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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 18 sur un total de 18

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Des hommes devenant pères

Article de Romuald Jean Dit Pannel, Raphaël Riand

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 133-149.

Mots clés : Enfance-Famille, Père, Nourrisson, Paternité, Crèche, Groupe de parole, Psychanalyse, Périnatalité, Relation enfant-parents, Relation familiale, Identité

La grossesse (psychique) des pères interroge les capacités psychiques de l’homme devenant père à se saisir fantasmatiquement d’un corps (psychique) pour trois. Le père pré-œdipien est potentiellement un co-acteur dans une co-construction à trois. Si la place des pères auprès de leur bébé et auprès de leur conjointe devenant mère reste socialement à légitimer, les groupes de parole de pères peuvent être un cadre d’étayage à la paternalisation. S’appuyant sur leur expérience, les auteurs articulent leur réflexion autour de trois axes principaux développés lors d’un groupe de pères en crèche : l’établissement et la légitimité des premiers liens père-mère-bébé, le désir et le tabou d’un sein paternel nourricier de la triade, l’accouchement du père, d’une (id)entité père-mère-bébé.

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De la séparation à la rupture ?

Article de Karine Marteau Fassel

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.

Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant

Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).

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Transformer l’héritage du passé traumatique après un génocide : l’étayage sur la photographie dans le processus de symbolisation et d’historicisation

Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.

Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille

La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.

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Séparation impossible, sinon radicale

Article de Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 75-89.

Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Séparation, Radicalisation, Histoire familiale, Traumatisme, Identification, Psychanalyse

Lesdits « radicalisés » ne sont pas exceptionnels. Ce sont principalement des adolescents dont la complexité des trajectoires individuelles et familiales peut entraver la nécessaire séparation d’avec l’enfance pour se construire un devenir adulte. La clinique nous fait découvrir la multiplicité des stratégies possibles de l’adolescent prisonnier de ce dilemme. L’article analyse le cas d’une jeune fille aux prises d’un héritage familial traumatique et de sa propre régression archaïque, qui tente une séparation physique avec le vœu inconscient de parvenir à se séparer enfin psychiquement. Mais les séparations physiques, même radicales, ne favorisent, au contraire, que séparation sans séparation.

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Ce qui se joue entre les parents et leur enfant à travers le rituel et l’histoire de la « petite souris »

Article de Hélène Compoint

Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 105-115.

Mots clés : Enfance-Famille, Anxiété, Relation enfant-parents, Rite, Complexe de castration, Culture

À partir d’une enquête de l’ethnologue Julie Delalande (2009) portant à la fois sur la pratique dans de nombreux pays de rituels liés à la perte des dents de lait et sur les croyances des élèves en France de la grande section de maternelle jusqu’en ce1, l’auteure propose d’analyser ce qui se joue entre les parents et l’enfant à travers le rituel et l’histoire de la « petite souris ». L’auteur postule que ceux-ci ont une fonction culturelle qui rend transitionnelle l’expérience d’une perte pour l’enfant et qui lui permet de vivre des éprouvés de « merveilleuse inquiétante étrangeté » alors que la perte des dents de lait pourrait lui rappeler des angoisses archaïques de morcellement, des désirs cannibaliques, des angoisses de castration. L’analyse comparative des rituels selon les pays à propos de la chute des dents de lait permet de dégager ce qu’il y a de spécifique au rituel de la « petite souris » : la question de la sublimation de l’analité en famille contre le retour d’angoisses archaïques et de castration.

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Destins de la sexualité dans la thérapie psychanalytique de couple

Article de Alberto Eiguer

Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 79-92.

Mots clés : Enfance-Famille, Sexualité, Psychanalyse, Thérapie de couple, Contre-transfert

Aujourd’hui, le thérapeute psychanalytique de couple (tpc) ne se réfère que rarement dans sa pratique au sexuel et à la sexualité. L’auteur étudie cette évolution en proposant deux hypothèses. Les orientations théoriques les plus répandues parmi les tpc auraient-elles une influence sur la difficulté à intégrer le sexuel et les troubles sexuels du couple dans l’analyse des cas ? La spécificité de ce cadre, un couple/un analyste, n’y joue-t-elle pas un certain rôle ? L’auteur rappelle le travail d’auto-analyse du thérapeute en soulignant que pour comprendre les dynamismes en jeu on doit entendre le cadre comme développant un espace psychique inédit, un chaudron néogroupal. Trois exemples cliniques illustrent ces idées.

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Une bisexualité psychique singulière à chaque maternité

Article de Laurence Mathon Tourné, Anne Boisseuil

Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 51-64.

Mots clés : Enfance-Famille, Maternité, Parentalité, Bisexualité, Psychisme

Chaque maternité d’une femme est unique et suit un long processus psychique qui la transforme. Chaque maternité est l’objet d’un remaniement psychique et celui de la bisexualité psychique en est un exemple singulier. L’accès à la parentalité est un temps spécifique de l’évolution de la bisexualité psychique d’une femme et le bouleversement de cette dernière participe à singulariser chacune des maternités d’une femme. Nous proposons d’évoquer une bisexualité psychique qui n’est pas figée dans le temps, mais se transforme au cours du développement psychosexuel, évoluant notamment sous la forme d’un fantasme de complétude. Deux cas cliniques viendront expliciter les positions adoptées dans cet article.

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Indifférenciation sexuelle conjugale et confusion des rôles parentaux chez des sujets toxicomanes sous substitution

Article de Charlène Guéguen, Bernard Golse, Sylvain Missonnier

Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 39-50.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enfance-Famille, Couple, Toxicomanie, Parentalité, Traitement de substitution, Grossesse, Différenciation sexuelle

Dans la rare littérature dédiée à la dynamique conjugale des sujets toxicomanes, plusieurs particularités sont mises en avant : l’indifférenciation sexuelle, la structure conjugale en triade, mais aussi l’investissement du toxique comme « mythe fondateur » du couple. L’article tend à mettre en évidence, chez des couples sous traitement de substitution, de quelle façon l’accès à la parentalité peut être source de bouleversements intenses, notamment par la réintroduction brutale de la différenciation sexuelle. À partir d’entretiens conjugaux, il a été relevé un vécu corporellement et psychiquement effractant au moment de la naissance du premier enfant. On observe une réorganisation de la dynamique conjugale avec une impossibilité à poursuivre la vie conjugale sur le plan sexuel et une confusion des rôles parentaux.

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