PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 18-31.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Établissement pour personnes âgées, Relation soignant-soigné, Émotion, Dignité, Dépendance, Étude de cas, Personne âgée, Animation socioculturelle, Suisse
L’accompagnement des personnes âgées vivant en EMS (Établissement Médico-social) en Suisse pose beaucoup de questions, principalement aux professionnels qui les côtoient au quotidien. Leur fragilité liée aux troubles du grand âge, l’angoisse de leurs familles et le contexte sociopolitique rendent délicates les prises en charge et mettent en avant la nécessité de collaborer en bonne intelligence afin de permettre aux résidants de rester des sujets pouvant exprimer leurs compétences et leurs désirs. Il est également fondamental de prendre en considération la dépendance qui les amène en institution d’une manière respectueuse de leur dignité et cela s’avère parfois complexe.
Cet article illustre, à travers des situations concrètes, le chemin qui a permis à une équipe d’animateurs-trices socioculturel-s-les travaillant en EMS de rendre visible ses compétences professionnelles, la recherche de sens donné aux animations collectives ainsi qu’à la prise en charge en individuel. Ce travail de mise en visibilité a permis une compréhension en profondeur des valeurs mutuelles interprofessionnelles et une réflexion ouverte en vue d’une meilleure collaboration. Grâce à des échanges de qualité et respectueux du mandat de l’autre, la question du respect de la dignité des résidants a pu être abordée en finesse et la recherche du comportement le plus juste possible, enrichie.
Paru dans la revue Empan, n° 115, septembre 2019, pp. 64-70.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Grand âge-Vieillissement, Droit, Dépendance, Liberté, Personne âgée, EHPAD, TIERCE PERSONNE, Tutelle, Curatelle, Lieu de vie
La notion de liberté est au cœur de la définition du statut de personne et de citoyen dans nos sociétés démocratiques. La perte d’autonomie liée au vieillissement de la population questionne pour sa part la permanence de celle-ci. De même, la constitution d’un groupe hétérogène/homogène de personnes en un seul lieu d’accompagnement et de prise en soin tel que l’EHPAD génère ses propres doutes et solutions. Cet article tente de mettre en perspective les enjeux de liberté de la personne en fonction du parcours progressif de la perte individuelle de capacités.
Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 80, 2018, pp. 35-55.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Immigration-Interculturalité, Prévention sanitaire, Vieillissement, Personne âgée, Immigré, Dépendance, Inégalité, Accès aux soins, Seine Saint Denis
Le Plan national de prévention de la perte d’autonomie, élaboré dans le cadre des politiques du « bien-vieillir », souligne l’importance des inégalités sociales face à la perte d’autonomie. L’objectif de cet article est de questionner l’accès des immigrés à la prévention face au vieillissement. Pour cela, une étude a été menée dans deux villes de Seine-Saint-Denis ayant porté une attention particulière aux immigrés âgés dans leurs contrats locaux de santé. Les politiques de prévention ciblée mises en œuvre et les actions menées par les professionnels du domaine sanitaire et social sont analysées, comme le sont aussi les représentations et perceptions des immigrés eux-mêmes face au vieillissement. Notre recherche associe une approche de santé publique à une approche anthropologique. L’enquête repose sur des entretiens auprès de différents professionnels du social et de la santé, ainsi qu’auprès d’immigrés âgés. Si l’on constate une mobilisation certaine de différents acteurs, politiques et professionnels, et un souci d’adaptation des actions, les objectifs ne sont que partiellement atteints. L’analyse souligne les limites des actions de prévention, tant du côté des dispositifs que du public concerné. Elle dégage aussi des pistes pouvant en faciliter l’accès. Dans le contexte de grande fragilité des immigrés âgés, les dispositifs de prévention de la perte d’autonomie existants nécessitent une réflexion approfondie et une adaptation.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2016, pp. 9-392.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Grand âge-Vieillissement, Handicap, Dépendance, Personne âgée, Politique, Accompagnement, Autonomie, Protection sociale, Égalité, Insertion sociale, Législation, Incapacité, Aide à domicile, Santé, Établissement social et médicosocial, EHPAD, Vieillissement, Insertion professionnelle, Travailleur handicapé, Fonction publique, Collectivité territoriale, Directeur d'établissement, Suisse, Allemagne, Québec
Ce dernier numéro de la Revue française des affaires sociales pour l’année 2016 est principalement constitué du dossier coordonné par Yara Makdessi et Jean-Luc Outin sur le thème « Handicap, âge, dépendance : quelles populations ? ».
L’appel à contribution s’était donné deux objectifs principaux. D’une part, valoriser les travaux de recherche conduits, depuis plusieurs années, dans le champ de la perte d’autonomie, notamment en réponse aux appels communs à la mission recherche de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) et à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). D’autre part, favoriser des contributions sur des expérimentations en cours. Quatre axes étaient proposés aux auteurs : la définition des catégories « handicap », « dépendance » et « perte d’autonomie » ; l’évolution et la mise en oeuvre des politiques publiques ; la relation d’aide et, enfin, les innovations, technologiques et sociales dans ce champ. Les douze articles sélectionnés sont ici regroupés en deux catégories qui concernent aussi bien le handicap que le vieillissement : « les fondements des droits et les catégories d’action publique » ; « les interventions en acte ». Plusieurs d’entre eux se sont attachés à exploiter des données originales produites par la DREES.
Ces articles sont complétés par un cadrage statistique et par la présentation de trois modèles internationaux (Suisse, Allemagne et Québec) en début de dossier. Ils sont suivis du point de vue du conseil départemental du Pas-de-Calais et de trois contributions détaillant des expériences d’habitat dit « intermédiaire » entre le domicile particulier et l’établissement. Une note de lecture sur la bande dessinée de Roz Chast Est-ce que l’on pourrait parler d’autre chose ? clôt cet ensemble.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 52, décembre 2015, pp. 85-93.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Personne handicapée, Citoyenneté, Représentation sociale, Autonomie, Dépendance, Formation, Projet, Action sociale et médicosociale
La loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a dix ans. Notamment parce qu’il semble impossible de déconstruire les représentations sociales que l'on se fait de la personne handicapée et de la personne âgée, de la personne handicapée vieillissante, on mesure aujourd'hui que l’action publique ne leur accorde pas une pleine et entière reconnaissance. On ne peut pas laisser pour compte cette catégorie de population. Un large chantier s'est ouvert pour y remédier, le rapport GOHET (2013), il faut continuer. Changer les représentations pour changer les formations des soignants et des travailleurs sociaux et faire évoluer les pratiques, voilà ce que, pour le moment nous ne parvenons pas à penser.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 50, juin 2015, pp. 63-72.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, EHPAD, Dépendance, Contrainte, Consentement, Liberté, Accompagnement
Lorsque vient le moment de prendre la décision d’orienter une personne dépendante vers un établissement d’accueil spécialisé, il est rare que le « dépendant » soit volontaire. Cette décision se prend parfois avec lui, mais souvent sans son accord. Comment assurer sa sécurité dans un environnement pauvre en personnel ? Quelles questions une institution doit-elle se poser avant d’appliquer ce qui pourrait s’apparenter à une séquestration ?