Le kinésithérapeute est amené dans sa pratique à prendre en charge des patients porteurs de différentes pathologies chroniques : neurologiques, rhumatismales, respiratoires, etc. Il doit mener chez ces malades, en même temps que le travail physique de rééducation, une approche éducative afin d’induire chez eux des changements de comportements bénéfiques à leur santé physique et psychologique et de les autonomiser au mieux dans la prise en charge de leur pathologie.

Projetés dans la dégradation brutale de l’état de santé d’un des leurs, les proches des personnes touchées par la Covid-19 ont traversé des moments terriblement éprouvants dès la phase aiguë de l’épidémie. Alors que les visites étaient suspendues jusqu’à nouvel ordre à l’hôpital, des équipes de réanimation se sont organisées avec des renforts infirmiers pour maintenir le lien entre les malades et leur famille, et accompagner au mieux ces prises en charge, voire ces décès. Témoignage de la fille d’un patient décédé.

Véritable défi organisationnel pour les équipes engagées aux côtés des personnes atteintes d’un cancer, la continuité des traitements et des prises en charge mobilise tous les acteurs du soin depuis le début de l’épidémie de Covid-19. Pour sécuriser ces patients, plus vulnérables du fait de leur maladie, et veiller à ce qu’ils n’aient pas de perte de chance vis-à-vis de celle-ci, les soignants du centre régional de lutte contre le cancer de Lyon ont innové et adapté leurs pratiques, en ville et à l’hôpital.

La crise sanitaire a touché de plein fouet les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Des professionnelles exerçant en région Nouvelle-Aquitaine reviennent sur les mesures adoptées pour protéger les résidents, leurs proches et les personnels. Fruit d’un travail collectif entre quatre établissements publics en direction commune, la lutte contre l’épidémie de Covid-19 s’est organisée en alliant gestion de l’immédiateté des directives ministérielles et anticipation afin de s’inscrire dans la durée.

Au plus près des bassins de population, les infirmiers libéraux se sont organisés pour assurer la continuité des soins sur les territoires dès la survenue de l’épidémie de Covid-19. Réorganisant leurs activités pour protéger les malades de la contamination, ils ont su mutualiser leur matériel pour faire face au manque. En équipe pluriprofessionnelle, ils ont innové dans leurs pratiques, notamment avec la téléconsultation, comme en témoigne un professionnel en exercice dans le département de la Vienne.

Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, des psychologues de différents services d’un centre hospitalier francilien sont intervenus auprès des personnels soignants et non soignants de l’établissement. Ils ont recueilli des témoignages en lien avec le vécu de la première vague de cette crise sanitaire. Ils proposent leur lecture de l’événement, laquelle met en lumière le climat d’incertitude qui a régné, tant dans ses dimensions sanitaires que politiques.

Dans la tourmente de la pandémie de Covid-19 qui a frappé la France, notamment l’Île-de-France dès le printemps 2020, les soignants formateurs de l’Institut de formation en soins infirmiers et d’aides-soignants de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, se sont impliqués et adaptés aux mesures sanitaires pour répondre à l’urgence des besoins humains. En renfort sur les terrains de soins, en soutien aux étudiants ou encore engagés dans les dispositifs innovants de télésuivi à domicile des patients atteints de la Covid-19, ils ont vécu des expériences mémorables.

En France, plusieurs soignants sont décédés de la Covid-19. Certaines pathologies ou traitements étaient corrélés à des formes plus sévères. Quels dispositifs ont été mis en place pour préserver la santé des personnels hospitaliers particulièrement exposés ?

Mars 2020, pandémie de Covid-19. En France, l’état d’urgence sanitaire est décrété par les autorités ; les cadres formateurs sont appelés en renfort. Ce retour sur le terrain dans un contexte de crise sanitaire a permis de réinterroger les pratiques et la place du cadre au sein du système de santé.

Bouleversés dans leur fonctionnement et dans leur organisation, les services hospitaliers ont dû faire preuve d’une grande adaptabilité pour ajuster l’offre de soins à la réalité des nouveaux besoins. Le dialogue et la concertation ont permis de décider au mieux des intérêts des patients, notamment lorsqu’il a fallu différer les prises en charge en chirurgie programmée. L’accompagnement des équipes, le soutien des cadres de proximité et des psychologues ont aidé les soignants à affronter des situations inédites, inquiétantes même.