PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.
Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille
La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.
Article de Xanthie Vlachopoulou, Sylvain Missonnier
Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 41-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Médiation, Technologie numérique, Jeu vidéo, Identité, Soin, Outil, Thérapie, Famille, Psychiatrie, Hospitalisation, Conflit, Relation enfant-parents, Expérience
Aujourd'hui, l'immersion des adolescents dans la réalité virtuelle est devenue une composante essentielle de leur propre construction identitaire et de son déploiement au sein de l'univers familial et scolaire. Dans le meilleur des cas, l'avatar s'inscrit dans une zone ludique source de rêverie désirante et de tâtonnement créatif subjectivant. Dans les maisons de soin qui accueillent des adolescents, les médiations numériques gagnent du terrain, que ce soit sur un mode éducatif ou soignant. Sur ce terrain, des serious games spécialisés ont récemment fait leur apparition. Dans cet article, l'usage de l'un d'entre eux, Clash Back, est examiné, notamment à partir d'une expérience clinique sur plusieurs mois, et sa valeur thérapeutique est questionnée. En effet, un outil thérapeutique en soi n'existe pas mais dépend du cadre théorico-clinique qui sous-tend son utilisation et en permet le développement processuel. De plus, la mise à l'épreuve de ce serious game par les adolescents vient confirmer que les techniques ne suivent pas toujours la logique de leur créateur mais bien plutôt celle de la logique de son usage, parfois étonnante et éloignée de l'intention initiale.
Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 15-26.
Mots clés : Enfance-Famille, Autisme, Famille, Fantasme, Médiation, Mythe, Technologie numérique, Jeu vidéo, Psychose, Psychanalyse, Thérapie, Robot
Cet article propose une réflexion sur les fantasmes et mythes à l'ère hypermoderne (singularité, mythe du posthumain et "fantasme de la famille-robot"), ainsi que sur l'usage des nouvelles médiations thérapeutiques (jeux vidéo et robots) pour les mettre au travail. Le dispositif retenu dans ce contexte est la méthode psychanalytique : des cas cliniques sont présentés, issus de la pratique en cabinet de l'auteur. L'analyse souligne que la dynamique familiale, qui sous-tend dans la clinique le surgissement de ces nouvelles fantasmatiques, peut être travaillée d'une manière médiée par "diffraction sur la technologie", et ce singulièrement dans la psychose ou dans le champ de l'autisme.
Article de Marie Claude Mietkiewicz, Lise Lemoine, Benoît Schneider
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 123-136.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille recomposée, Orphelin, Deuil, Littérature, Livre pour enfant, Médiation, Accompagnement, Beau-parent, Conte
Dans le cadre d’une recherche sur la littérature jeunesse dans l’accompagnement de l’enfant orphelin, ce travail porte sur les livres dans lesquels la recomposition familiale est abordée. En l’absence irréversible du parent décédé, la recomposition familiale confronte l’enfant orphelin à une nouvelle rupture dans la trajectoire familiale et oblige à penser la place du nouveau partenaire sans mettre en péril la pérennité du lien avec le parent définitivement manquant. Vingt-deux livres, destinés à des enfants de 3 à 11 ans, publiés en langue française au XXIe siècle, rendent compte des interrogations des jeunes héros, du rejet initial de l’intrus à l’acceptation conditionnelle. Miroir, mais aussi filtre, la littérature jeunesse semble être un médiateur capable d’aider l’enfant orphelin lors de l’entrée en scène d’un peut-être (futur) beau-parent.
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 61-72.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cadre thérapeutique, Fonction contenante, Mère célibataire, Équipe pluridisciplinaire, Souffrance psychique, Sens, Médiation, Bientraitance, Respect, Groupe thérapeutique, Protection de l'enfance, ASE, Culture, Groupe de parole, Posture professionnelle, Photolangage, Nouvelle Calédonie
Article de Béatrice Gabet, Jalal Jerrar Oulidi, Marie Thomas
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 25-35.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Famille, Groupe, Médiation, Jeu, Protection de l'enfance, Parole, Accompagnement social, Soutien à la parentalité, MECS, Contrainte, Souffrance psychique, Travail social, Relation équipe éducative-famille, Émotion
Dans le cadre de leur travail en protection de l’enfance, les auteurs de ce texte proposent une réflexion sur une expérience particulière de groupes de parents. L’utilisation d’objets médiateurs est pensée comme support aux processus individuels et familiaux. L’expérience de près de cinq ans d’un dispositif (« Chemins de parents ») a montré que le jeu peut devenir un espace tiers lorsque la pensée est en panne, lorsque le dire n’est pas possible. Cet article reprend les supports théoriques qui furent une base du travail mené avec les familles pendant plusieurs mois et présente concrètement le dispositif tel qu’il a pu être mis en place. Il montre comment un objet de médiation ludique a permis d’ouvrir les champs du possible en matière d’accompagnement, poussant les professionnels à sortir du conventionnel et apportant une légèreté facilitant de la part des parents l’expression de souffrances difficiles à évoquer.
Paru dans la revue Dialogue, n° 218, décembre 2017, pp. 57-70.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Fonction contenante, Objet, Médiation, Thérapie de groupe, Échec, Photographie
Cet article se situe dans le champ d’étude sur les groupes à médiation thérapeutique d’inspiration analytique et se propose de traiter la question importante des conséquences dans un groupe du dysfonctionnement du cadre sur les processus psychiques et thérapeutiques attendus. Que se passe-t-il lorsque le déroulement d’un groupe à médiation thérapeutique – son cadre, ses règles – est modifié, ajusté, transformé, voire détourné ou perverti ? Que se passe-t-il lorsque le non-processus se « déguise » en processus ou devient lui-même processus ? À partir de l’analyse d’une impasse concernant un groupe à médiation Photolangage® en milieu institutionnel, la présente contribution aborde la question de l’impact de ces variations imprévues du dispositif et des perturbations conséquentes dans les fonctions contenante et conteneur, fondamentales pour le bon déroulement du groupe et du processus thérapeutique.
Article de Christiane Joubert, Martine Ruffiot, Richard Durastante
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 41-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Médiation, Thérapie familiale, Psychanalyse, Émotion, Psychodrame, Thérapie de couple
La psychanalyse de famille et de couple prend en compte le corporel pulsionnel, les ressentis, le sensoriel, les comportements, dans le champ transféro-contretransférentiel et intertransférentiel. Dans la rencontre intersubjective, patients et thérapeutes sont dans la co-émotionalité. La médiation, fréquemment utilisée en séance familiale ou de couple, vise à mobiliser dans l’ici et maintenant des affects, des sensations, pour aller vers l’émotion partagée. Elle permet de passer de l’indicible, innommable, impensable, à la figuration, l’imaginaire, puis à l’ordre symbolique grâce au récit.
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 11-24.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Objet, Médiation, Groupe thérapeutique, Transfert, Symbolique, Sens
Pour les patients ne pouvant affronter la situation transférentielle individuelle ou groupale directe, le recours à des médiations s’avère nécessaire. On distingue les médiations trouvées-créées (marionnettes, conte, photographies) et les médiations à créer (peinture, modelage, théâtre). L’auteur, spécialiste des médiations thérapeutiques et des cliniques de la création, s’intéresse plus particulièrement ici aux thérapies groupales et montre comment, dans ces groupes spécifiques, il importe de repérer et d’analyser les fonctions de l’objet médiateur autour de la diffraction transférentielle. Sur le plan thérapeutique, il est important de travailler sur les liens entre paroles et actes afin de mettre en œuvre et de différencier les étapes de la symbolisation.