PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Samuel Sarfati, Marc Cohen, Jacques Lambrozo, et al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 154, mars-avril 2022, pp. 39-42.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Cancer, Étude de cas, Génocide, Guerre, Méthodologie, Morbidité, Pathologie, Personne âgée, Recherche, Traumatisme, Vieillissement, Maladie
Les survivants de la Shoah (appelés “Holocaust survivors” par les auteurs anglo-saxons) sont actuellement confrontés aux problèmes inhérents au vieillissement, comme la maladie, la fragilité, la dépendance et l’isolement. Une étude a été réalisée afin d’évaluer les conséquences médicales à long terme du traumatisme de la Shoah.
Article de Eva Bisson, Magali André, Florence Huguet, et al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 154, mars-avril 2022, pp. 23-27.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Cancer, Chimiothérapie, Diagnostic, Examen médical, Personne âgée, Pluridisciplinarité, Soin, Traitement médical, Vieillissement
Le cancer du rectum est une maladie fréquente du sujet âgé. Les recommandations actuelles de traitement sont établies pour des sujets jeunes en bon état de santé général, et ne prennent pas en compte la fragilité, les comorbidités et les polymédications inhérentes aux patients âgés de plus de 75 ans. Pour les cancers du bas et du moyen rectum localement avancés (T3, T4 ou N+), elles reposent sur des variations de schémas incluant une chimioradiothérapie néoadjuvante, une chirurgie du rectum avec exérèse totale du mésorectum et une possibilité de chimiothérapie adjuvante. Ce traitement contraignant présente un problème d’observance et n’est pas dénué d’effets indésirables. Un traitement par radiothérapie courte exclusive ou bien par chimioradiothérapie avec surveillance rapprochée, selon la stratégie watch and wait, peut être proposé aux patients fragiles non éligibles à la chirurgie, même s’il existe un risque non négligeable de récidive.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 154, mars-avril 2022, pp. 20-22.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Cancer, Chirurgie, Gériatrie, Mortalité, Personne âgée, Prise en charge, Soin, Traitement médical, Vieillissement
Près d’un quart des patients opérés d’un cancer colorectal ont plus de 75 ans. Leur prise en charge doit en conséquence être adaptée pour en minimiser les conséquences fonctionnelles, qui peuvent être plus importantes chez un patient âgé.
Article de Daniel Lopez Trabada, Anne Philippe, Valérie Lusardi, et al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 154, mars-avril 2022, pp. 15-19.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Cancer, Chimiothérapie, Gériatrie, Personne âgée, Soin, Traitement médical, Vieillissement
Le traitement médical par chimiothérapie est discuté dans plusieurs situations dans le cadre du traitement du cancer du côlon. En adjuvant, une chimiothérapie par 5-fluorouracile avec ou sans oxaliplatine pendant six mois doit être envisagée en cas d’envahissement ganglionnaire. En situation métastatique, plusieurs protocoles existent. Le choix des traitements doit se faire en fonction des objectifs attendus en termes de réponse et de gain de survie mais aussi de tolérance et de qualité de vie des patients. Une évaluation oncogériatrique approfondie permet de mieux définir le programme thérapeutique. La poursuite d’un suivi gériatrique tout au long de la prise en charge montre un bénéfice pour le malade en termes de qualité de vie et de tolérance des traitements.
Article de Stéphanie Benyahia, Marion Pépin, Marinella Guido, et al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 154, mars-avril 2022, pp. 10-14.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Cancer, Dépistage, Étude de cas, Évaluation, Examen médical, Gériatrie, Partenariat, Personne âgée, Prise en charge, Recherche, Risque, Vieillissement, Vulnérabilité
Face au vieillissement de la population et à l’augmentation de l’incidence des cancers dans la population des personnes âgées de plus de 75 ans, un partenariat entre gériatres et oncologues devient nécessaire pour optimiser la prise en charge de ces malades. Il existe une grande variabilité de profils de patients âgés et l’âge ne peut être le seul critère de la prise de décision. Ainsi, il est nécessaire de repérer les patients qui tireront bénéfice d’une évaluation gériatrique approfondie (EGA), ce que permet l’outil de dépistage G8 utilisé en consultation d’oncologie. L’EGA propose une approche multidisciplinaire de l’état fonctionnel, psychologique, nutritionnel, cognitif et social de la personne, et a démontré sa valeur pronostique sur la survie, et sa pertinence dans l’orientation des choix thérapeutiques.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 36-43.
