PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 149-162.
Mots clés : Assistant de service social, Contrôle social, Protection de l'enfance, Famille en difficulté, Mandat judiciaire, Signalement d'enfant, Légitimation, Enquête, Service social, Perception, Identité professionnelle, Pratique professionnelle, Modèle, Sociologie
Dans le cadre de leur mission de protection de l'enfance, les assistantes sociales doivent signaler à la justice les enfants qu'elles estiment être « en danger ». Cet article fondé sur une enquête ethnographique dans des services sociaux montre comment elles perçoivent et exercent différemment ce mandat de surveillance des familles. Les variations observées dépendent soit des familles rencontrées, soit des trajectoires et socialisations singulières des professionnelles (selon notamment leur appartenance générationnelle). Quand leur conception du travail entre en tension avec le rôle d'encadrement qui leur est assigné, elles gèrent cette contradiction en essayant de se convertir aux exigences de leur poste.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 1, pp. 93-114.
Mots clés : Drogue, Trafic de drogue, Relation internationale, Sociologie, Système, Économie, Échange, Modèle, Cannabis, Cocaïne, Héroïne
Cet article propose d'appliquer la perspective des systèmes-mondes au trafic transnational de drogues illicites. Ce cadre représente une alternative aux modèles classiques, parfois simplistes, qui mettent l'emphase sur l'impact de la globalisation sur le contexte du trafic de drogues. L'approche des systèmes-mondes présente le trafic de drogues comme un système d'échanges structuré entre des pays développés (cour) et moins développés (périphérie), sans qu'il soit nécessaire de discuter de la participation réelle ou non des groupes criminels organisés. Dans une telle perspective, le trafic de drogues est une activité économique à la fois semblable et très différente des marchés légitimes. Il est envisagé que la structure des échanges de drogues soit à l'inverse de la plupart des marchandises transportées légalement. En ce sens, la structure des échanges de drogues illicites pourrait correspondre aux marchés de biens de luxe ou de loisir, dans lesquels un nombre restreint de consommateurs veulent et/ou peuvent s'offrir une marchandise à prix relativement élevé. Le modèle de base est spécifié pour quatre types de drogues, le cannabis, la cocaïne, l'héroïne et les drogues synthétiques.
Les sociétés occidentales se montrent aujourd'hui plus ouvertes et tolérantes envers l'homosexualité. Toutefois, l'ordre social demeure fortement hétéronormatif. Or, la présomption d'hétérosexualité étant toujours aussi prégnante, les homosexuels sont appelés à s'engager dans une construction identitaire complexe. Comment construit-on une identité homosexuelle dans un tel contexte social ? Comment la gère-t-on socialement ? Telles sont les questions au coeur de cet article qui vise à rendre compte des dimensions intervenant dans le processus de construction de l'identité homosexuelle, des tensions pouvant surgir, ainsi que des stratégies identitaires développées pour gérer celles-ci...
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 32, n° 2, pp. 115-147.
Mots clés : Violence, Sociologie, HISTOIRE, Évolution, Relation interpersonnelle, Statistiques, Modèle, Conflit, Victime, Ghetto, Jeune en difficulté, Justice, Mineur
Ce texte constitue un essai d'interprétation socio-historique pour penser l'évolution des comportements violents dans les relations interpersonnelles depuis les années 1970, à partir du cas français. Il s'appuie sur une synthèse originale de différents types de données disponibles: statistiques policières et judiciaires, enquêtes de victimation et de délinquance autorévélée, données démographiques et socio-économiques. Le modèle proposé articule ensuite cinq processus traversant la société française: un processus sociétal de pacification des mours, un processus politico-juridique de criminalisation, un processus de judiciarisation des conflits de la vie sociale ordinaire, un processus socio-économique de compétition pour les biens de consommation, un processus de ségrégation économicosociospatiale. Chemin faisant, cet essai tente également d'articuler de nombreux apports théoriques qui ont fait l'histoire de la sociologie et de la criminologie.
Cet article retrace les grandes étapes de l'évolution des sondages de délinquance autoreportée des années 1940 à nos jours. Des premières échelles de délinquance aux sondages autoadministrés les plus sophistiqués, l'apparition de nouvelles données est mise en parallèle avec la remise en question des théories classiques de la criminologie et le développement d'explications alternatives. Après avoir défini les concepts de fiabilité et de validité d'un indicateur, ce texte présente quelques problèmes liés à ces dimensions ainsi que différents moyens de les tester afin d'évaluer les sondages autoreportés en tant qu'indicateurs de la délinquance.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 32, n° 1, pp. 3-20.
Mots clés : Prévention spécialisée, Prévention, Modèle, Sociologie, Intervention sociale, Contrainte, Contrôle social, Prévention de la délinquance, Quartier, Insécurité
Depuis les années 1980, la prévention fait l'objet d'une grande variété de pratiques qui tendent soit à agir sur les causes profondes de la délinquance (prévention sociale), soit à empêcherle passage à l'acte (prévention situationnelle). Alors que la prévention sociale a connu un certain succès dans les années 1980, la prévention situationnelle semble aujourd'hui hégémonique. Pourtant, dans divers pays européens, la prévention sociale continue d'être invoquée par bon nombre d'intervenants sociaux basés dans des quartiers populaires considérés comme «criminogènes». L'article livre une analyse du devenir de ces pratiques tout en questionnant l'articulation entre les deux modèles de prévention en jeu.
Article de Yves CARTUYVELS, Frieder DUNKEL, Nicolas QUELOZ, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 26, n° 3, pp. 279-424.
Mots clés : Sociologie, Justice, Mineur, Délinquance juvénile, Droit pénal, PJJ, Modèle, Loi, Droit, Éducation spécialisée, Répression, Responsabilité, EUROPE, ALTERNATIVE, FRANCE, SUISSE, BELGIQUE, ALLEMAGNE, ITALIE, ESPAGNE, PORTUGAL, ECOSSE, PAYS DE GALLES, EUROPE, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD