PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Stéphanie Castro, Nelly Deverchere, Delphine Lemonnier
Paru dans la revue Forum, n° 163, mai 2021, pp. 23-34.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Collectivité territoriale, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Témoignage, Politique sociale, Formation, Accompagnement social
Pouvoir d'agir et pratiques professionnelles en Travail social : du discours aux actes concrets. Témoignage d'une démarche conduite dans le cadre de la mise en œuvre des politiques d'action sociale départementale, portée par une collectivité territoriale en France.
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 7-18.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Concept, Autorité, Autonomie, Action sociale, Travail social
L’empowerment est un concept émergeant couramment usité dans les discours. Cependant, quel(s) contour(s) donnons-nous à ce concept ? Quelle(s) réalité(s) évoquons-nous ? Sommes-nous, tacitement, collégialement, en accord sur son acception, sur sa définition ? Et, de ce fait, lui conférons-nous la même réalité ? Qu’entendons-nous donc par empowerment, et, par conséquence, qu’est-ce que cela engage et implique ?
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 80-88.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Centre social, Politique, Professionnalisation, Action sociale, Militantisme
Peut-on allier neutralité politique et pouvoir d’agir ? Quelle posture adopter pour un responsable de centre social, en évitant influence environnementale, économique, sociale ? Le « pouvoir d’agir » des structures sociales devient incompatible avec la rentabilité et la dépendance financière. Populations, militants, intervenants et interactions humaines en sont impactés. Il devient illusoire de concrétiser le « pouvoir d’agir » en « puissance d’agir ».
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 70-79.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Intégration, Autonomie, Vulnérabilité, Personne handicapée, Handicap, Accompagnement
Notre éducation, l’environnement qui nous est proposé, la confiance qui nous est accordée, construisent nos choix de vie. Pourquoi en serait-il différemment pour les personnes vulnérables et dans cet article plus particulièrement, pour les personnes en situation de handicap ? Qu’est-ce qui nous a construit pour être acteur de nos vies, si ce n’est le regard de l’autre valorisant nos compétences, contribuant à une meilleure estime de nous-mêmes ? Rien de révolutionnaire si ce n’est de considérer toute personne dans sa singularité et dans une reconnaissance de sa place dans notre société.
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 58-69.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Animation sociale, Participation, Médiation, Atelier, Démocratie participative, Débat, Habermas (Jürgen)
En tant qu'animateur social pour des séniors au sein d'une institution médico-sociale, nous animons avec une trentaine d’usagers un atelier philosophie / débat depuis cinq ans. Notre question de départ est la suivante : dans quelle mesure cet atelier est-il un espace public qui rend possible l’empowerment de ses membres, et permet une démocratie participative où chaque usager peut prendre la parole et contribuer au débat ? Pour répondre à cette question, nous mobilisons essentiellement la théorie de l’agir communicationnel et le concept d’espace public chez Habermas. Cela nous permettra de résoudre la problématique de l’animation sociale autour de l’injonction à la participation. Notons que les noms des personnes mentionnées dans cette article sont modifiés pour respecter leur anonymat.
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 49-57.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Participation, Hébergement, Réinsertion sociale
En partant d’une expérience réussie au sein d’une pension de famille qui s’est appuyée sur une forme d’organisation tirée d’expériences participatives passées, notre recherche s’est penchée sur ces lieux de vie afin de savoir si le Développement du Pouvoir d’Agir des personnes était réellement au cœur des différents projets de pensions de famille parisiennes et si ce n’était pas la structure idéale pour la mise en œuvre de cette notion.
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 39-48.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Participation, Violence, Abus sexuel, Prévention, Adolescent, École, Accompagnement, Travailleur social
A travers une action menée par des jeunes afin d’obtenir une loi pour renforcer la sécurité des filles en matière de violence sexuelle dans les écoles, nous verrons comment celle-ci a pu être impulsée par une approche de prévention et d’accompagnement basée sur le développement de leur pouvoir d’agir.
