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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 20 sur un total de 59

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Educations militantes, formations au militantisme

Article de Maëlle Moalic, Jean Philippe Tonneau, Nicolas Brusadelli, Françoise F. Laotet al.

Paru dans la revue Revue française de pédagogie, n° 215, avril-mai-juin 2022, pp. 5-95.

Mots clés : Lien social-Précarité, Inégalité, Classe sociale, Militantisme, Socialisation, Jeune, Femme, Participation, Savoir, Politique

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Les professionnels du médico-social en déplacement : enjeux de disponibilité et de construction partenariale à partir de deux équipes mobiles régionales

Article de Mathilde Sempé, Isabelle Siffert

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2022, pp. 147-169.

Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, SDF, Accompagnement social, Téléphone, Équipe, Urgence sociale, Travail d'équipe, Réseau, Coordination, Accueil temporaire, Région, Action sociale et médicosociale

Au croisement de deux recherches doctorales, cet article propose une réflexion sur la mise en mobilité des personnels médicaux et sociaux auprès des personnes en situation de précarité. Alors que la mobilité des personnes sans domicile a fait l’objet de nombreuses recherches (parcours d’hébergement, circulation entre rue et hébergement), la mobilité des intervenants médicaux et sociaux a bien moins été décrite. Nous interrogeons ici la mobilité comme condition de travail et configuration matérielle et territoriale de l’accompagnement médico-social. À partir de l’étude de deux équipes mobiles intervenant dans des hébergements sociaux en région francilienne, nous analysons comment la mobilité participe à entretenir des logiques d’urgence et à créer de l’indisponibilité dans l’accompagnement médico-social. D’autre part, nous montrons comment la mobilité dans un contexte d’intervention régionale complexifie la construction d’un réseau partenarial local et influence les logiques d’orientations.

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La parole et la participation des personnes concernées en temps de gestion de crise

Article de Blandine Maisonneuve

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 181-196.

Mots clés : Lien social-Précarité, Épidémie, Exclusion sociale, SDF, Vulnérabilité, Participation, Pauvreté, Témoignage, Accueil d'urgence, Hébergement temporaire, Insertion sociale, Confinement

Cet article se propose de revenir sur la période du premier confinement dans le secteur de l’accueil-hébergement-insertion à partir d’une plate-forme numérique de recueil de récits de confinement de personnes en situation de précarité par leurs pairs. Au travers des témoignages postés sur cette plate-forme et d’un retour d’expérience des principaux acteurs, professionnels et personnes accueillies/accompagnées, il met en évidence les effets du confinement et du déploiement des mesures sanitaires et sociales auprès des personnes en situation de pauvreté. Il fournit également des pistes de réflexion sur l’effet de l’expertise d’usage sur les politiques publiques et la construction d’une démarche et d’une parole collectives.

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Coordination et coopération territoriales, des outils essentiels pour agir collectivement en faveur de l’accès à une alimentation de qualité

Article de Marc Alphandéry, Florian Laboulais, Dominique Picard

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 143-157.

Mots clés : Lien social-Précarité, Alimentation, Qualité, Coordination, Territoire, Coopération, Aide alimentaire, Changement, Participation, Bénéficiaire, Inégalité

L’alimentation de qualité est au cœur d’enjeux majeurs pour la résilience de nos sociétés mais reste pourtant inaccessible au plus grand nombre, une fracture encore renforcée par la crise sanitaire et économique actuelle. Favoriser un accès universel à l’alimentation de qualité doit donc plus que jamais être une priorité.
Cet objectif appelle une réponse systémique mêlant une profonde transformation des politiques nationales et internationales et le développement de multiples solutions locales inclusives et solidaires. La coordination territoriale joue un rôle fondamental dans cette approche systémique en permettant une action cohérente pour répondre au mieux aux diverses situations. Mais, au-delà de cette nécessaire coordination, les acteurs locaux doivent engager de véritables coopérations pour faire émerger des projets collectifs renforçant l’accès à une alimentation de qualité à travers la mutualisation de moyens, de savoirs et de compétences et permettant la participation (sous différentes formes) des personnes en situation de précarité à la conception et à la mise en œuvre des initiatives.
À partir de plusieurs exemples inspirants de coordinations et de coopérations territoriales, cet article analyse les principaux enjeux de la construction de la gouvernance territoriale autour de l’accès à une alimentation de qualité.

