PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 201, septembre 2013, pp. 83-94.
Mots clés : Séparation, Famille recomposée, Grands-parents, Beau-parent, Enfant
La recomposition familiale immerge l'enfant dans une nouvelle (belle-)famille au complet dans laquelle alliances et rivalités sont à négocier. Des similitudes lient grands-parents et petits-enfants par-dessus la génération des parents : même acceptation passive contrainte de la décision de séparation ou de recomposition prise par les parents, même impératif de rester dans le champ du familial, laissant celui du conjugal exclusivement aux parents. L'article analyse l'originalité du lien entre l'enfant et les grands-parents de sa famille d'origine, son caractère inconditionnel, et observe en quoi il va être un appui dans l'aventure de la séparation et de la recomposition. Il pose également la question du « beau-grand-parent » : cette nouvelle relation peut-elle se créer ou non ?
C'est dans le cadre de sa pratique en psychiatrie infanto-juvénile que l'auteur se propose d'ouvrir des pistes de réflexion au sujet de l'exercice de l'autorité parentale. En s'appuyant sur des entretiens cliniques de recherche auprès de parents en difficulté et sur certains éléments bibliographiques, il montre que ce qui empêche d'assumer son autorité sur son enfant, c'est avant tout (mais pas seulement) une faille narcissique - que celle-ci provienne d'une inadaptation des premiers soins ou d'un traumatisme ultérieur. L'article s'intéresse enfin aux conséquences de la modernité (individualisme, infantilisme, immédiateté_) sur la subjectivité des enfants et des parents lorsque ces derniers inscrivent les premiers dans leur propre économie narcissique.
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 198, décembre 2012, pp. 111-122.
Mots clés : Droit d'asile, Femme, Traumatisme, Santé mentale, Enfant, Tabou, Exil
Ce travail repose sur l'exposé de cas cliniques de femmes avec enfants en demande d'asile en France. Il tente de mettre en exergue les questions qui s'ouvrent en pareil cas concernant la santé mentale actuelle et future des enfants accompagnant leur mère traumatisée du fait d'événements majeurs (menace de mort, tentative d'assassinat, viol_). Le contexte grave étant à l'origine de la migration, à considérer ici comme unique issue de survie et non comme occurrence de réalisation de désir, fait de violence absolue, pourra-t-il être parlé et donner lieu à une « transmission élaborante », ouvrir à un dégagement, à un dépassement des logiques de survie ?
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 198, décembre 2012, pp. 135-143.
Mots clés : Enfant, Complexe d'Œdipe, Violence, Mère, Deuil
Le petit de l'homme, jeté dans le monde dans un état d'immaturité et de dépendance totale, est entièrement livré aux soins maternels. Cet enfant peut, avec l'aide d'une mère suffisamment bonne, advenir en tant que sujet autonome, mais une mère toute-puissante peut exercer une véritable emprise sur le corps et la psyché de son enfant, surtout lorsque ce dernier est une fille et qu'elle apparaît comme une rivale de la mère. Tout ceci se trouve renforcé par la dimension culturelle qui, en Algérie par exemple, édicte la surveillance des corps des filles par les parents. Une illustration clinique montre à quel point il peut être difficile de se déprendre de l'emprise maternelle.
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 198, décembre 2012, pp. 9-18.
Mots clés : Anthropologie, Enfant, Crise, Adulte, Adolescent
L'adolescence, phénomène corrélatif de la complexification des sociétés occidentales, soulève la question anthropologique de la sortie de l'enfance ou du « meurtre de l'enfant ». L'émergence à la « personne », pour reprendre la formulation de Jean Gagnepain, inaugure un conflit interne qui durera toute l'existence. Le parent le vit donc également en lui et l'entrée dans l'adolescence de son fils ou de sa fille vient en fait le raviver. Le contexte social actuel confère toutefois à cette crise, que vivent tout à la fois l'adolescent et le parent, des caractéristiques particulières qui retentissent de manière inédite sur leur relation.