PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Patrice Cuynet, Marie Anne Schwailbold, Almudena Sanahuja, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 53-68.
Mots clés : Enfance-Famille, Image, Inconscient, Habitat, Diagnostic, Famille, Prise en charge, Psychothérapie, Outil, Dessin
L’épreuve projective intitulée « spatiographie projective familiale » a pour objectif de comprendre l’image inconsciente du corps familial à travers l’analyse du dessin groupal de la « maison de rêve ». Par cette méthodologie, les auteurs peuvent établir un diagnostic de la structure des liens inconscients de la famille et en faire un objet médiateur pour la prise en charge psychothérapique et une épreuve projective groupale familiale pour le diagnostic. Le dessin de la « maison de rêve » est un outil original qui investigue les dimensions diachronique et synchronique permettant une approche complète de la structuration de l’image du corps familial.
Article de Christiane Joubert, Martine Ruffiot, Richard Durastante
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 41-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Médiation, Thérapie familiale, Psychanalyse, Émotion, Psychodrame, Thérapie de couple
La psychanalyse de famille et de couple prend en compte le corporel pulsionnel, les ressentis, le sensoriel, les comportements, dans le champ transféro-contretransférentiel et intertransférentiel. Dans la rencontre intersubjective, patients et thérapeutes sont dans la co-émotionalité. La médiation, fréquemment utilisée en séance familiale ou de couple, vise à mobiliser dans l’ici et maintenant des affects, des sensations, pour aller vers l’émotion partagée. Elle permet de passer de l’indicible, innommable, impensable, à la figuration, l’imaginaire, puis à l’ordre symbolique grâce au récit.
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 25-40.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Jeu, Psychanalyse, Objet, Transmission
En famille, on joue avec son corps, avec des objets, avec des mots, individuellement ou à plusieurs. Cette activité naturelle et universelle participe à la fonction mythopoïétique de la famille et aux processus de transformation que nécessite la transmission de la vie psychique. Lorsque ces fonctions font défaut, la famille est en souffrance. Cas pratiques à l’appui, l’article montre que la thérapie familiale psychanalytique offre alors un néo-groupe pour (ré)apprendre à jouer, où objets bruts, objets de relation, peuvent être des embrayeurs ou des médiateurs des différents moments du processus thérapeutique.
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 105-115.
Mots clés : Enfance-Famille, Anxiété, Relation enfant-parents, Rite, Complexe de castration, Culture
À partir d’une enquête de l’ethnologue Julie Delalande (2009) portant à la fois sur la pratique dans de nombreux pays de rituels liés à la perte des dents de lait et sur les croyances des élèves en France de la grande section de maternelle jusqu’en ce1, l’auteure propose d’analyser ce qui se joue entre les parents et l’enfant à travers le rituel et l’histoire de la « petite souris ». L’auteur postule que ceux-ci ont une fonction culturelle qui rend transitionnelle l’expérience d’une perte pour l’enfant et qui lui permet de vivre des éprouvés de « merveilleuse inquiétante étrangeté » alors que la perte des dents de lait pourrait lui rappeler des angoisses archaïques de morcellement, des désirs cannibaliques, des angoisses de castration. L’analyse comparative des rituels selon les pays à propos de la chute des dents de lait permet de dégager ce qu’il y a de spécifique au rituel de la « petite souris » : la question de la sublimation de l’analité en famille contre le retour d’angoisses archaïques et de castration.
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 79-92.
Mots clés : Enfance-Famille, Sexualité, Psychanalyse, Thérapie de couple, Contre-transfert
Aujourd’hui, le thérapeute psychanalytique de couple (tpc) ne se réfère que rarement dans sa pratique au sexuel et à la sexualité. L’auteur étudie cette évolution en proposant deux hypothèses. Les orientations théoriques les plus répandues parmi les tpc auraient-elles une influence sur la difficulté à intégrer le sexuel et les troubles sexuels du couple dans l’analyse des cas ? La spécificité de ce cadre, un couple/un analyste, n’y joue-t-elle pas un certain rôle ? L’auteur rappelle le travail d’auto-analyse du thérapeute en soulignant que pour comprendre les dynamismes en jeu on doit entendre le cadre comme développant un espace psychique inédit, un chaudron néogroupal. Trois exemples cliniques illustrent ces idées.
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 51-64.
Mots clés : Enfance-Famille, Maternité, Parentalité, Bisexualité, Psychisme
Chaque maternité d’une femme est unique et suit un long processus psychique qui la transforme. Chaque maternité est l’objet d’un remaniement psychique et celui de la bisexualité psychique en est un exemple singulier. L’accès à la parentalité est un temps spécifique de l’évolution de la bisexualité psychique d’une femme et le bouleversement de cette dernière participe à singulariser chacune des maternités d’une femme. Nous proposons d’évoquer une bisexualité psychique qui n’est pas figée dans le temps, mais se transforme au cours du développement psychosexuel, évoluant notamment sous la forme d’un fantasme de complétude. Deux cas cliniques viendront expliciter les positions adoptées dans cet article.
Article de Charlène Guéguen, Bernard Golse, Sylvain Missonnier
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 39-50.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enfance-Famille, Couple, Toxicomanie, Parentalité, Traitement de substitution, Grossesse, Différenciation sexuelle
Dans la rare littérature dédiée à la dynamique conjugale des sujets toxicomanes, plusieurs particularités sont mises en avant : l’indifférenciation sexuelle, la structure conjugale en triade, mais aussi l’investissement du toxique comme « mythe fondateur » du couple. L’article tend à mettre en évidence, chez des couples sous traitement de substitution, de quelle façon l’accès à la parentalité peut être source de bouleversements intenses, notamment par la réintroduction brutale de la différenciation sexuelle. À partir d’entretiens conjugaux, il a été relevé un vécu corporellement et psychiquement effractant au moment de la naissance du premier enfant. On observe une réorganisation de la dynamique conjugale avec une impossibilité à poursuivre la vie conjugale sur le plan sexuel et une confusion des rôles parentaux.