PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article s’intéresse aux lieux d’accueil enfants-parents, précisant l’importance de la référence à la psychanalyse dans l’élaboration des formes particulières de transfert. La notion de dispositif permet d’élaborer cet accueil du public. La spécificité du dispositif est illustrée à travers une séquence d’accueil, notamment en ce qui concerne le transfert et les modes de disponibilité de l’adulte qui accueille. L’élaboration dans l’après-coup comme condition du dispositif est présentée comme nécessaire à l’accueil de la violence pulsionnelle. La rigueur clinique et métapsychologique apparaît, finalement, comme condition pour cette pratique de « bordage » qui doit demeurer créative, suivant les modifications de la culture et la société dans laquelle elle se déploie.
Dans ce texte, l’auteure propose d’interroger le maternel à partir des apports de la clinique du travail. Elle définit ainsi le « travail maternel » comme la mobilisation d’habiletés sensibles et techniques développées dans la contrainte de devoir s’occuper d’un enfant et avec pour objectif d’en développer la vie subjective. Cette proposition théorique définissant le maternel comme un travail permet de discuter la naturalisation de la figure maternelle en psychanalyse, mais aussi de repenser les liens familiaux sous l’angle de la coopération facilitée, permise ou empêchée et de regarder autrement ce que l’on appelle aujourd’hui les attaques du lien social en replaçant la famille au centre du processus de genèse de ce dernier.
Paru dans la revue Dialogue, n° 215, mars 2017, pp. 95-110.
Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Sociabilité, Voisinage, Intégration, Famille
Basé sur l’exploitation de deux études longitudinales quantitatives (elfe et devhom) et d’une étude longitudinale qualitative (Génération 2011), cet article interroge le rapport à l’environnement social et les pratiques de sociabilité dans les familles homo et hétéroparentales. On analyse en particulier en quoi les homoparents se rapprochent ou se distinguent des hétéroparents en matière de sociabilité amicale, de pratiques de sorties et de perception du quartier et du voisinage. À partir d’analyses multivariées, il s’agit ainsi de comprendre quelques aspects des logiques selon lesquelles se construit le style de vie des parents et comment il trouve son prolongement dans un style éducatif. À caractéristiques sociales et sexe équivalents, des écarts s’observent entre les deux populations, pointant ainsi leurs spécificités.
Paru dans la revue Dialogue, n° 215, mars 2017, pp. 79-94.
Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Filiation, Mère, Parenté, Norme
Cet article explore, en s’appuyant sur plusieurs enquêtes menées de 1997 à 2015 auprès de femmes qui ont choisi de fonder une famille homoparentale, les représentations qu’elles se font de la parenté en examinant la désignation des liens à l’enfant (pères, mères, parents, etc.) et les termes d’adresse (papa, maman, daddy, mamou, etc.). Les termes d’adresse et la désignation des liens semblent en effet des indicateurs particulièrement pertinents pour aborder la manière dont les mères lesbiennes, soumises comme tout un chacun aux normes liées à notre modèle exclusif de la parenté (un père, une mère, pas un de plus), articulent conformité à la norme du projet parental conjugal et innovations face au modèle exclusif hétéronormé de la filiation.
Paru dans la revue Dialogue, n° 215, mars 2017, pp. 65-78.
Mots clés : Enfance-Famille, Sexualité, Procréation médicalement assistée, Rapport sexuel, Procréation, Homoparentalité, Accompagnement, Parentalité
L’objectif de cet article est de mettre l’accent sur la difficulté de dissocier la sexualité de la reproduction dans le psychisme des personnes qui veulent accéder à la parentalité mais doivent recourir à des méthodes de reproduction (assistée médicalement ou non) dissociées des rapports sexuels. En s’appuyant sur des extraits d’entretiens réalisés avec des parents homosexuels dans le cadre de deux recherches cliniques, l’auteure propose une analyse des réaménagements psychiques auxquels sont amenées les personnes concernées sous l’impact des paradoxes et des conflits internes induits par les nouvelles méthodes de procréation. Plus particulièrement sont explorés les fantasmes de la scène originaire qui imprègnent les récits des sujets et bouleversent les tentatives de contrôle de la fécondation. La prise en compte de cette conflictualité psychique de la part des cliniciens peut contribuer à un accompagnement bienveillant des personnes concernées.
Paru dans la revue Dialogue, n° 215, mars 2017, pp. 53-64.
