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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L’ess et le travail social : les nouvelles convergences entre deux conceptions de la solidarité

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 219-230.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Économie sociale et solidaire, Travail social, Solidarité, Professionnalisation, Politique sociale

Le travail social et l’économie sociale et solidaire sont nés de préoccupations semblables et affichent les mêmes finalités : favoriser la cohésion sociale dans une conception démocratique de la société, renforcer les formes de solidarité qui s’expriment déjà dans les relations entre les personnes. Cependant, ces deux approches se sont développées séparément, ont donné naissance à des dispositifs d’intervention distincts, ont suscité des conceptions différentes de la professionnalisation des acteurs, voire se sont adressés à des acteurs différents. Aujourd’hui, les convergences entre les deux approches de la solidarité se traduisent par une évolution des représentations dont les différents acteurs sont porteurs, par des initiatives et par des formations communes, mais aussi par de nouvelles orientations des politiques publiques.

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Politiques de solidarité et lutte contre la pauvreté

Article de Dominique Giorgi

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 57-73.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Pauvreté, Solidarité, Insertion sociale, Politique sociale

La pauvreté apparaît comme un phénomène persistant en France, malgré le rôle amortisseur majeur de son système de protection sociale. La pauvreté a arrêté d’y décroître depuis le début des années 2010 et touche aujourd’hui davantage les jeunes adultes, les familles monoparentales, les enfants. L’ascenseur social semble en panne et les déterminismes sociaux et familiaux jouent un rôle central dans le phénomène de pauvreté et sa reproduction de génération en génération. Sans contester la nécessité d’une réparation des risques sociaux, il convient de compléter cette approche classique, en amont, par des politiques de solidarité préventives. Les politiques récentes en France, en particulier la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, sont ici replacées dans une perspective historique. Elles traduisent bien, d’abord, l’émergence d’un État d’investissement social, qui propose d’intervenir en amont pour égaliser les chances au niveau de la petite enfance et de l’enfance. La Stratégie entend également refondre le système de minima sociaux en un « revenu universel d’activité », parachevant ainsi les réflexions engagées depuis plusieurs années. Elle questionne l’équilibre entre droits et devoirs des bénéficiaires et entend renforcer les politiques d’accompagnement, jugées insuffisantes. L’État semble ainsi se repositionner en pilote et garant des politiques d’insertion, sollicitant par des conventions et incitations financières l’engagement des collectivités départementales. Les associations restent des partenaires essentiels des politiques d’inclusion sociale et les travailleurs sociaux sont sollicités dans un cadre d’accompagnement à « référent unique ».

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La trajectoire politique de la notion de solidarité

Article de Malka Dubreu

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 41-56.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Approche historique, Solidarité, Socialisme, Libéralisme, Engagement

Cet article a pour objet d’analyser les variations de sens de la solidarité au prisme des politiques sociales et de se questionner sur la forme qu’elle est susceptible de prendre aujourd’hui.
En effet, l’étude de la trajectoire politique de la notion de solidarité offre un point de vue pertinent sur les transformations du modèle social français, modèle qu’elle n’a cessé d’imprégner. À l’origine, la solidarité se veut être une troisième voie entre socialisme et libéralisme : c’est cette troisième voie que les gouvernants de la IIIe République ont tenté de tracer avec l’élaboration des premières lois d’assistance et d’assurance. Confronté à la crise économique de 1929, ce modèle social s’est renouvelé durant la Seconde Guerre mondiale pour aboutir à la mise en place de l’État social, dont la forme est également un compromis, cette fois-ci entre socialisme humaniste et néolibéralisme. Ce nouveau modèle se heurte aujourd’hui au contexte économique, ce qui amène la notion de solidarité à être redéfinie par le législateur.