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Les CCAS, "coordinateurs naturels" de l’aide alimentaire ?

Article de Sophie Lochet, Sarah Solchany

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 127-141.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Coordination, CCAS, Inégalité, Département, Collectivité territoriale

Cet article montre que la coordination de l’aide alimentaire prend des formes multiples à un niveau local. Les centres communaux d’action sociale (CCAS) peuvent financer ou porter des épiceries sociales, des lieux de distribution, des plateformes logistiques ou soutenir une dynamique de coordination sur leur territoire. Mais bien que l’échelon local présente de nombreux avantages, l’articulation avec d’autres politiques publiques locales ou d’autres niveaux d’action en construction reste indispensable. Dans sa démarche de coordination, le CCAS peut s’appuyer sur des plans et stratégies politiques – projets alimentaires territoriaux (pat), contrats locaux de santé (CLS), pôles territoriaux de compétitivité économique (PTCE) – qui permettront de guider l’action mais aussi de s’inscrire dans des visions plus larges et systémiques.

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L’aide alimentaire : entre bénévolat et injonctions managériales

Article de Didier Gelot, John Ward

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 81-97.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Bénévolat, Bénéficiaire, Éthique, Management, Participation, Insertion sociale, Implication personnelle, Témoignage, Parole, Secours populaire, Restos du Coeur

À partir de plusieurs entretiens réalisés auprès de bénéficiaires et de responsables locaux et départementaux de deux grandes structures de l’aide alimentaire, cet article (qui ne prétend ni à l’exhaustivité ni à la représentativité) cherche à décrire le sens que donnent ces personnes à leur engagement, et les tensions qu’elles rencontrent à un moment où la pression sociale se fait de plus en plus vive. Il pointe comment la parole des bénéficiaires reste peu audible, voire peu valorisée par les personnes en situation de grande précarité elles-mêmes.

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Banques Alimentaires : une aide alimentaire structurée autour d’un écosystème circulaire solidaire

Article de Barbara Mauvilain, Suzanne Evain

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 65-79.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Accompagnement social, Alimentation, Économie sociale et solidaire, Lien social, Bénéficiaire, Insertion sociale, Don, Autonomie, Crise, Fédération française des Banques Alimentaires, Loi 2016-138 du 11 février 2016, Loi 2020-105 du 10 février 2020

Depuis sa création en 1984, le réseau des Banques Alimentaires s’est développé, structuré, professionnalisé et constamment adapté. En 2020, les Banques Alimentaires ont accompagné plus de 2 millions de bénéficiaires. Ce travail est accompli au quotidien par les 79 Banques Alimentaires et leurs 31 antennes. Il s’appuie sur les quelque 7 000 bénévoles et plus de 500 salariés qui assurent un maillage au plus près des territoires en France métropolitaine, aux Antilles et à la Réunion. Les Banques Alimentaires distribuent leurs produits à plus de 6 000 associations et CCAS partenaires. Depuis mars 2020, la crise sanitaire et sociale a remis en avant l’importance de l’aide alimentaire. Elle a marqué la grande capacité d’adaptation et d’innovation de ce réseau, amplifiant souvent des transformations déjà engagées : distribution directe, achats de produits alimentaires locaux diversifiés et de qualité, distribution de produits d’hygiène, prévention santé, dispositifs pour les étudiants, etc. Ancrées sur un modèle non lucratif qui s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire, les Banques Alimentaires ont pour projet d’inscrire leur action dans les grands défis auxquels notre société est confrontée : la lutte contre le gaspillage, le lien entre nutrition et santé, le changement climatique, la construction de systèmes alimentaires locaux, la réduction des inégalités sociales.

