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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Mères et bébés en prison : l’expérience du groupe nurserie à la Maison d’arrêt pour femmes de Lyon-Corbas

Article de Eve Bécache, Marie Lise Rothblez

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 135-142.

Mots clés : Enfance-Famille, Prison, Accouchement, Femme, Relation enfant-mère, Groupe

Dans cet article, nous présentons un groupe mère-enfant/femmes enceintes mis en place à la nurserie de la Maison d’arrêt pour femmes de Lyon-Corbas et animé par une psychologue et une pédopsychiatre familiarisées au travail mère-enfant en « psychiatrie ordinaire ».
Les femmes rencontrées nous ont confrontées à des questions propres aux structures de personnalités limites interrogeant la place de l’enfant présent ou à venir à la lumière du lien primaire et archaïque de la femme à sa propre mère qui vient alors freiner, supplanter, ou effracter le lien de la femme à son bébé…
Comment tisser ou même imaginer un lien mère-enfant chez ces femmes en souffrance identitaire et narcissique, où ruptures, discontinuité et destructivité rythment la vie psychique et quotidienne? De quel enfant s’agit-il ? Comment soutenir l’accès à la maternité dans ce lieu si particulier qu’est la détention et quelles sont les répercussions propres à l’univers carcéral ? Enfin, quelle enveloppe soignante et quel dispositif peut-on élaborer, installer et soutenir?

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Le lien mère-bébé à l’épreuve de l’enfermement : grossesse et maternité en nurserie carcérale

Article de Sophie Guillermin, Marie Noémie Plat

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 72-82.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Naissance, Prison, Détenu, Femme, Grossesse, Maternité, Relation enfant-mère, Maintien du lien

En France, certaines prisons disposent de quartiers nurseries, accueillant les détenues enceintes et permettant à ces femmes de rester avec leur enfant durant dix-huit mois. L’article décrit les conditions en nurserie carcérale et les différents acteurs mobilisés autour de ces femmes. En partant de leur pratique au sein de l’équipe d’un smpr (Service médico-psychologique régional) en maison d’arrêt, les auteurs reviennent sur les différentes étapes de la mise en place du lien mère-bébé, de la grossesse à la séparation, dans le contexte spécifique de l’incarcération. Elles interrogent la manière dont le milieu carcéral peut impacter les capacités de rêverie maternelle, la construction de la dyade mère-enfant, le déploiement d’un lien sécure, les processus de séparation-individuation et l’introduction du tiers dans cette relation. L’article s’appuie sur des vignettes cliniques issues du dispositif de soin proposé à ces femmes par le smpr, notamment un groupe de parole.

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L’autre libération sexuelle

Article de Jean Luc Letellier, Hélène Benedetti, Laurent Zoungrana, et al.

Paru dans la revue Lien social, n° 1241, 11 décembre 2018 au 7 janvier 2019, pp. 5-35.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Établissement social et médicosocial, Intimité, Vie privée, Handicap, Foyer de vie, Assistance sexuelle, Personne handicapée, Polyhandicap, Détenu, Prison, Homosexualité, SDF, Adolescent, Femme, Information sexuelle, Identité sexuelle, Tabou, Psychose, Hôpital psychiatrique

« Ils » ne pensent qu’à ça… Pas vous ? N’est-il pas grand temps d’en parler ? Allons, une fois n’est pas coutume, parlons CUL. D’autant que les travailleurs sociaux le font très bien ! Quand le cul exclut, ne faut-il pas faire en sorte que le corps exulte ? Que faire ? En causer ? Oui, bien-sûr. Pour ce sixième numéro « forum », Lien Social a proposé à ses lecteurs de prendre la plume sur ce sujet brûlant. Le cul en institution, en prison, en fauteuil… Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander ? Non, pas tout. Mais un peu quand même.
Bonne lecture !

Féminin et délinquance

Article de Jean Yves Chagnon, Jacques Dayan, Luc Henry Choquet, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 36, vol. 1, n° 101, janvier-mars 2018, pp. 9-191.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Femme, Adolescent, Fille, Prévention de la délinquance, Violence, Détention, Prison, Enfermement, Intégration, Exclusion sociale, Identité, Boulimie, Délit, Abus sexuel, Traumatisme, Homicide, Criminalité, Agressivité

La délinquance, on le sait, n’est pas un concept psychopathologique mais socio-judiciaire qui désigne à la fois une conduite caractérisée par la commission d’un délit ou d’un crime et l’ensemble des délits et crimes commis dans une communauté sociale (Chagnon, 2010 ; Dayan, 2012).

