PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 197-208.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Changement, Évolution, Institution, Organisation, Organisation sociale, Professionnalisation, Recherche, Sociologie, Valeur, Vie associative, Vie institutionnelle
Le phénomène associatif français, aux objets éclectiques, est unifié par ses obligations statutaires, régies par la loi du 1er juillet 1901. Depuis quelques décennies, les organisations de ce tiers-secteur, par analogie au service public et au secteur marchand, doivent inévitablement se professionnaliser. L’article étudie la dimension institutionnelle associative à travers la crise de modernisation d’une association de coopération internationale. Il montre que la logique instituante, qui préside à la création d’une association, est mise à mal par l’imposition de changements gestionnaires visant à sa sécurisation financière. Ceux-ci disqualifient la dimension symbolique des pratiques et du fonctionnement du collectif. L’analyse d’approche clinique du processus critique dévoile la centralité d’une dimension institutionnelle associative fondée sur un triple axiome : solidarité, démocratie et non-lucrativité.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 75-88.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Aliénation, Association, Conditions de travail, Définition, Économie sociale et solidaire, Étude de cas, Intervention sociale, Organisation du travail, Pouvoir, Recherche, Sociologie, Travail, Emprise
Depuis plusieurs décennies, les sciences sociales analysent les formes de management des organisations hypermodernes, en soulignent les effets d’emprise et les conséquences destructrices que cela peut avoir sur la santé de leurs salariés. Opérant un pas de côté en observant le fonctionnement de deux associations de l’économie sociale et solidaire au sein desquelles émergent des formes différenciées d’emprise, le texte suggère que les rouages de ce phénomène pourraient procéder de pulsions susceptibles de s’exprimer dans n’importe quelle forme d’organisation. Une adhésion sans retenue, une remise de soi fidéiste au service d’un projet considéré comme noble… peuvent générer une anesthésie du sens critique et provoquer, de façon inattendue, des dérives d’emprises vers de « l’abusif » ou du « sectaire ». Le sociologue, dans ce genre de situation, peut gagner à ne pas retenir une posture bien tempérée pour préférer une certaine radicalité.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 207-223.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Citoyenneté, Dynamique de groupe, Lien social, Organisation, Participation, Rencontre, Vie associative
Cet article vise à étudier le fonctionnement et les acteurs d’un café participatif situé dans un territoire rurbain en difficulté grâce à une approche socio-historique, une observation participante, des entretiens et la consultation d’archives. La question posée est celle de la possibilité de mettre en place à long terme une organisation alternative aux secteurs public et commercial qui puisse collaborer avec eux et leur donner une nouvelle dynamique pour faire société autrement. On observe qu’il est en effet possible de faire vivre ce type de lieu à certaines conditions malgré de puissants courants individualistes et néolibéralistes, urbanistes et mondialistes. Mais ce modèle est limité et fragilisé par différentes problématiques communicationnelles, économiques, sociales, temporelles, interpersonnelles, idéologiques.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 179-191.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse comparative, Association, Accompagnement, Citoyenneté, Changement social, Éducation populaire, Évolution, Expérience, Militantisme, Participation, Pratique professionnelle, Projet, Solidarité, Vie associative
Partant du constat que l’initiative autonome de citoyens porteurs de projets solidaires ou écologiques constitue un nouveau mode d’engagement et de participation politique, cet article procède à une comparaison des pratiques d’accompagnement de ces dynamiques mises en œuvre par deux associations. À partir d’une analyse qualitative de leur posture, des objectifs poursuivis et des ressources mises à disposition, il fait apparaître deux approches de l’initiative citoyenne : l’une imprégnée par les logiques marchandes et managériales, qui met l’accent sur la croissance et la performance des projets, l’autre marquée par l’éducation populaire et le solidarisme, soucieuse de libérer le potentiel créatif des individus. Les rationalités qui les sous-tendent déterminent alors le modèle de société que ces associations contribuent à construire, nourrissant la réflexion quant à l’évolution des stratégies de transformation sociale.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 153-164.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Activité, Art, Association, Citoyenneté, Culture, Dynamique de groupe, Étude de cas, Intergénérationnel, Lien social, Politique de la ville, Psychosociologie, Relation, Vie associative