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L’évolution complexe des politiques sociales de solidarité

Article de Brigitte Bouquet, Gaëlle Boul, Nabila Mouhoud

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 27-39.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Sécurité sociale, Solidarité, Approche historique, Collectivité territoriale

Les politiques sociales, ancrées dans le temps et l’espace, évoluant selon les périodes et les contextes, sont contingentes dans leurs fondements et variées dans leurs formes. La Sécurité sociale, pilier de la solidarité, met en œuvre une solidarité collective fondée sur la reconnaissance des droits et obligations de contribution. Les années 1960 et 1970, avec la crise économique, questionnent fortement ce modèle. Lors du tournant néolibéral des années 1980, il s’est agi de repenser l’État-providence pour le rendre plus efficace. Depuis les années 2000, l’engagement de l’État est revisité. Il s’intéresse au redéploiement de l’action politique à l’échelle des territoires départementaux, communaux, et s’interroge sur le rapport entre la multiplication des plans et leur spécificité au regard d’une action commune de solidarité. Ainsi, le changement d’échelle par les territoires crée à la fois un problème et l’opportunité d’une nouvelle gouvernance

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Contexte d’émergence du Housing First

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 23-30.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Logement, SDF, Santé mentale, Empowerment, Exclusion sociale, Projet de recherche, Etats Unis d'Amérique, Canada

Durant la fin du siècle dernier, les politiques néolibérales mises en place par Ronald Reagan aux États-Unis et Brian Mulroney au Canada malmènent la classe moyenne, marginalisent les syndicats et réduisent les programmes pour les plus pauvres, en particulier les programmes fédéraux de logement. À l’augmentation des personnes à faible revenu correspond une augmentation des personnes sans-abri : en 2004, les États-Unis comptaient 1,2 million de sans-abri, soit une augmentation de 25 % en huit ans. Cette augmentation, amplifiée par le mouvement de désinstitutionnalisation important aux États-Unis depuis les années 1970, s’est traduite aussi en termes de santé publique. Une population de sans-abri chroniques s’est alors enkystée dans des foyers dont la vocation était pourtant l’urgence sociale, et a fait un usage important de divers dispositifs sanitaires et sociaux coûteux (hôpitaux, services d’aide, prisons, justice) sans effet positif à moyen terme. Ils génèrent alors des coûts importants par leur utilisation des services 
Afin de répondre de manière pérenne à ce qui est devenu un véritable problème public dans la gestion sociale et économique des villes américaines, un programme de financement du gouvernement fédéral dynamisé par l’existence d’une structure de plaidoyer très active (National alliance to end homelessness) inscrit la lutte contre le sans-abrisme dans une forme de planification des politiques publiques, où une collectivité – une ville dans la majorité des cas – définit un plan d’action, Ten years plan to end homelessness, pour mettre fin au sans-abrisme qui fonctionne de fait comme une structure de lobbying. Cette planification donne une place importante à la mise en œuvre de programmes se réclamant du modèle Housing First.

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Le Logement d’abord au Canada : diversité des appropriations et redéfinition des politiques publiques

Article de Roch Hurtubise

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 75-84.

Mots clés : Territoire-Logement, Action sociale et médicosociale, Politique sociale, Innovation, Projet, SDF, Logement, Québec (Province du)

L’expérimentation canadienne At Home/Chez soi se distingue par l’ampleur du projet réalisé dans cinq villes auprès de plusieurs centaines de personnes en situation d’itinérance. L’élaboration et la mise en œuvre de ce projet ont provoqué de nombreuses réactions polarisées des acteurs impliqués, soit l’adhésion au nouveau modèle ou la résistance et la dénonciation de l’absence de prise en compte des actions publiques existantes. Sur la base d’une critique de l’efficacité des pratiques antérieures, les promoteurs du Housing First développent une stratégie de transformation des politiques publiques qui s’appuie sur une logique de conviction qui valorise les données probantes, la fidélité au modèle et la convergence des discours pour promouvoir les valeurs mises de l’avant par ce modèle. Les appropriations subséquentes du modèle sont diversifiées. Au paradigme de la fidélité au modèle s’opposent diverses stratégies de traduction et de reformulation qui permettent aux acteurs de transformer le modèle pour l’adapter au contexte local.

