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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 20 sur un total de 48

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Addictions et psychotraumatismes : aide au repérage

Article de Charles Camille

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 3-4, 2022, pp. 45-56.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Traumatisme, Violence, Addiction, Diagnostic

L’actualité médiatique bouleverse notre société : la dénonciation des abus sexuels subis dans l’enfance, les violences conjugales, l’errance des enfants placés, etc. Ces violences dénoncées libèrent la parole de ceux qui peuvent parler. Nous décrirons ici des modes d’usage spécifiques des patients qui utilisent les produits pour survivre à leurs traumatismes et donc les particularités cliniques des patients psychotraumatisés en addictologie. Ces symptômes du psychotraumatisme peuvent être déroutants pour les professionnels dans leurs accompagnements. Les résistances sont doubles : celle des spécialistes en addictologie dont la formation aux psychotraumatismes n’est pas établie, celle des patients qui n’ont pas identifié ou eu la possibilité de verbaliser la répercussion psychique de l’exposition à de tels événements. À partir d’une pratique de soins dans un service d’addictologie et d’une équipe mobile (EMTCA) dédiée à l’accompagnement des troubles des conduites alimentaires, nous proposons une aide au repérage des psychotraumatismes intriqués dans des conduites addictives.

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Addictions : impact des 1000 premiers jours de vie sur la régulation des émotions

Article de Joanna Smith

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 3-4, 2022, pp. 29-44.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Émotion, Cerveau, Psychologie du développement, Jeune enfant, Attachement, Mémoire, Traumatisme, Psychothérapie

Les addictions peuvent être comprises comme une stratégie de régulation des émotions. Nous nous intéresserons dans le présent article à la manière dont les capacités de régulation émotionnelle se construisent au niveau du développement cérébral. Nous exposerons les grandes étapes et les grands principes du développement cérébral précoce, en nous focalisant particulièrement sur l’impact des 1000 premiers jours de vie, dont les neurosciences ont mis en lumière l’importance capitale dans la construction de la régulation émotionnelle. À partir des connaissances portant sur l’attachement et la mémoire traumatique, nous décrirons l’impact des expériences traumatiques survenant au cours des 1000 premiers jours, et en quoi ces expériences peuvent représenter un facteur de vulnérabilité aux comportements addictifs ultérieurs. Nous prendrons l’exemple du Lifespan IntegrationTM afin d’illustrer comment il est possible de traiter la mémoire traumatique très précoce et, ainsi, d’améliorer la régulation des émotions chez une personne souffrant d’un trouble de la personnalité borderline, d’une dysrégulation émotionnelle massive et de comportements addictifs importants (alcool, cannabis, boulimie).

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Parentalité et addiction : une proposition thérapeutique inspirée des métaphores relationnelles

Article de Michel Cattin

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 2, juin 2021, pp. 123-134.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enfance-Famille, Parentalité, Addiction, Relation enfant-parents, Éducation, Métaphore, Dessin

Parentalité et addiction : une proposition thérapeutique inspirée des métaphores relationnelles – Chez les personnes addictes, le produit est souvent utilisé comme un moyen de soulagement de la souffrance. Chez les parents addicts, le bébé risque à son tour de devenir un moyen de soulagement. Dès lors se pose la question de comment aider le parent à repérer les différentes représentations qu’il a de son enfant et du produit ? Et l’aider à désenchevêtrer ces représentations afin de réduire le risque qu’il fasse tenir à son enfant le rôle d’objet de soulagement. Dans cet article, je vais aborder le travail thérapeutique qu’il est possible de faire pour aider les parents à voir et à s’ajuster aux besoins de leur enfant, à construire un lien avec celui-ci. Pour ce faire, nous nous sommes inspirés des métaphores relationnelles conceptualisées par Edith Tilmans-Ostyn. Ouvrir le champ des représentations permet aux parents d’avoir une vision plus large des implications de leurs consommations. Ceci permet aussi de mieux cerner leurs domaines de compétences et leurs limites. Et surtout d’imaginer de s’impliquer plus dans l’éducation de leur enfant et ceci de manière plus adéquate.

