PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Gillonne DESQUESNES, Nadine PROIA LELOUEY
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 12, automne 2011.
Mots clés : Institution, Jeune en difficulté, Société, Psychopathie, Adolescent
Les auteures s'interrogent sur l'utilisation du terme « incasable » dans la littérature française concernant les adolescents difficiles. Dans une première partie, elles évoquent la généalogie du terme « incasables », situé au carrefour des champs éducatif, judiciaire et sanitaire et retracent les contours du cercle social dans lequel il a été promu. Elles évoquent par ailleurs, les multiples terminologies dont ces jeunes sont également l'objet : « cas limites », « cas lourds », « adolescents difficiles ». Dans une seconde partie, elles émettent deux hypothèses sur les causes de l'émergence d'un tel terme. Elles avancent ainsi l'idée que le pédopsychiatre Hubert Flavigny serait involontairement à l'origine de ce terme en ayant préconisé le bannissement de celui de psychopathie et en ouvrant la réflexion, au-delà des aspects individuels de cette pathologie, à ses dimensions sociales et institutionnelles.
Cette publication s'inscrit dans le débat relatif aux conduites addictives. Elle vise, dans un premier temps, à construire une distance par rapport aux multiples a priori concernant ce type de conduite. L'entremêlement de perspectives analytiques et l'approche interdisciplinaire caractérisent ce numéro, même si l'approche sociale est prioritaire.
Article de Christophe GIBOUT, Maurice BLANC, Jean FOUCART, et al.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 20, 165 p..
Mots clés : Échange, Concept, Sociologie, Société, Individu, Négociation, Économie, Commerce, Règle, Comportement social, Territoire, Espace, Milieu urbain, Loisir
Le concept de transaction sociale a été inventé par Jean Remy, Liliane Voyé et Emile Servais (Université de Louvain) à la fin des années 1970 dans un ouvrage intitulé Produire ou reproduire ? (1978). Il a, depuis, fait l'objet de plusieurs travaux, en particulier ceux recensés dans les trois ouvrages collectifs parus au cours des années 1990 sous la direction de Maurice Blanc (1992, 1994, 1998). (...) Ce numéro de Pensée plurielle esquisse assez bien le panorama de la production francophone actuelle qui réfléchit à partir ou autour de la transaction sociale. Il souligne que les écrits de Jean Remy et Liliane Voyé restent, quarante ans après la parution de Produire ou reproduire ? (1978), source d'inspiration et d'effervescence. Ceci confirme, si besoin était, leur fécondité intellectuelle et leur actualité pour une sociologie de la vie quotidienne (sous-titre de l'ouvrage). De ce point de vue, les articles ici présentés souscrivent bien à la logique des innovations de croissance (par opposition aux innovations de rupture) telles qu'explicitées par Jean Remy et al. (1989, p. 140-144 et 1996). Ces articles montrent aussi toute l'importance des arrangements informels et quelquefois tacites, que le postulat de la rationalité amène trop souvent à sous-estimer en sociologie. Ces travaux ne veulent surtout pas clore la transaction sociale mais, au contraire, ils entendent résonner comme des innovations qui permettent à un paradigme déjà bien établi - celui de la transaction sociale de se reproduire et de produire de l'hybridation et du métissage, de s'expliciter, de se bricoler scientifiquement et de se développer sans s'épuiser. Nous vous souhaitons une bonne lecture.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 20, pp. 121-133.
Mots clés : Échange, Vie quotidienne, Société, Évolution, Économie, Responsabilité, Individu, Communauté, Régulation sociale, Compétence sociale, Temps, Contrat d'insertion par l'emploi, Agriculture
Dans nos sociétés post-modernes, la compréhension de ce qui fait société passe par l'interrogation des pratiques de la vie quotidienne. Plus autonomes et responsables, les individus sont engagés dans des pratiques d'échanges et de renouvellement d'accords tacites qui les relient dans l'action. Le production du bien commun se dégage des processus transactionnels qui régulent la vie quotidienne dans une économie de pratiques. La transaction sociale comme paradigme s'enracine dans une théorie de l'action par l'engagement réciproque des acteurs pour le vivre ensemble.