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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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De victimisation en résilience. Les paradoxes victimels et la restauration psychique

Article de Claude Belaygue, Anne Crescence, Gilles Brandibas

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 538-539, mars-avril 2021, pp. 179-196.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Victime, Souffrance psychique, Traumatisme, Thérapie, Résilience, Stigmatisation, Empathie, Identité, Psychologie clinique, Entretien, Thérapie familiale, Rétablissement

Aujourd'hui, résilience et victimisation ne sont pas antagonistes, mais complémentaires, contrairement aux représentations institutionnelles et cliniques. Il s'agit, dans ce travail, d'interroger les conditions dans lesquelles ces deux processus peuvent se conjuguer vers une restructuration psychique spécifique, qui passe par un ensemble de processus apparemment paradoxaux.

"Ça a été un choc, je me sentais coupable ..."

Article de Christine Durif Bruckert, Bruno Cuvillier, Edouard Leaune

Paru dans la revue Santé mentale, n° 256, mars 2021, pp. 87-91.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Culpabilité, Émotion, Groupe de parole, Hôpital psychiatrique, Identité, Relation soignant-soigné, Responsabilité, Suicide, Témoignage, Traumatisme

Nous avons mené à Lyon, entre novembre 2017 et mai 2019, au sein d'un centre de prévention du suicide, une étude qualitative construite sur la méthode des Focus-groups ayant pour objectif d'estimer les impacts psychosociaux et professionnels du suicide d'un patient sur les internes en psychiatrie, et d'identifier les modèles de réponses qui peuvent être envisagés. Celle-ci fait ressortir que l'impact immédiat est très majoritairement de l'ordre d'un bouleversement personnel et professionnel important (sentiment de culpabilité et d'incompétence) et de façon plus durable d'une atteinte de l'idéal et de l'évidence du métier (modifications du système de représentations professionnelles et des bénéfices attendues). La méthode des focus-groups a fonctionné comme scène d'élaboration narrative et collective de l'événement initial. Les modalités de dégagements de l'épreuve et les voies d'accès possibles aux règles et à une culture du métier partagés et débattus dans ces groupes donnent les bases d'un programme et d'un dispositif plus large de postvention.

Supervision systémique augmentée

Article de Nicolas Louis Marie Nussbaumer

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 2, juin 2020, pp. 117-137.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapeute, Supervision, Modèle, Expérience, Approche systémique, Thérapie, Histoire familiale, Interaction, Identité, individuation, Groupe, Génogramme

L’approche systémique des relations blessées, sur un mode autoréférentiel, nécessite un engagement du thérapeute avec tout ce qu’il est, notamment son histoire familiale et personnelle. Dans un groupe de supervision systémique, cette éthique implique une prise en compte, chez chacun-e, de ses propres cartes du monde. Le présent article modélise une forme de supervision que l’auteur a mise sur pied dès 2016 avec successivement six groupes de supervision. Chaque thérapeute, avant d’évoquer une situation clinique, esquisse au tableau son propre génogramme. Dans un deuxième temps, les participant-e-s, y compris le superviseur, s’expriment par des mots ou des métaphores, tout en devant évoquer une résonance dans leur histoire personnelle. Cette supervision, démocratique, « augmentée » par les apports personnels des thérapeutes, est discutée avec l’une des participant·e·s.

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C'est pas du jeu ! Quand des adolescents défient la logique de l'usage d'un serious game de simulation familiale

Article de Xanthie Vlachopoulou, Sylvain Missonnier

Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 41-52.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Médiation, Technologie numérique, Jeu vidéo, Identité, Soin, Outil, Thérapie, Famille, Psychiatrie, Hospitalisation, Conflit, Relation enfant-parents, Expérience

Aujourd'hui, l'immersion des adolescents dans la réalité virtuelle est devenue une composante essentielle de leur propre construction identitaire et de son déploiement au sein de l'univers familial et scolaire. Dans le meilleur des cas, l'avatar s'inscrit dans une zone ludique source de rêverie désirante et de tâtonnement créatif subjectivant. Dans les maisons de soin qui accueillent des adolescents, les médiations numériques gagnent du terrain, que ce soit sur un mode éducatif ou soignant. Sur ce terrain, des serious games spécialisés ont récemment fait leur apparition. Dans cet article, l'usage de l'un d'entre eux, Clash Back, est examiné, notamment à partir d'une expérience clinique sur plusieurs mois, et sa valeur thérapeutique est questionnée. En effet, un outil thérapeutique en soi n'existe pas mais dépend du cadre théorico-clinique qui sous-tend son utilisation et en permet le développement processuel. De plus, la mise à l'épreuve de ce serious game par les adolescents vient confirmer que les techniques ne suivent pas toujours la logique de leur créateur mais bien plutôt celle de la logique de son usage, parfois étonnante et éloignée de l'intention initiale.

