Article de Séverine Demoustier
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 19-28.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Accompagnement, Vulnérabilité, Expérience, Pouvoir
Nouveaux modes de vie, montée de l’individualisme et du consumérisme, développement d’une société inclusive et promotion du concept de participation, vieillissement de la population et problématique de la dépendance, évolution des formes de pauvreté, complexification des besoins sociaux, évolution des familles, flux migratoires, enjeux climatiques, apogée du numérique, nouveau rapport au travail, transformation des formes d’engagement, nouvelles interventions sociales, rapport différent à la vulnérabilité et au handicap en particulier…, autant d’évolutions qui impactent la façon de penser, concevoir et mettre en œuvre des accompagnements en direction de personnes en situation de vulnérabilité, temporaire ou durable. Ces dernières sont considérées de plus en plus comme des sujets en capacité d’agir et détenant une expertise d’usage issue de leur vécu. Elles-mêmes ou leurs familles le revendiquent d’ailleurs. Les modalités de « faire travail social », beaucoup basées sur des logiques assistantielles et de domination, que les politiques publiques favorisent, doivent donc évoluer. Sans remettre en question des décennies d’accompagnements qui répondaient à des préoccupations sociales dans un contexte donné, le travail social doit prendre en compte un nouveau paradigme : l’exercice du pouvoir d’agir des personnes et la reconnaissance comme la prise en compte de leurs savoirs expérientiels. Identifier soi-même son problème, activer les ressources de son environnement, confronter son expérience de vie avec des pairs, participent de ce paradigme. Celui-ci n’est cependant pas sans poser un certain nombre de questions ni faire émerger des écueils, de l’injonction à agir au désengagement des politiques publiques, jusqu’au maintien de relations asymétriques entre accompagné et accompagnant. Son développement nécessite une réflexion et le partage de conditions préalables à sa mise en œuvre.
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Article de Danielle Michelet Coutama
Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 102-105.
Mots clés : Travail social : Métiers, Vie quotidienne, Jeu, Médiation, Accompagnement, Recherche-action, EHPAD, Travail social, Relation, Communication, Formation
La quotidienneté comme support de formation. Cet article propose de repenser les espaces d’activités pour en faire des lieux auto-formatifs à la fois pour les professionnels mais aussi pour les usagers. Penser un faire ensemble, c’est avant tout penser un cadre dans lequel on se risque à la différence mais surtout à la ressemblance. La relation est parfois mise à mal et reste pourtant l’enjeu majeur des pratiques sociales et éducatives, il faut alors penser des brèches dans les espaces institutionnels pour rendre possible la rencontre.
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