Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 20 sur un total de 23

Votre recherche : *

L'économie des secrets : analyseur des affaires de violence au sein d'institutions éducatives de placement ?

Article de Emmanuelle JOUET

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 16, automne 2013, pp. 239-250.

Mots clés : Violence institutionnelle, Maltraitance, Enfant placé, Établissement social et médicosocial, Silence, Secret, Internat d'éducation surveillée, HISTOIRE, Étude de cas, Approche systémique

Cet article porte sur les processus de silence qui permettent l'installation de mécanismes maltraitants dans les institutions éducatives de placement. À partir du cas de l'affaire des Vermiraux (Quarré-les-Tombes, 1989), l'auteure propose de questionner sous une perspective multiréférentielle les conditions qui ont permis la mise en place d'un système éducatif institutionnel surviolent au coeur d'une commune morvandelle au début du xxe siècle. Une monographie raisonnée reconstituant les faits est établie, formant le corpus d'analyse à partir des archives historiques. Les bénéfices à maintenir secrets les actes de maltraitance, d'enrichissements frauduleux et financiers sont recherchés aux niveaux micro, méso et macrosocial. Sont mis en évidence les mécanismes de maintien d'un système oppresseur à l'encontre d'une catégorie d'enfants stigmatisés par leur naissance, leurs actes ou leur état de santé. Ils sont qualifiés d'économie des secrets. En le transposant à d'autres affaires, d'autres contextes culturels, d'autres périodes historiques, ce modèle idéal-typique pourrait servir à questionner la problématique de la bientraitance à l'intérieur d'institutions éducatives de placement, voire d'accueil de personnes en situation de fragilité sociale (personnes âgées, personnes handicapées...).

url

Réciprocité du croire et circulation du persuader dans la relation d'accompagnement au projet

Article de Emmanuel NAL

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 16, automne 2013, pp. 215-227.

Mots clés : Projet, Croyance, Implication personnelle, Accompagnement, Médiation, Philosophie

Le projet, comme virtualité, a besoin du crédit de celui qui s'y engage pour explorer sa pertinence. Il ne s'agit pas tant de « se faire croire » qu'on a découvert ce qui nous convenait le mieux que d'être persuadé que cela vaut la peine d'être tenté, pour vérifier la légitimité de ce qui est projeté, pour décider de sa pertinence, de son ajournement ou de son abandon : on croit pour voir si on continue à être persuadé, et ce croire est aussi le temps de la mise à l'épreuve du projet. Notre hypothèse, c'est qu'il y aurait, dans la relation d'accompagnement au projet, une certaine réciprocité du croire et une circulation du persuader avec l'accompagnateur, dont le rôle, délicat, consiste à la fois à éprouver la solidité du croire de l'accompagné en son projet et à lui permettre d'aller aussi loin que nécessaire dans sa mise en oeuvre, pour voir si cette dernière entretient la conviction que le projet mérite d'être mené.

url

Introduction à la psychosociologie du travail

Article de Dominique LHUILIER

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 15, printemps 2013, pp. 11-30.

Mots clés : Activité, Concept, Psychosociologie, Sens, Théorie, Travail

La psychosociologie du travail ne peut être une psychosociologie appliquée à la scène du travail, celui-ci étant entendu alors seulement comme un segment de la vie sociale. Elle implique une réévaluation du cadre théorique et méthodologique de la psychosociologie sous le prisme des concepts d'activité, d'action et de praxis. Pour ce faire, elle n'a pas à rompre avec ses antécédents mais à les revisiter pour les développer. Nous présenterons dans un premier temps les fondements de la psychosociologie du travail que nous cherchons à développer ainsi que les ressources théoriques mobilisées. Dans un deuxième temps, nous préciserons comment et pourquoi le travail est au fondement de la construction du sujet et des unités sociales. Enfin, nous traiterons de trois des enjeux essentiels du travail dans cette conceptualisation : les processus d'humanisation et de subjectivation par l'expérience des limites, le travail comme institution et comme organisation, et enfin la construction du sens du travail dans ses liens avec le travail de culture.

url

Le formateur d'adultes : un agent de développement

Article de Guy JOBERT

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 15, printemps 2013, pp. 31-43.

Mots clés : Activité, Formateur, Formation alternée, Travail, VAE

L'objet de cet article est de traiter des relations entre le travail et la formation des adultes. Cette articulation entre la formation et le travail peut ouvrir de nouvelles perspectives, aussi bien sur le plan des idées que sur le plan des pratiques, sur la plupart des questions vives et des pratiques actuelles en matière de formation, comme l'alternance, l'ingénierie, la validation des acquis de l'expérience (VAE), l'orientation ou le développement des compétences. Le travail, entendu comme activité située et normée, est une prise de risque qui implique des choix délibérés. Il est action de production dans le monde extérieur et, dans le monde intérieur, production de soi.

url

Les processus psychiques au sein des groupes de travail : au-delà de Bion et de Pichon-Rivière

Article de Gilles AMADO

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 15, printemps 2013, pp. 163-182.