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L’utilisation du soi du thérapeute

Article de Florence Calicis

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 2, juin 2017, pp. 143-162.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapeute, Soi, Identité, Interaction, Psychothérapie, Intimité, Thérapie familiale, Émotion, Affectivité, Distance, Relation soignant-soigné

En présence de ses patients, le thérapeute pense, éprouve des émotions, des sensations ; il est traversé de souvenirs personnels, d’associations, de métaphores... De ce riche matériel, il ne leur restitue généralement que peu d’éléments relevant de la sphère affective – émotions, sensations, images – car très souvent, il privilégie plutôt les idées, les représentations, les hypothèses, à savoir du matériel issu de la sphère cognitive. De plus, ce qu’il leur communique provient plutôt de son soi professionnel que de son soi privé. Cette double censure a de bonnes raisons d’être car le thérapeute a un rôle professionnel à tenir à l’égard de ses patients. Mais n’est-ce pas là du gaspillage, voire de l’automutilation ? Bien élaborées et moyennant certaines mesures de précaution, les interventions comportant une utilisation plus large du soi du thérapeute sont parmi les plus mobilisatrices. Cet article propose des illustrations cliniques ainsi que des repères méthodologiques pour les construire.

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Une clinique des affiliations pour une psychopathologie contemporaine

Article de Marion Feldman, Malika Mansouri, Paola Revue, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 291-307.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, HISTOIRE, Psychologie clinique, Identité, Enfant, Devenir, Traumatisme, Récit de vie, Psychopathologie, Transmission, ALGERIE, INDOCHINE, GUERRE D'ALGERIE, 1939-1945

Partant d’une analyse approfondie de trois recherches en psychologie clinique sur l’impact de l’histoire collective sur la construction individuelle, cet article propose une réflexion permettant de prendre en considération les aspects relatifs aux affiliations dans la prise en charge des jeunes patients. La première étude concerne le vécu singulier et le devenir adulte des enfants juifs cachés pendant l’Occupation. La deuxième recherche porte sur les enjeux de la construction identitaire chez les descendants des ex-rapatriés d’Indochine. La troisième montre l’impact du colonial sur la construction psychique des sujets adolescents de filiation algérienne. Tous les sujets rencontrés dans ces trois recherches souffrent d’un ébranlement de leur historicité. Le dénominateur commun réside dans le fait que la violence de l’histoire, au sens des événements de la grande histoire, conduit à une éjection des familles, des individus, de leur enveloppe culturelle, de leur place, soit des éléments similaires qui relèvent potentiellement d’une psychopathologie des affiliations. L’article propose de penser à une clinique des affiliations suggérant de considérer l’histoire collective des patients et d’accorder un espace de pensée à la transmission des héritages familiaux et collectifs.

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Faire corps avec la médiation

Article de Martin Laîné, Alexandra Rochet

Paru dans la revue Thérapie psychomotrice et recherches, vol. 48, n° 181, janvier-mars 2016, pp. 76-90.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychomotricité, Médiation, Thérapie, Corps, Identité, Danse

Psychose et états limites

Article de François Richard, Piera Aulagnier, Philippe Givre, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 33, vol. 4, n° 94, décembre 2015-février 2016, pp. 713-924.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, État limite, Adolescent, Autisme, Identité, Enfant, Suicide

Les pathologies adolescentes ont souvent été comparées aux états limites dont elles seraient annonciatrices, mais il faut aussi s’interroger sur les possibles évolutions vers la psychose. Nous reproblématisons dans ce numéro ce questionnement en nous demandant quels sont les précurseurs, lors de l’enfance, à partir du paradigme de la psychose infantile, des états limites à l’adolescence. Une série de contributions cliniques approfondies d’auteurs tant français qu’étrangers témoigne de la nécessité de faire progresser les concepts et les modalités de prise en charge clinique, dans un esprit d’ouverture aux différents courants de la psychanalyse. Nous avons voulu, à partir de la clinique avec les adolescents d’aujourd’hui, vérifier la pertinence de la méthode freudienne classique, du breakdown selon M. et M. E. Laufer, du pubertaire selon Ph. Gutton, de la subjectivation selon R. Cahn, et de certaines approches familiales, narrativistes ou intersubjectives, afin de mettre en débat ces différents points de vue. Sans oublier la nécessaire réflexion sur le contexte d’une socialité, des liens familiaux et intergénérationnels en crise.

On trouvera en introduction un article devenu introuvable de P. Aulagnier qui précise bien sa conception de la potentialité psychotique dans son rapport à un arrêt de la subjectivation temporelle, suivi d’un commentaire très travaillé de Ph. Givre.

Une fois n’est pas coutume, figurent dans ce numéro des contributions théorico-cliniques qui étudient en détail les dysharmonies d’évolution et les fonctionnements limites chez l’enfant pour fixer leur écart avec les autismes et la psychose puis leur devenir lors de la puberté : les articles de B. Golse, C. Squires et F. Richard issus d’une journée scientifique à de l’Université Paris Diderot-Paris 7.

Nous publions aussi un dossier issu d’un colloque ayant eu lieu en 2014, la 27 ème conférence annuelle de la FEP à Turin. On y lira deux belles contributions de nos collègues italiens : A. M. Nicolò et L. Accetti, à partir d’une histoire de cas, font progresser la pensée des relations entre interprétation, narrativité, et autobiographie, tandis que V. Bonaminio, discuté par F. Richard, propose une perspective originale qui compare la prise en charge d’un même patient enfant puis adolescent par une équipe multifocale. Les textes de J.-P. Matot sur l’hallucination négative, de J. Jung sur la représentation de la mort, de F. Richard sur la tendance suicidaire et de G. Monniello sur le maniement du transfert dans les régressions majeures, se situent dans le prolongement de cette réflexion sur la négativité à l’œuvre dans la psychose et les états limites.

Les deux études, respectivement de I. Pirone et de F. Houssier avec X. Vlachopoulou, apportent en conclusion des éclairages complémentaires.

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