Jeunes invisibles des zones rurales : quand la prévention spécialisée reste un dispositif pertinent pour « aller vers » eux

Article de Valérie Dubois Orlandi

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 85-102.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Milieu rural, Jeune, Isolement, Politique sociale, Prévention spécialisée, Non-recours

Actuellement, les jeunes des zones rurales sont peu pris en compte dans leurs particularités, dans leurs attentes et dans leurs besoins par les pouvoirs publics. Aucune politique n’est initiée spécifiquement pour eux. Au contraire, les politiques jeunesse sont calquées sur les besoins des jeunes des quartiers afin d’apporter des solutions à cette jeunesse qui dérange et qui fait peur. Ces politiques sont ensuite étendues aux zones rurales sans qu’elles soient adaptées aux particularités territoriales ou aux fonctionnements des jeunes résidant à la campagne. Ne se sentant pas pris en compte ni écoutés, ces derniers, peu vindicatifs et loin les uns des autres de par l’habitat dispersé, s’isolent peu à peu dans et avec leurs difficultés. L’invisibilité sociale et la non-reconnaissance génèrent alors du repli et le non-recours aux droits. Sur le terrain, la prévention spécialisée est parfois présente dans les zones les plus reculées et peut montrer une véritable capacité à aller vers ces jeunes invisibles des zones rurales.

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L’intervention sociale en milieu rural. Outils et méthodes d’observation

Article de Alexandre Pagès

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 47-57.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Intervention sociale, Outil, Méthode, Milieu ouvert, Milieu rural, Politique sociale, Démocratie participative, Accompagnement social

Tout en complétant un état des lieux prochainement publié à Montréal par la revue Nouvelles pratiques sociales, cet article nous suggère de combiner plusieurs approches en vue d’analyser la façon dont, sur différents terrains, sont élaborées et mises en œuvre les politiques sociales locales. Il commente quelques données extraites de l’enquête asco (Action sociale des communes et intercommunalités) et montre qu’en milieu rural, les publics-cible de l’intervention sociale se situeraient principalement aux deux extrémités du parcours des âges avec, tout au long de ces dernières années, des efforts plus soutenus en direction des enfants et des jeunes. Cela étant dit, l’auteur nous suggère d’étudier des initiatives et des expérimentations locales en s’appuyant sur une triangulation des savoirs et des sources d’information. Tout en présentant ce qui vient d’être réalisé en Bourgogne, mais aussi dans deux provinces canadiennes, il souligne l’intérêt de mettre en place des démarches participatives en vue de recueillir la parole des habitants qui résident dans les espaces ruraux de faible densité et de comprendre les capacités d’adaptation dont disposent les travailleurs sociaux, les associations et les élus pour lutter contre l’isolement des populations les plus fragiles et améliorer leur qualité de vie.

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Parcours de vie des personnes âgées immigrées

Article de Mohamed Madoui, Marcel Jaeger, Emmanuel Jovelin, et al.

Paru dans la revue Vie sociale, n° 16, octobre-décembre 2016, pp. 3-243.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Travailleur immigré, Immigré, Homme, Femme, Vieillissement, Personne âgée, Sociologie, Politique sociale, Accès aux droits, Accès aux soins, Accompagnement social, Travailleur social, Hébergement, Foyer d'hébergement, Retour au pays, Mobilité géographique, Droit des étrangers, Territoire, Interculturel, Éthique, Altérité, Identité culturelle, Fin de vie, Mort

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Une société de service : conception et évolution dans les politiques sociales et les associations

Article de Robert Lafore, Pascal Ughetto, Jean François Bauduret

Paru dans la revue Vie sociale, n° 14, avril-juin 2016, pp. 65-105.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Service public, Travail social, Relation, Usager, Activité, Organisation, Action collective, Accompagnement social, Politique sociale, Association

L’action sociale entretient des rapports complexes avec le « service public ». Constitué à la fois de structures publiques et d’organismes de droit privé, ce dualisme organique a été dépassé par le développement d’une police administrative visant non les gestionnaires mais leurs activités circonscrites dans les notions d’« établissements » et de « services ». À l’heure où tant les services publics que les activités privées qui lui sont associées connaissent des mutations convergentes du fait du centrage de l’action sociale sur « l’usager » et du développement de méthodes de management pratiquant une forme de syncrétisme fonctionnel entre activités publiques et marché, les évolutions en cours amènent à s’interroger sur les voies et moyens de la production du « bien commun » qu’ont encore en partage tant les personnes publiques que les groupements intermédiaires qui visent de concert l’intérêt général et l’utilité sociale. [présentation de l'éditeur]