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 29-38.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Intervention sociale, Interculturel, Culture, Vulnérabilité, Travail social, Médiation, Art
Certaines pratiques culturelles collectives comme les danses traditionnelles font intervenir l’héritage culturel individuel, familial et communautaire, un ensemble patrimonial et mémoriel à « activer » en tant que savoir et savoir-faire. Ces « capacités » peuvent être mobilisées au sein d’une intervention sociale interculturelle par la mise en place d’un processus d’appropriation du pouvoir d’agir respectant la culture de la personne.
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 19-28.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Accompagnement, Vulnérabilité, Expérience, Pouvoir
Nouveaux modes de vie, montée de l’individualisme et du consumérisme, développement d’une société inclusive et promotion du concept de participation, vieillissement de la population et problématique de la dépendance, évolution des formes de pauvreté, complexification des besoins sociaux, évolution des familles, flux migratoires, enjeux climatiques, apogée du numérique, nouveau rapport au travail, transformation des formes d’engagement, nouvelles interventions sociales, rapport différent à la vulnérabilité et au handicap en particulier…, autant d’évolutions qui impactent la façon de penser, concevoir et mettre en œuvre des accompagnements en direction de personnes en situation de vulnérabilité, temporaire ou durable. Ces dernières sont considérées de plus en plus comme des sujets en capacité d’agir et détenant une expertise d’usage issue de leur vécu. Elles-mêmes ou leurs familles le revendiquent d’ailleurs. Les modalités de « faire travail social », beaucoup basées sur des logiques assistantielles et de domination, que les politiques publiques favorisent, doivent donc évoluer. Sans remettre en question des décennies d’accompagnements qui répondaient à des préoccupations sociales dans un contexte donné, le travail social doit prendre en compte un nouveau paradigme : l’exercice du pouvoir d’agir des personnes et la reconnaissance comme la prise en compte de leurs savoirs expérientiels. Identifier soi-même son problème, activer les ressources de son environnement, confronter son expérience de vie avec des pairs, participent de ce paradigme. Celui-ci n’est cependant pas sans poser un certain nombre de questions ni faire émerger des écueils, de l’injonction à agir au désengagement des politiques publiques, jusqu’au maintien de relations asymétriques entre accompagné et accompagnant. Son développement nécessite une réflexion et le partage de conditions préalables à sa mise en œuvre.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 157-173.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Action humanitaire, Hôtel social, Accueil d'urgence, Aide alimentaire, Enquête, Alimentation, Cuisine, Vulnérabilité, Vie quotidienne, Budget, Empowerment
Mme P. vit avec son mari dans un hôtel de Seine-Saint-Denis. Ensemble, ils ont deux petites filles. Je rencontre madame et ses enfants un après-midi ensoleillé des vacances scolaires, à l’hôtel.
La famille vit ici depuis sept mois, dans une chambre de 25 m2 dotée d’un coin cuisine et d’une salle de bains, d’un grand lit où elle dort avec son mari et son bébé, et d’un petit matelas pour leur fille aînée. Madame P. dit y être bien, mieux que les trois précédentes années qu’elle a passées dans différents hôtels, avec des chambres plus petites et sans cuisine. Mme P. est camerounaise, arrivée en France à 15 ans avec ses parents, elle est réfugiée politique et son mari vient d’obtenir son premier titre de séjour. C’est lors de sa première grossesse qu’elle s’est retrouvée sans logement : « Chez moi, une fille enceinte ne peut pas rester chez ses parents, c’est comme ça ». Le 115 lui a rapidement trouvé une place d’hébergement en urgence, elle se dit chanceuse, n’a pas trop attendu, c’était il y a bientôt 4 ans. Mme P. et sa famille sont considérées comme étant sans logement personnel, et sont hébergées dans le dispositif hôtelier du 115 comme plus de 45 000 personnes en Île-de-France.