PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Fabienne Glowacz, Dominique Hélin, Seyfi Kumlu
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 108-118.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Intégrisme, Violence, Jeune, Protection de l'enfance, Identité, Prise en charge, Estime de soi
La radicalisation violente des jeunes est un phénomène complexe et multifac-
toriel. Il peut être décodé à partir des sentiments de frustration sociale, d’injustice, de discrimination, affaiblissant la croyance en une réponse possible et juste par la société. Les groupes radicaux peuvent alors apparaître, pour les jeunes les plus vulnérables et à l’identité diffuse, comme une structure répondant à leurs besoins, notamment par le sentiment d’appartenance à une cause commune et à la recherche de sens par le combat djihadiste. Lorsque la justice prend des mesures de placement en institution pour les mineurs radicalisés, au-delà des questions portant sur l’intérêt et les risques d’intégrer ces jeunes dans les structures existantes, la nature même des interventions psycho-éducatives se doit d’être pensée.
La déspécialisation de l’intervention est une première étape du contexte de protection et de prévention, permettant d’éviter l’écueil d’une stigmatisation et de victimisations secondaires. La prise en charge de ces jeunes doit se construire en ciblant les besoins des mineurs qui ont préalablement motivé leur engagement dans une radicalisation violente. Recherche de sens, de sécurité, de cohérence, de reconnaissance, de maîtrise de soi, se mutent en objectifs pour les actions psycho-éducatives lors du placement. Outre la dimension contenante et structurante du placement, la nature et les logiques suivies des actions proposées, la consistance de l’équipe éducative pluridisciplinaire et multiculturelle, offrent aux jeunes l’opportunité de nouvelles identifications et de liens en faveur d’un désengagement des processus de radicalisation.
Dans cet article, nous commentons les résultats d’une enquête menée dans le
cadre du projet Stresaviora. Ce projet a été mis en œuvre pour offrir un coup de pouce à des jeunes vulnérables, de sorte qu’ils soient de taille à lutter contre la radicalisation violente. Il présente trois approches pertinentes, permettant d’observer la radicalisation depuis un point de vue renouvelé. De plus, il analyse des pratiques prometteuses évaluées (inter) nationalement pour empêcher la radicalisation. Enfin, le projet a permis de faire des recommandations concrètes qui ont contribué au développement des outils de résilience Bounce pour les jeunes, leur environnement social et les acteurs de terrain. Il ressort des résultats de cette enquête que la méthode doit être intégrale et intégrée et doit se concentrer sur l’approche positive des jeunes, dans laquelle les motivations positives qui jouent un rôle dans leur vie doivent être utilisées et augmentées.
Article de Jean Ramde, Edouard Roberson, Issa Traore
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 8, novembre 2015, pp. 105-119.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Délinquance juvénile, Prise en charge, Réinsertion sociale, Éducation, Justice des mineurs, Burkina Faso
Cet article propose une réflexion sur les dispositifs de prise en charge des jeunes « qui délinquent » au Burkina Faso. L’histoire de ces dispositifs révèle l’urgence de sortir les délinquants mineurs du système de justice ordinaire destiné aux adultes et de mettre en place des services et un personnel adaptés à leurs besoins spécifiques. Le cas du Centre de Laye permet d’illustrer ce désir politique d’amender et de réinsérer socialement les délinquants. Il montre cependant que les progrès accomplis sont encore perfectibles. L’implantation du modèle intégré d’intervention différentielle pourrait aider le Centre à être plus efficace et à diminuer les coûts sociaux associés à la délinquance.
Article de Laurent Mucchielli, Ahmed Nordine Touil
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 8, novembre 2015, pp. 71-82.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Jeune, Enfance en danger, Délinquance juvénile, Prise en charge, Environnement social, Évolution, Justice des mineurs
N’y-a-t-il pas une confusion sur les processus de désignation et d’analyse des publics qui « délinquent » ? Les paradigmes opératoires mobilisés depuis une trentaine d’années pour appréhender les processus délinquants, ne supposent-ils pas d’être ré-interrogés ? Cet entretien se propose de revenir sur des éléments de contextualisation et d’analyse de cette jeunesse qui « délinquent » ainsi que sur les modalités de « traitement » de ces publics et des questions qu’ils nous posent.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 2, juin 2015, pp. 225-241.
Mots clés : Justice-Délinquance, Jeunesse-Adolescence, Atteinte aux biens, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Délinquance juvénile, Criminologie
Sur la question du vandalisme, nous tâcherons de comprendre comment la sociologie de la déviance, et surtout la criminologie anglo-américaine et européenne, approche le phénomène, décrit le profil des transgresseurs, leurs contextes et leurs motivations...