PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 40, mai 2023, pp. 125-144.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Personne âgée, Vieillissement, Droit, Consentement, Liberté, Autonomie, Dignité, Loi 2002-2 du 2 janvier 2002, Loi 2002-303 du 04 mars 2002
Alors que nous venons de « fêter » les 20 ans des lois de 2002 (2 janvier et 4 mars), les droits et libertés des personnes vieillissantes et/ou en situation de handicap demeurent précaires.
La méconnaissance persistante du cadre juridique, ancré dans les principes de dignité, de liberté et d’autonomie, demeure souvent le prétexte à la résurgence d’une normativité limitative assez illusoire. La conciliation entre les injonctions paradoxales sécurité versus liberté est complexe et les équilibres toujours fragiles.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 40, mai 2023, pp. 35-47.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Personne âgée, Vieillissement, Invisibilité sociale, Citoyenneté, Empowerment, Sociologie, Représentation sociale
L’auteur tente ici de partager à la fois son ressenti et ses constats, éclairés des analyses des spécialistes de la vieillesse, pour interroger la place et le rôle dévolus aux Aîné·e·s dans notre société.
La réponse semble être dans l’initiative des Aîné·e·s, les premièr·e·s « sachant·e·s » sur la vieillesse par leur expertise d’usage, de se mobiliser eux(elles)-mêmes et, dans leur autoreprésentation, de prendre la parole pour « faire bouger les lignes ».
Paru dans la revue Vie sociale, n° 40, mai 2023, pp. 23-34.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Personne âgée, Vieillissement, Politique sociale, Accompagnement, Formation, Empathie, Autonomie
Le vieillissement de la population en situation de handicap est en croissante évolution depuis l’arrivée des technologies de pointe dans le champ médical (cf. la ventilation assistée). Des personnes qui étaient irrémédiablement condamnées jusqu’alors, du fait de pathologies évolutives inguérissables, ont statistiquement désormais une espérance de vie plus élevée. Quels sont les impacts sur la vie de ces « survivants » des temps modernes ?
Cet article est une échographie autobiographique du vieillissement à travers le prisme de mon expérience personnelle et professionnelle. Il a valeur d’exemple et de témoignage d’un vieillissement spécifique. Il s’agit d’aborder ce sujet de façon transversale, par le biais de ma double casquette de personne concernée et d’observateur, principalement dans la sphère particulière de l’accompagnement à domicile – dans le milieu institutionnel, l’approche est plus ou moins différente car plus médicalisée.
Article de Dominique Argoud, Maryse Bresson, Christian Jetté
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 129-146.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Âge, Référentiel, Groupe d'appartenance, Discrimination, Modèle, Coût, Autonomie, Vieillissement, Citoyenneté, France, Québec
Proposant une mise en perspective de l’évolution relative à deux systèmes sanitaires et sociaux différents, en France et au Québec, l’article met en évidence des similarités allant, notamment, dans le sens d’un moindre recours à l’âge dans la définition des politiques publiques. Si l’âge chronologique ne joue plus un rôle aussi structurant que par le passé, d’autres formes de catégorisation ont pris le relais : en particulier, celle, relativement binaire, tendant à dissocier les « jeunes vieux » des « vieux vieux » et renvoyant à deux référentiels d’action publique distincts. Pour autant, il nous semble que la critique à l’égard des effets stigmatisants induits par les catégories d’âge reste valable, même s’il paraît nécessaire de la réactualiser au regard de la perte de vitesse des critères d’âge et de l’émergence de catégorisations aux contours plus perméables, dont les conséquences en termes de discriminations sont sans doute plus importantes. C’est ce que cet article entend démontrer en prenant en compte l’évolution des politiques publiques tant en France qu’au Québec.
Créés en 1957, les logements-foyers ont été transformés en 2015 en résidences autonomie par la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV). Le recentrage des missions de ces établissements autour de la prévention de la perte d’autonomie a construit l’image d’un habitat regroupant exclusivement des personnes âgées autonomes. Cette étude, issue d’une immersion d’un an dans une résidence autonomie et structurée autour d’entretiens avec les membres de l’équipe de l’établissement, présente une réalité plus contrastée. Les résidences autonomie accueillent un public hétérogène, parfois dépendant, au sens du référentiel réglementaire, ou qui interroge les contours de l’autonomie, notamment pour les habitants en souffrance psychique. Les représentations sociales structurées autour de l’idéal de la personne âgée active et autonome, partagées en partie par les acteurs participant au fonctionnement et au contrôle des résidences autonomie, entrent donc en contradiction avec la diversité des situations rencontrées et les besoins qu’elles engendrent. La mise en tension des équipes qui en résulte et l’absence de moyens adaptés questionnent la capacité de la résidence autonomie à s’adapter à ses habitants et, plus généralement, la catégorisation des personnes âgées dans le cadre des politiques du vieillissement.