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Impacts relationnels et conjugaux vécus par les conjointes de joueurs pathologiques : comparaisons des perceptions des joueurs et de leurs conjointes

Article de Marie Noëlle Bourget, Francine Ferland, Nadine Blanchette Martin, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 4, 2021, pp. 91-113.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Jeu, Argent, Couple, Relation, Rupture, Confiance, Conflit

Le trouble lié au jeu d’argent (TJA) a d’importantes répercussions dans la vie de l’individu qui en souffre, mais aussi dans celle des membres de son entourage, dont spécifiquement au niveau conjugal. En raison de leur nature complexe, les impacts vécus par les conjoints ont été le plus souvent explorés à partir d’observations cliniques tenant compte uniquement du point de vue du joueur pathologique (JP) ou uniquement du point de vue du conjoint. Des études tentant de dresser des parallèles entre les perceptions du JP et celles de son conjoint font toutefois souvent état de divergences importantes entre les perceptions des deux membres du couple. L’objectif de la présente étude était de documenter, sur le plan qualitatif, les divergences et les convergences de perceptions entre des JP et leurs conjoints quant aux impacts relationnels/conjugaux subis par ces dernières en raison du TJA. Le discours de JP (n = 22) et de leurs conjoints.es (n = 22) a été analysé. Les résultats ont révélé de nombreuses divergences entre les perceptions des deux groupes, notamment sur la nature des impacts identifiés, l’importance qui leur a été accordée, et la manière de décrire ces impacts. Les limites de l’étude et de nouvelles avenues de recherche sont aussi discutées.

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L’indicible dans la problématique addictive et ses implications dans la psychothérapie

Article de Elodie Marchin, François Marty

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 4, 2021, pp. 69-90.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Souffrance psychique, Psychothérapie, Langage, Non-dit

L’indicible correspond à un creux dans la trame des représentations psychiques. Il est ce qui ne peut se dire parce qu’il est irreprésentable. Il contribue à la constitution de la trouvaille de l’addiction. Parce que la personne ne peut saisir ce qui la fait souffrir, elle va tenter de trouver dans les produits psychoactifs une solution. Le processus même de l’addiction renforce ensuite cet effacement de la vie psychique. Considérant l’addiction comme un langage potentiel, la psychothérapie ouvre un espace où une pensée propre pourra se déployer. Cette approche utilise la dynamique transféro-contre-transférentielle pour rechercher les traces d’une vie psychique ensevelie et leur donner un droit de cité. Elle implique la parole du thérapeute pour ouvrir la voie à celle du patient. Le parcours de soin, qui ne manque pas d’embûches, vise une distanciation d’avec ce fonctionnement addictif prothétique afin, avant tout, de permettre au sujet de se « trouver-créer », si l’on peut dire, en tant que sujet.

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Objectivité, régularité, accessibilité : quel rôle pour un observatoire public dans le champ des drogues et des conduites addictives ?

Article de Julien Morel d'Arleux

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 11-33.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Observatoire, Drogue, Addiction, Approche historique, Recherche, Rôle, Politique, Évaluation, GIP, OFDT

Depuis 1996, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a développé un dispositif d’enquêtes et de collecte d’information permettant de documenter de la manière la plus transversale possible le champ des drogues et des conduites addictives. L’OFDT est un opérateur public spécifique constitué sous la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP) associant l’État (12 départements ministériels et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et la Fédération nationale des observatoires régionaux de santé (FNORS). Cet article permet de revenir sur l’histoire de l’OFDT, après vingt-cinq ans d’exercice, afin de tirer un bilan de la mise en œuvre d’un dispositif d’observation original, en France comme en Europe, mais également de réfléchir aux missions d’un observatoire public dans le cadre des politiques publiques de mobilisation contre les conduites addictives.

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Drogues et addictions : 20 ans d’évolutions en France (2000-2020)

Article de Ivana Obradovic

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 35-64.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Évolution, Consommation, Drogue, Addiction, Tabac, Alcool, Cannabis, Réduction des risques

Cet article retrace les principales évolutions observées en 20 ans en matière de pratiques d’usage de drogues et d’addictions en France (2000-2020), à l’aune du dispositif d’information mis en place depuis les années 1990. Il souligne la tendance à la baisse pour les deux produits les plus répandus : l’alcool, dont l’usage diminue de façon régulière depuis les années 1950, et, plus récemment, le tabac, qui fait l’objet d’une « dénormalisation ». Par contraste, la proportion d’usagers de cannabis progresse parmi les adultes, traduisant le vieillissement des générations ayant expérimenté ce produit au pic de sa diffusion, à partir des années 1990. Cependant, l’usage de cannabis recule parmi les plus jeunes, à l’image de la tendance européenne. Dans un contexte d’expansion de l’offre de drogues, cette synthèse revient sur les évolutions incitant à la vigilance (essor des stimulants, recours accru aux opioïdes légaux) et pointe quelques problématiques émergentes (irruption des nouveaux produits de synthèse, détournement de médicaments à des fins psychoactives, montée en charge des addictions sans substance).