Du point de vue de la psycho(patho)logie clinique, il est ainsi vain aujourd’hui de postuler l’existence d’une personnalité dite délinquante, même si de nombreux psychanalystes – spécialistes de l’adolescence dans le sillage de A. Aichhorn ou A. Freud –ont écrit tout à la fois sur les fonctionnements intrapsychique et intersubjectif du délinquant et sur les modalités d’une prise en charge psychanalytique nécessairement ajustée de ces sujets. F. Marty et coll. (2002) avaient commenté certains de ces textes, qu’ils avaient publiés dans la première partie du XXe siècle. Certains sont néanmoins restés inédits. Ils en avaient souligné la « modernité » et le pouvoir génératif pour l’école française de psychanalyse de l’adolescent à venir.

Aujourd’hui, le curseur s’est donc déplacé sur l’acte violent, éventuellement délinquant, sa place et sa fonction dans l’économie psychique du sujet adolescent, en cours de subjectivation. L’acte de délinquance isolé peut être commis par n’importe quel individu si certaines circonstances narcissiquement douloureuses, auxquelles sont très sensibles les adolescents, se produisent, qui plus est dans un groupe à risque sur le plan psychosocial. Il peut alors prendre une valeur symbolisante, identifiante et subjectivante inattendue, ce qui a amené un renouvellement contemporain des théories sur le langage de l’acte. À l’extrême du spectre psychopathologique, les conduites psychopathiques (15-20% des faits de délinquance) continuent de "défier" les approches éducatives et soignantes. Ces conduites de délinquance s’articulent davantage, à l’heure des nouvelles TIC, aux mutations des métacadres sociaux et institutionnels, pour le meilleur comme pour le pire ; elles interrogent donc les valeurs « civilisationnelles », comme l’actualité de ces dernières années nous l’a montré.

Ce dossier traite de la délinquance et du féminin, et pas seulement au féminin, sans omettre cet aspect. Du point de vue épidémiologique, les statistiques retenues par l’Observatoire national de la délinquance rapportent que 18-20% des délinquances peuvent être attribuées à des mineurs ; parmi celles-ci, 14% sont attribuées à des filles et seulement 4 % d’entre elles seraient incarcérées. Leur implication croissante dans des actes d’agressions violentes est évoquée et débattue : a-t-on affaire à une réelle augmentation des comportements violents des adolescentes (en termes juridiques : les violences physiques non crapuleuses) ou aux effets d’une politique plus répressive sur ce type de délinquance ? Quoi qu’il en soit, le discours des adolescentes prend des intonations phalliques qui frappent l’imaginaire : il s’agit de « ne pas se laisser faire » ou encore "baiser, avoir des couilles", ce qui sur le plan des comportements peut s’accompagner de l’endossement des emblèmes "virils", voire dériver vers de franches agressions destructrices, valorisant l’exploit phallique en réunion, humiliant, maltraitant le/la faible, comme le démontre la participation de certaines filles aux viols en réunion.

Au-delà de ces aspects peut être encore marginaux, ces conduites adolescentes interrogent le rapport aujourd’hui entretenu par les deux sexes avec le féminin dans ses différentes déclinaisons : féminin maternel, féminin érotique, féminité, plus proche des emblèmes de genre. La grande nouveauté adolescente, Ph. Gutton (1991) nous l’a montré avec force, est la découverte de la complémentarité des sexes et du féminin génital. L’éclosion, sur fond de fragilités narcissiques héritées de l’enfance, des actes de délinquance à l’adolescence, avec la période fragile des 14-16 ans, interroge donc, quel que soit le sexe, ce rapport au féminin.

C. Balier (1988), à partir de son expérience de la grande délinquance ou criminalité suivie en prison, a montré que la question du refus de la passivité et du féminin (même si l’on ne peut rabattre l’une sur l’autre) était centrale chez ces sujets, et s’enracinait dans les ratés de l’adolescence. À un premier niveau, qui sous-tend le narcissisme phallique, il s’agit du roc du féminin, le refus par un homme d’occuper une position féminine passive vis-à-vis d’un autre homme, trop blessant pour l’Idéal du Moi viril ; mais en deçà des vicissitudes du complexe d’Œdipe négatif et de la « gestion » des pulsions homosexuelles à l’égard d’une figure paternelle, c’est bien la difficulté à occuper des positions passives ou mieux réceptives primaires qui semble en jeu : du fait de la massivité des traumatismes primaires, les formes passives (être aimé, choyé, bercé, etc.) sont lourdes d’une menace passivante mortifère (être écrasé, empiété, maltraité), contre lesquelles se mettent en place les défenses narcissiques phalliques, limitant les possibilités d’introjection pulsionnelle et le développement de relations objectales marquées du sceau de la sollicitude. Ces particularités sont remises au travail par le processus adolescent qui confronte à l’appropriation et l’intégration subjective. L’environnement contemporain surexcitant est alors mis en cause dans ces mutations des modes de fonctionnement, des pathologies et des relations humaines, de même que les valeurs groupales, sociétales et culturelles qui sous-tendent les institutions, comme la justice des mineurs (Chagnon, Houssier, 2014).

