. Antonino Ferro, Stefano Bolognini ou Franco de Masi, voix déjà connues en France nous offrent leurs plus récents écrits. Des psychanalystes encore à découvrir comme Tonia Cancrini, Giovanna Regazzoni Goretti ou Anna Maria Nicolò exposent leur travail avec des enfants, des adultes ou des adolescents. Une pensée en mouvement saisie au vif de la séance analytique.