Mots clés : Activité, Anxiété, Dynamique de groupe, Groupe de travail, Inconscient

Cet article vise à explorer les processus psychiques au sein des groupes de travail. En partant des recherches pionnières du psychanalyste anglais Bion et du psychanalyste argentin Pichon-Rivière, l'auteur montre que les anxiétés sous-jacentes à la réalisation de la tâche décrites par ces auteurs n'ont pas nécessairement un caractère général dans la mesure où elles ont été observées principalement dans des groupes de formation et de thérapie. D'où sa proposition de phénomènes inconscients complémentaires dès lors que la tâche présente une dimension opératoire et que le groupe de travail est inséré dans un contexte organisationnel. Dans une dernière partie, l'auteur détaille les capacités psychologiques individuelles sollicitées par le travail en groupe et les perspectives, en termes de formation et d'intervention, que son approche implique.

url

Le travail en crèche à partir de l'invisible

Article de Anne Lise ULMANN

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 15, printemps 2013, pp. 193-206.

Mots clés : Analyse de la pratique, Crèche, Ethnométhodologie, Observation, Pratique professionnelle, Professionnel de l'enfance, Relation adulte-enfant, Vie quotidienne

Cet article présente le travail des professionnelles de la petite enfance dans deux crèches. À partir d'une démarche de type ethnographique, il montre les tensions vécues silencieusement par ces femmes et questionne leurs conséquences tant sur leur santé que sur leur fonctionnement avec les enfants. Observateur impliqué mais aussi interlocuteur de ces professionnelles, l'auteur s'appuie sur ce qu'il voit et éprouve pour instaurer une réflexion conjointe avec elles sur les dimensions éthiques de situations en apparence ordinaires.

url

Le formateur sait-il de quoi il parle ?

Article de Capucine BREMOND

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 15, printemps 2013, pp. 241-252.

Mots clés : Compétence, Expertise, Formateur, Intervention psychosociologique, Pouvoir, Savoir, Tutorat

Nous avons répondu à une demande pour former des tuteurs. Cette demande insistait sur la nécessité de participer au développement de compétences et d'explorer une définition du tutorat. Nous avons abordé cette formation avec notre double casquette, enseignant spécialisé en sciences de l'éducation et chercheur en analyse des interactions. Cette double casquette allait de pair avec une vision de la formation où le formateur, acteur parmi d'autres, n'amène pas son savoir comme expert. Ce que nous voulons examiner ici c'est comment le formateur peut être tiraillé entre une conception de l'apprentissage socioconstructiviste, qui le positionne en humilité, et des injonctions qui le situent en expert détenant une partie essentielle du savoir. L'expertise est inscrite dans les fondements de la relation entre les acteurs de l'apprentissage. Une pratique socioconstructiviste supposerait non seulement que les « apprenants » participent activement à la formation mais aussi que le formateur ne reste pas maître de la situation d'échange dans laquelle il s'inscrit, second aspect rarement acté dans le contexte actuel, voire peut-être même impratiquable. Qu'attend-on du formateur ? Maître ou acteur ? Si le formateur doit participer à concentrer le potentiel formatif des situations plutôt que se positionner en maître de la formation, il occupe une place nourrie par des enjeux sociaux et relationnels. Nous pensons que, même s'il le souhaitait, il ne pourrait être un simple médiateur des savoirs.

url

Le travail : essence de l'homme ? Qu'est-ce que le travail ?

Article de Eugène ENRIQUEZ

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 15, printemps 2013, pp. 253-272.

Mots clés : Activité, Concept, Travail, Valeur

Dans ce texte, l'auteur se demande si le travail est l'essence de l'homme. Sa réponse est négative. Bien d'autres attributs : le langage, le loisir, la religion, la guerre... entrent dans la constitution de l'humain. Néanmoins le travail a pris une large place dans la vie de l'homme dans nos sociétés modernes. Or qu'est-ce que le travail ? L'auteur tente de fournir une réponse à cette question et évoque les conditions à respecter pour que le travail ne soit plus le signe le plus évident de l'aliénation humaine

url

Le serment de fraternité de Robert Castel

Article de Frédéric BLONDEL, Sabine DELZESCAUX

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 15, printemps 2013, pp. 273-276.

Mots clés : Biographie, Sociologue, CASTEL (Robert)

Hommage à Robert Castel.

url

Formation en travail social : management et sujet concret. Où sont passées les sciences humaines ?

Article de Jean Luc PRADES

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 13, printemps 2012, pp. 209-225.

Mots clés : Réforme, Diplôme, Éducateur spécialisé, Programme d'enseignement, Idéologie, Management, Projet, Expertise, Relation éducative, Accompagnement social, Sujet, Subjectivité, Sciences humaines et sociales, Formation, Travailleur social

Après s'être répandu dans le secteur public, le management vient contribuer à la rénovation du secteur social et médico-social. Les réformes des formations des métiers du travail social rendent compte de cette évolution appréhendée ici à partir de l'exemple des formations au diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé (dees). Elles tendraient à minorer les questions relatives au positionnement professionnel (et à l'analyse des pratiques) portées traditionnellement par le travailleur social de base au profit de l'expertise (ingénierie sociale) et de la méthodologie de projet. L'approche managériale ainsi envisagée ne se contenterait pas de redéfinir l'acte éducatif dans une version plus individualisée et décontextualisée (au détriment de l'accompagnement social) en provenance d'un sujet plutôt métaphysique. Elle le ferait en réfutant les sciences humaines (disparition des références à elles dans la formation qui les rend facultatives) et surtout en ignorant le « sujet concret », celui qui se construit dans son rapport à l'extériorité, à son environnement et à l'autre. Une telle perspective ne peut qu'interroger le sens de la formation et le devenir même du travail social.

url