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L'addiction est une pratique sociale soluble dans la coopération

Article de Alain Morel

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 11-35.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Définition, Modèle, Usager, Relation d'aide, Coopération, Soin, Pair aidant

Comprendre les addictions, et donc les prévenir et les soigner, nécessite de s’entendre collectivement sur une définition qui intègre à la fois une délibération transdisciplinaire pour réunir les données scientifiques et la prise en compte des expériences vécues dans leur diversité. Partager une définition commune est la meilleure façon de restituer à toutes les composantes de la société et à chacun son pouvoir d’agir et d’éviter la captation de l’expertise par telle ou telle corporation. Dans le monde d’aujourd’hui, l’usage de drogues et l’addiction ne peuvent plus être considérés comme une faute, une faiblesse de la volonté ou une maladie de quelques-uns. C’est un fait social massif, une pratique quasi universelle directement en interaction avec le monde social dans lequel elle s’origine et prend sens. L’addictologie ne peut donc se réduire à une discipline, neuro-médicale ou autre. Elle doit se concevoir à travers un prisme fondamentalement intégratif. Un modèle « bio-psycho-social » qui prenne en compte le caractère humain, fondamentalement culturel et social, donc politique des consommations de drogues et des addictions. [...]

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L'attention portée aux femmes toxicomanes en situation de maternité : un point sur leur prise en charge. Revue de littérature

Article de Angela Laera, Robert Lamborelle, Sylvain Missonnier

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 199-227.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Femme, Toxicomanie, Addiction, Maternité, Grossesse, Représentation sociale, Prise en charge, Traitement médical, Traitement de substitution, Estime de soi

L’intrication entre toxicomanie et maternité est complexe et touche à de nombreux domaines : pénal, social, médical, sociétal, politique et moral. Cet affrontement entre toxicomanie et maternité vient bouleverser l’image idéalisée de la maternité. Les femmes toxicomanes font souvent l’objet de représentations négatives et stigmatisantes qui viennent déteindre sur leur prise en charge, mettant à mal l’accès à leur parentalité. La clinique de la toxicomanie féminine a permis d’ouvrir un nouveau champ de réflexion pour comprendre la spécificité des conduites toxicomaniaques dans cette population. La grossesse, à travers les intenses bouleversements psychiques qu’elle induit, représente une période favorable pour débuter ou renforcer une prise en charge déjà existante. Cet article se veut être un point sur l’évolution de l’accompagnement proposé aux femmes toxicomanes en situation de maternité, ainsi que le rôle fondamental des professionnels auprès d’elles.

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Le parcours de rétablissement des usagers de drogues illicites : ce que révèlent les journaux de santé des personnes concernées

Article de Tim Greacen, Antoine Simon, Emmanuelle Jouet

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 149-173.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Addiction, Environnement social, Réduction des risques, Rétablissement, Journal intime

Au-delà de leur problème par rapport à l’addiction elle-même, les usagers de drogues illicites se trouvent souvent confrontés à des problèmes multiples d’abord d’ordre médical et psychologique, mais aussi relatifs à leur inscription dans la vie sociale en général. Si un nombre important d’études se sont focalisées sur la gestion des produits et des enjeux psychologiques qui les entourent, il existe peu de recherches s’adressant spécifiquement à la question de l’environnement social et de son impact sur le parcours de rétablissement des personnes. Dans le cadre de l’étude DURESS (Drug Use Recovery, Environment and Social Subjectivity), 25 usagers de drogues illicites suivis dans un centre parisien ont tenu des journaux de santé sur leur vie de tous les jours et les obstacles et facilitateurs rencontrés au cours de leurs parcours de rétablissement. Les questions de la vie familiale, de la vie sociale, du logement, de l’emploi et des contraintes administratives et juridiques y jouent un rôle majeur.

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