Peu d’études portent sur les dynamiques associatives implantées dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville. L’étude présentée ici, qualitative et compréhensive, mobilise des observations participantes et des entretiens semi-directifs pour comparer deux associations, une dite « culturelle » et une autre « artistique ». L’article met l’accent sur la manière dont elles tentent d’instaurer une citoyenneté intergénérationnelle au travers de la politique dans laquelle elles sont immergées et de leurs activités différenciées. Pour l’une, les phénomènes sociaux naviguent entre travail du négatif et texte public, normalisation sociale et résistance collective. Pour l’autre, il s’agit plutôt de processus créatifs de groupe, de politisation et de réalisation de l’œuvre. Toutes deux ont développé des dynamiques distinctes, plus ou moins favorables au mélange intergénérationnel et à la groupalité.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 59-72.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Dynamique de groupe, Étude de cas, Environnement social, Projet, Psychosociologie, Recherche-action, Travail, Urbanisme, Socialisation, Valeur
Dans la volonté de vivre et faire ensemble autrement qui ne vise pas à l’auto-exclusion, les pressions du contexte socio-économique sont souvent sous-estimées. Cet article présente, en appui sur une recherche-action, une étude menée auprès d’un groupe revendiquant une telle volonté, placé dans une situation qui se révèle progressivement antagoniste. Cette équipe de travail associatif est amenée à animer un projet urbain d’occupation temporaire dont l’ampleur, la durée et le succès bousculent ses valeurs et ses modèles de fonctionnement initiaux. Dans la trame serrée des enjeux psychiques et sociaux s’opère alors un basculement qui amène la structure associative à se rigidifier au détriment de sa capacité d’innovation et de sa vocation d’avant-garde.
Article de Jean Pierre Pinel, Claudio Neri, Anne Lise Diet, et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 108, juillet-décembre 2017, pp. 9-152.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Immigration-Interculturalité, Psychosociologie, Psychanalyse, Psychanalyste, Interculturel, Groupe d'appartenance, Thérapie de groupe, Ethnopsychanalyse, Association, Approche clinique, Analyse institutionnelle, Intergénérationnel, Traumatisme, Rouchy (Jean Claude)
Psychologue, psychosociologue, psychanalyste, analyste de groupe et d’institution, Jean-Claude Rouchy a contribué à fonder et à développer la clinique des groupes et des institutions. Ce numéro de Connexions met en perspective ses engagements de clinicien et ses théorisations. Pour soutenir et transmettre ses différentes pratiques, il a déployé une intense activité de publication, personnelle et collective, et assuré les fonctions de rédacteur en chef de la revue Connexions ainsi que de la Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe avec Jacqueline Falguière. Il s’est engagé dans des activités associatives destinées à offrir un espace d’élaboration partagée pour ses membres et proposer des formations aux praticiens, en créant l’ARIP avec Eugène Enriquez et Guy Palmade notamment, l’Association européenne d’analyse transculturelle de groupe et l’Association européenne d’analyse de groupe et d’institution Transition. L’activité clinique et institutionnelle foisonnante de Jean-Claude Rouchy a donné lieu à des propositions méthodologiques et conceptuelles novatrices qui ont à être revisitées. Ce numéro restitue les théorisations originales qui ont été les siennes et en dégage les prolongements au travers de quatre axes princeps : l’analyse de groupe, les interventions dans les institutions, les rapports entre inter- et transculturel, et le transgénérationnel. Des témoignages de praticiens et de responsables d’institutions qui ont bénéficié de son accompagnement, des contributions sur les dynamiques associatives, les enjeux de transmission et le devenir des associations ayant pour objet l’analyse de groupe et d’institution complètent ce numéro.