Mots clés : Enfance-Famille, Gestation pour autrui, Origine, Filiation, Parentalité
Cet article propose une réflexion sur les enjeux de la gestation pour autrui pour souligner l’embarras sociétal que la situation mobilise et relever que, de manière générale, les nouveaux modes d’accès à la parentalité, qui multiplient les acteurs auprès de l’enfant, brouillent les représentations habituelles et interrogent les fondements de la filiation. Dans le cas de la gpa, l’article avance l’idée originale que le roman des origines convoque une triple scène dont tout l’enjeu reste la saisie subjective. Il apparaît alors que les liens de filiation engagent, en toutes circonstances, un travail de construction et relèvent à ce titre de la fiction intime. Enfin, il est rappelé que c’est l’inscription symbolique des liens de filiation qui confère à ces derniers leur fonction organisatrice pour le sujet.
Article de Alain Ducousso Lacaze, Marie José Grihom
Paru dans la revue Dialogue, n° 215, mars 2017, pp. 37-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Famille, [DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNE], Enfant, Psychanalyse, Généalogie, Transmission
Le présent article s’inscrit dans le cadre d’une recherche sur les familles homoparentales et le développement des enfants. Le volet qualitatif clinique se centre sur l’approche de l’élaboration des liens familiaux du point de vue des parents comme des enfants. Les données cliniques présentées ici sont recueillies auprès des parents, un couple de femmes, grâce à un entretien ainsi qu’à la libre réalisation d’un arbre généalogique. Aux enfants, ici une enfant de 11 ans, sont proposés un dessin de famille, cinq planches du CAT, un entretien, un génogramme. Les auteurs analysent les résultats en référence aux travaux psychanalytiques sur la famille et notamment aux deux polarités des liens : la différenciation et l’indifférenciation. Dans l’étude clinique retenue sont à l’œuvre des logiques d’indifférenciation en rapport avec des éléments de transmission transgénérationnelle dont a hérité le couple parental, mais aussi des éléments de différenciation reposant sur la structuration œdipienne, le repérage dans la généalogie et la référence à des « tiers symboligènes ». Les données recueillies auprès de l’enfant mettent en évidence comment elle se fait héritière de ces logiques d’indifférenciation tout en trouvant des voies de subjectivation.
Paru dans la revue Dialogue, n° 215, mars 2017, pp. 21-36.
Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Filiation, Famille, Parentalité, Famille recomposée, Enfant
La coparentalité désigne généralement la manière dont des parents se définissent comme parents en termes de droit et de responsabilité à l’égard d’un ou plusieurs enfants. Dans le cas de la co-homoparentalité, elle désigne en particulier le « contrat » passé entre le père et la mère biologiques (juridiquement reconnus) et la place réservée à leurs éventuels compagnon et compagne. L’article s’arrête sur le cas de trois enfants, âgés entre 10 et 11 ans. Ceux-ci ont pu connaître au cours de leur histoire des séparations conjugales de leur(s) parent(s) et des recompositions familiales. Comment se représentent-ils donc leur famille ? Comment s’inscrivent-ils dans leur généalogie ? Quels liens entretiennent-ils avec les partenaires, ex-partenaires et/ou nouveaux partenaires de leurs parents ? C’est à ces questions que cet article tente de répondre à partir d’un entretien basé sur l’élaboration d’un dessin de famille imaginaire, sur la passation de certaines planches du cat et sur la réalisation d’un génogramme.
Ce travail, orienté par les concepts lacaniens, aborde la notion de ravage comme expérience subjective catastrophique dans le lien mère-fille, au travers le cas clinique d’une jeune femme, aux prises avec les réminiscences d’une insulte à son encontre. Il présente le cadre de ce suivi et son évolution thérapeutique, en ayant au préalable développé la notion de ravage. Celle-ci peut être précisée dans sa définition et, dans cette perspective, l’auteur nous propose l’hypothèse selon laquelle le ravage relève d’une expérience traumatique sans pouvoir se soutenir de ses effets, soit un trauma privé des ressources névrotiques du traumatisme.
Paru dans la revue Dialogue, n° 214, décembre 2016, pp. 109-122.
Mots clés : Enfance-Famille, Groupe d'appartenance, Communauté, Couple, Psychanalyse, Inconscient
Comment travailler en commun sur un objet de travail qui soit commun mais ne soit pas réduit à de l’inconscient, de l’infantile, de l’identique pluri-individuel ? L’auteur, psychanalyste et thérapeute de couple, propose le recours au concept d’appartenance de la théorie des ensembles et concrètement, dans la pratique, à sa version subjective : le concept du partagé et du non partagé. Une façon de penser le commun du couple qui maintienne les différences et sa désorganisation parfois irréductibles, une façon de ne pas prendre notre désir inconscient d’unification du couple pour celui du couple. En recourant également à la notion de lien inconscient plutôt qu’à celle d’alliance inconsciente.