PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
...ce dossier s'inscrit dans une compréhension de cette pathologie qui essaie d'allier l'éducatif, le comportemental, la compréhension phénoménologique du vécu du patient et les concepts psychanalytiques.
Article de Luc GRUSON, Isabelle RENARD, Marie POINSOT, Ramon GROSFOGUELet al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1293, septembre-octobre 2011, pp. 1-131.
Mots clés : Immigration, Musée, HISTOIRE, REPRESENTATION, Culture, Identité culturelle, Art, Imaginaire, Image, Nation, Identité, Communauté, Groupe d'appartenance, Mémoire collective, Interculturel, Trafic d'être humain, COLONIALISME, METISSAGE, CITE NATIONALE DE L'HISTOIRE DE L'IMMIGRATION, FRANCE, ALLEMAGNE, ETATS UNIS D'AMERIQUE, AUSTRALIE, BELGIQUE, CONGO, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, ARGENTINE
" Ce dossier montre que le rapport des musées à la problématique migratoire varie fortement d'un projet à l'autre. Se dessine ainsi un cadre interprétatif de ces projets muséaux dont les deux extrêmes seraient soit une muséification de l'immigration doublée d'une lecture assimilationniste de son histoire, soit une auto-exotisation qui finit par enfermer les migrants dans une approche communautaire. Mais la lecture du dossier ouvre également des perspectives fécondes. Certains projets montrent l'avantage de s'éloigner d'une vision trop unilatérale de l'immigration du point de vue du pays d'accueil en explorant les phénomènes diasporiques et les circulations migratoires de manière plus globale. D'autres envisagent les brassages culturels et les dynamiques identitaires comme autant d'opportunités de revisiter les codes culturels et les critères esthétiques des sociétés contemporaines. De nouvelles perspectives que la revue aura plaisir à accompagner à l'avenir. " extrait de l'édito de Marie Poinsot.
Parmi les nombreux changements qu'a connu la notion de famille au cours du temps, nous nous intéressons ici à la normalisation/banalisation du divorce (ou séparation). Nous postulons que, dans un contexte où ses modifications sont de moins en moins ritualisées et donc de moins en moins représentables, la famille (dont nous différencierons le caractère achronique du caractère diachronique) n'a pas accès à une représentabilité/acceptabilité sociale de sa ou ses séparations. Selon nous, elle souffre alors d'une crise identitaire dont l'enfant, parfois en plus de ses souffrances individuelles, peut être le symptôme. Reste alors aux thérapeutes à pallier ce manque de représentabilité des séparations, tout en restant lucides quant aux limites de leurs interventions.
Cette contribution interroge, à partir d'enquêtes conduites dans les lieux d'enfermement pour demandeurs d'asile et migrants en situation irrégulière en Autriche et en République tchèque, le rôle de ces espaces dans la production des catégories du « réfugié » et du « clandestin ». L'observation ethnographique de la situation d'entretien entre agents de l'Etat et migrants détenus est envisagée ici comme un moment particulier permettant d'appréhender les processus de catégorisation, par l'institution, des migrants détenus, mais aussi les modes de contournement ou de réappropriation par les migrants des catégories normatives qui fondent l'ordre institutionnel en détention.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 3, pp. 267-292.
Mots clés : Trouble de la personnalité, Symptôme, Identité, Personnalité, Diagnostic, Thérapie familiale, Approche systémique, Émotion, Relation
Il n'est pas toujours opportun, surtout lors des premiers entretiens, de restituer aux usagers une connexion entre le symptôme et une difficulté relationnelle. En effet, une telle explication pourrait ne pas être comprise, elle pourrait être vécue comme jugeante/accusatoire, ou pourrait être utilisée par le patient dans un sens accusatoire ou victimisant et retournée « contre » ses proches. En présence de ces risques, il est plus indiqué de donner une première explication qui mette en lien le symptôme avec un trait existentiel central de l'identité du patient. C'est pourquoi il est important d'approfondir l'étude des différents types de personnalité. Etude fondamentale également pour apprendre à penser par « aller et retour » entre les dimensions relationnelles et individuelles. En effet, l'étude de la personnalité nous aide à construire des lignes de conduite pour prévoir dans quels processus relationnels ces traits ont été acquis. Enfin, le diagnostic de personnalité nous fournit un guide ultérieur pour choisir les techniques et les settings.
Historiquement associée à l'immoralité et la criminalité, la prostitution est, encore aujourd'hui, l'objet de croisades morales qui en maintiennent la stigmatisation. Face à ce stigmate, les travailleurs et travailleuses du sexe vont soit le repousser aux autres, soit le remettre en question. Bien que la nature dégradante de cette activité soit posée comme étant due à une aliénation de la sexualité qui aliénerait l'identité et que des travaux de recherche en font un a priori, l'analyse des pratiques indique que ce ne serait pas le cas. Le lien existant entre sexualité et identité n'est pas inhérent, mais est le produit d'une construction sociale visant le contrôle de la sexualité.