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Comment l’aide alimentaire est utile à la politique alimentaire

Article de Bénédicte Bonzi

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 49-62.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Don, Bénévolat, Bénéficiaire, Capitalisme, Valeur, Solidarité, Demande, Restos du coeur

L’observation fine des lieux de distributions alimentaires révèle une inadéquation entre la chose donnée, la chose demandée et la chose reçue. Malgré leur don de temps, les bénévoles chargés de distribuer l’aide alimentaire se sentent débordés par toujours plus de personnes à nourrir. À leur tour les bénéficiaires ne parviennent pas à sortir d’un dispositif qui ne les satisfait pas. Cet article montre comment le capitalisme s’approprie le système du don. S’attachant à l’ensemble du système alimentaire, il aborde comment les énoncés visant la protection de l’environnement sont mis à mal dans une perspective utilitariste des aliments. Il aboutit sur la prise de conscience récente, au sein de collectifs citoyens, d’une synergie nécessaire entre les problématiques agricoles, environnementales et sociales que croise l’aide alimentaire.

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Habermas au Starbucks. Clients, oisifs et traînards dans le tiers-lieu capitaliste

Article de Robin Wagner Pacifici

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 27-53.

Mots clés : Lien social-Précarité, Café, Capitalisme, Approche historique, Racisme, Espace, Exclusion sociale, Inégalité, Sociologie urbaine, Rejet, Habermas (Jürgen), Etats Unis d'Amérique

Réinterrogeant la conceptualisation habermassienne du « café » dans la société des XVIIe et XVIIIe siècle pour analyser le rôle démocratique des cafés contemporains, l’auteure revient sur un incident survenu entre un employé d’un établissement Starbucks à Philadelphie et des clients afro-américains – le terme « client » posant justement ici question. Elle documente cette interaction en resituant ses observations et interprétations à la fois dans l’histoire urbaine d’un quartier et dans l’histoire des héritages sociaux et culturels du racisme et du capitalisme aux États-Unis. Elle montre que les obligations et charges du capitalisme (la nécessité de consommer, de travailler, d’éviter l’oisiveté) pour entrer et rester dans ces espaces supposés ouverts à tous, pèsent différemment sur les visiteurs selon qu’ils sont reconnus comme clients ou comme potentiels « traînards », et cela à partir d’indices de leur condition sociale et économique, mais aussi selon leur couleur de peau. L’article présente le tiers-lieu capitaliste comme un espace particulièrement ambigu, distinct du café habermassien et de sa prétendue atmosphère de civilité, d’ouverture démocratique et d’accessibilité universelle ; un espace qui, malgré lui, à travers des incidents comme celui du Starbucks de Philadelphie, est devenu aux USA une scène publique de mobilisation et de débat autour de ces questions.

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La figure de l’enquêteur dans le quartier de la Villeneuve de Grenoble

Article de Maïlys Toussaint

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 151-159.

Mots clés : Lien social-Précarité, Quartier, Banlieue, Enquête, Représentation sociale, Vie quotidienne, Espace, Émotion, Grenoble

En s’appuyant sur un récit de terrain restituant un moment d’échange entre l’ethnographe et une habitante d’un quartier de la Villeneuve de Grenoble, cet article soulève les réactions ambivalentes que suscite cette figure d’enquêteur, potentiel indésirable. Le contexte particulier de ce quartier, entre rénovation urbaine et enquêtes à répétition, influence et prédispose la perception de cette présence qui vient perturber et dérégler le déroulement ordinaire de la vie. À travers les notions d’habituation aux ambiances, de trouble et d’évitement, l’auteure explore les affects négatifs que peuvent générer les interactions entre enquêteurs et habitants. L’article montre que la conjonction entre des épreuves du passé, l’inquiétude du présent et l’anticipation de ce qui pourrait se produire génère une hypervigilance des habitants vis-à-vis des ambiances de leur espace de vie. Pour ces habitants sur le qui-vive, il y a toujours la possibilité que l’ambiance recherchée se teinte subitement de quelque chose de désagréable, ces affects négatifs troublant alors tant l’ordre interactionnel que la conduite ordinaire des activités.

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