Ce dossier, composé de contributions pluridisciplinaires, se propose de traiter ces questions sous l’angle théorique, clinique, thérapeutique, à la fois du point de vue de l’épidémiologie, de la sociologie et de la clinique psychanalytique non seulement individuelle, mais également groupale et institutionnelle.

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Note de recherche : la détention des femmes en Turquie et la maternité à l’épreuve de l’incarcération

Article de Ipek Merçil

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 4, décembre 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Femme, Détenu, Prison, Mère, Maternité, Enquête, Sociologie, Enfant, Maintien du lien, Souffrance psychique, Culpabilité, Projet de vie, Motivation, Turquie, Istambul

Le nombre des femmes incarcérées est en augmentation rapide dans les populations carcérales du monde entier tout comme en Turquie. Dans la sphère carcérale, le féminin désigne avant tout le féminin maternel : l’une des différences fondamentales de celles-ci avec les hommes est le fait que la plupart des femmes détenues sont des mères. Les femmes incarcérées – avec leur enfant ou non – sont attachées à leur identité de mère même si elles ne se trouvent pas dans un environnement idéal pour materner. La prison complique radicalement l’exercice de la maternité alors que la « condition maternelle » leur procure des ressources matérielles et symboliques pour la vie quotidienne des femmes détenues. Elle représente une source d’espoir et de motivation pour le changement personnel tout en provoquant également les sentiments de culpabilité, de souffrance et d’échec partagés sans exception par toutes les mères incarcérées. À partir des données d’un travail de terrain mené dans l’unique prison pour femmes d’Istanbul – la prison de Bakırköy – entre les mois d’avril 2011 et de mai 2012, cet article traite de l’exercice de la maternité des femmes détenues en Turquie en utilisant les outils de la sociologie carcérale.

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Nos prisons

Article de Antoine Garapon, Jean Marie Delarue, Cyrille Duvert, Carole Desbarats

Paru dans la revue Esprit, n° 429, novembre 2016, pp. 29-83.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détention, Détenu, Réinsertion sociale, Lien social, Formation, Femme, Privatisation, Terrorisme, Motivation, Sécurité, Sanction pénale, Intégrisme, Djihadisme

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Regards croisés sur le corps vieillissant

Article de Veronika Duprat Kushtanina, Sébastien Dalgalarrondo, Boris Hauray, et al.et al.

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 37, n° 148, octobre-décembre 2015, pp. 9-144.

Mots clés : Corps, Vieillissement, Personne âgée, Image du corps, Représentation sociale, Interprétation, Accident, Complexe d'Œdipe, Technologie, Biologie, Mémoire, Littérature, Santé, Identité, Immigré, Femme, Prison, Sport, PROUST (MARCEL)

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Mères-enfants en centre de détention

Article de Fabienne CHAMPLONG, Pascale BOURGIER FILLON, Chantal PIOTROWSKI, Catherine TOUZETet al.

Paru dans la revue Métiers de la petite enfance (éveil et développement de l'enfant), n° 220, avril 2015, pp. 7-22.

Mots clés : Enfant, Multi-accueil, Séparation, Crèche, Animal, CAMSP, Technicien de l'intervention sociale et familiale, Conseil général, Prévention, Parentalité, Pouponnière, Conditions de vie, PMI, Relation enfant-mère, Femme, Détention, Prison

Prison : quelle place pour la promotion de la santé?

Article de Elodie GODIN BLANDEAU, Charlotte VERDOT, Aude Emmanuelle DEVELAY, Chemlal KHADOUDJAet al.

Paru dans la revue La Santé en action, n° 430, décembre 2014, pp. 6-41.

Mots clés : Santé, Prison, Détenu, Prévention sanitaire, Suivi médical, Soin, Prise en charge, Éducation à la santé, Bilan de santé, Addiction, Vie quotidienne, Droit de visite, Activité culturelle, Travail, Formation, Administration pénitentiaire, TEMOIGNANGE, Femme, Corps, Crèche, Relation enfant-mère, Mineur, Activité physique, Yoga, Politique sanitaire, SAINT BRIEUC, POISSY, BRETAGNE, ILE DE FRANCE