Mots clés : Santé-Santé publique, Éducation à la santé, Expérience, Expertise, Participation, Cancer, Coopération, Équipe soignante, Malade, Inégalité, Démocratie
En prenant pour terrain d’enquête un atelier réunissant des soignants et des « anciens » patients pour co-construire un programme d’ETP (éducation thérapeutique du patient) concernant la prise d’anti-cancéreux oraux (ACO) associé à une recherche interventionnelle avec une équipe de chercheurs en sciences sociales, cet article étudie les modes concrets de mobilisation de l’expertise des « anciens ». Nous montrons que tous les profils d’« anciens » ne sont pas impliqués dans ce dispositif participatif du fait de processus de sélection du dispositif ou d’auto-sélection des patients eux-mêmes. Puis nous insistons sur le décalage entre l’affichage de ces objectifs collaboratifs et leur mise en œuvre concrète, souvent plus laborieuse. L’analyse relève ensuite l’importance de quelques compétences sociocognitives partagées nécessaires à la mise en place de coordination permettant de persévérer dans les objectifs de co-construction. Au final, en considérant la question de l’expertise des « anciens », cette enquête interroge les liens entre inégalités épistémiques et inégalités sociales ou, pour le dire autrement, entre savoirs et démocratie.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 207-225.
Mots clés : Santé-Santé publique, Inégalité, Cancer, Information, Réseau, Environnement, Réseau social, Famille, Qualité de la vie
La littérature scientifique a montré que certaines catégories de patients parvenaient moins que d’autres à accéder aux ressources produites par le système de soins, comme l’information de santé par exemple. Nous nous sommes demandé dans quelle mesure l’aide apportée par l’entourage relationnel au cours de la maladie n’est pas soumise elle aussi à de fortes disparités selon les patients. À partir d’une enquête en cours ayant permis l’analyse de 18 parcours de patients atteints de cancer, nous montrons que l’accès aux ressources par les réseaux personnels est très inégal : certains malades vont pouvoir compter sur un entourage leur procurant des ressources nombreuses et variées, quand d’autres vont se retrouver totalement démunis de ce point de vue. Les caractéristiques des réseaux personnels des malades sont décrites ainsi que les types de ressources fournis par l’entourage. L’entourage relationnel, loin de permettre une réduction des inégalités d’accès aux ressources entre patients, participerait au contraire à leur production.
Face à une population vieillissante, les aidants sont de véritables alliés, partenaires indispensables au bon déroulement du parcours de soins des personnes âgées malades. L’objectif de cette étude était d’analyser leurs besoins en oncogériatrie, afin de vérifier la pertinence du développement d’un serious game pour les y aider. Si le besoin de mieux accompagner les aidants en oncogériatrie est reconnu, ces derniers valorisent surtout la nécessité d’échanges humains.
Article de Grégory Beltran, Héléna Revil, Charlotte Costentin
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 159-178.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Cancer, Diagnostic, Non-recours, Inégalité, Classe sociale, Alcool, Conduite à risque, Relation soignant-soigné
Cet article présente les premiers résultats d’une étude qualitative en sciences sociales qui analyse les trajectoires de patients atteints de carcinome hépatocellulaire – le plus fréquent des cancers primitifs du foie – au prisme du (non-) recours aux soins. Trois types de non-recours apparaissent dans ces trajectoires : la non-demande, la non-proposition et la non-réception. L’analyse de ces non-recours et de leurs mises en place permet d’aborder la question des inégalités sociales de santé, en prenant en compte la position sociale mais aussi l’origine sociale des personnes. Ces deux dimensions influencent à la fois l’adoption de comportements à risque et le rapport aux soins et au monde médical, et sont agissantes dans le (non-) recours aux soins, notamment dans les interactions avec les soignants. L’article souligne également l’intérêt d’approcher les trajectoires vers un diagnostic de cancer sur un temps long et l’importance des recherches qualitatives pour éclairer les données épidémiologiques mais aussi orienter les enquêtes quantitatives.