PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 225-290.
Mots clés : Enfance-Famille, Handicap-Situations de handicap, Autisme, Psychose, TED, Diagnostic, Psychiatrie infantile, Recherche-action, Évaluation, Thérapie, Pluridisciplinarité, Psychothérapie
Dans le cadre d’une recherche sur un intersecteur de pédopsychiatrie, il nous a paru pertinent de différencier parmi les TED, aux plans clinique et psychopathologique, les mécanismes de fonctionnement autistiques de ceux dits psychotiques. Cette différence a, selon nous, des effets importants que nous développons, quant à la compréhension de chaque sujet et quant aux mesures thérapeutiques, éducatives et pédagogiques mises en œuvre. Sur 138 patients inclus dans l’étude pour une file active d’environ 1800 patients, 53 répondaient aux critères d’autisme et 85 à ceux de psychose (ou TED non autistique). Les interventions visent des actions et élaborations pluridimensionnelles, intensives, précoces, soutenues dans la durée, et coordonnées par des psychiatres-psychanalystes. Pour chaque groupe, des grilles d’analyse évolutive ont été appliquées sur deux temps définis, état initial/état actuel. Les résultats démontrent une évolution positive ou très positive dans plus de la moitié des cas, une évolution moyenne ou faible pour un tiers des enfants, une stagnation ou une mauvaise évolution pour un enfant sur dix.
Article de Guillemine Chaudoye, Hélène Riazuelo, Dominique Cupa
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 49-74.
Mots clés : Enfance-Famille, Trouble du comportement, Enfant, Objet transitionnel, Violence, Transfert, Contre-transfert, Psychothérapie, Idéal du moi
Le nounours et l’enfant : la violence de l’idéalité. À partir d’une illustration clinique, ce travail propose une réflexion sur les notions d’idéal et de maladie d’idéalité chez un enfant de huit ans présentant des troubles du comportement. De nombreux personnages vont venir accompagner ce récit et étayer l’élaboration tranféro-contre-transférentielle de cette prise en charge psychothérapeutique. Nounours, le monstre, l’arbre-armoire sont autant de « héros » qui vont avoir des rôles essentiels dans le processus thérapeutique. En effet, le travail thérapeutique va peu à peu mener à l’utilisation, dans le transfert et le contre-transfert, de ces « héros » comme objets transitoires à celle de ces « héros » comme objets transitionnels, du côté de fonctions maternelles et paternelles constituantes, signant ainsi une sortie progressive de cette maladie d’idéalité.
Traumatismes et perversions des relations parents-enfants. Thérapeutes d’enfants, nous sommes amenés à rencontrer de jeunes patients pris dans une relation perverse avec leurs parents, qui les utilisent comme des objets pour leur propre survie psychique. Travailler avec l’hypothèse des traumatismes subis par ces parents, ou leurs aïeux, peut nous permettre de garder notre liberté de penser et notre créativité, dans ces situations délétères. Des exemples tirés de la mythologie grecque et de la clinique en seront donnés : le thérapeute doit percevoir les affects gelés chez le patient, dire les mots qui n’ont jamais été inscrits, et transformer ainsi la catastrophe en histoire racontable, dont le refoulement sera enfin possible. Les pistes de travail pratiques indiquées, tant chez les parents que chez les enfants, sont appuyées sur les théories analytiques, systémiques, et sur les recherches neurophysiologiques sur lesquelles s’étayent l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing).
Inspiré par les traditions bouddhiques, la méditation de pleine conscience (Mindfulness) consiste à garder une conscience éveillée à la réalité présente. En psychiatrie, cette pratique est indiquée en particulier dans la dépression récurrente et l'anxiété, mais aussi, avec quelques adaptations, pour soulager des symptômes psychotiques. Cette intervention nécessite une solide formation et l'engagement du soignant dans une pratique méditative personnelle. Repères cliniques et applications.
Article de Patrick Ange Raoult, Roland Coutanceau, Pierre Ludovic Lavoine, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 207, avril 2016, pp. 27-83.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jalousie, Affectivité, Couple, Pathologie, Paranoïa, Violence conjugale, Fratrie, Amour, Narcissisme, Abandonnisme, Entreprise, Management, Émotion, Psychothérapie, Relation femme-homme, Ethnologie, Sociologie, Approche clinique
La jalousie est un sentiment complexe et fréquent. Si elle trouve sa place dans le lien amoureux, elle est aussi présente dans les rapports amicaux, professionnels et familiaux, en particulier fraternels. Dans le couple, elle peut stimuler la relation ou au contraire, quand elle est pathologique, engendrer tension, violence conjugale ou passage à l'acte criminel. La clinique de la jalousie traverse tout processus psychothérapique et en constitue parfois le centre.
Article de Henri Pierre Bass, Bernard Chouvier, Pierre Benghozi, Malika Mansouriet al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 335, mars 2016, pp. 20-58.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Idéologie, Danger, Individu, Groupe, Réel, Militantisme, Terrorisme, Secte, Islam, Jeune, Psychothérapie, Idéal du moi, Totalitarisme, Ordre social, Transmission
Penser cliniquement et théoriquement le concept d'idéologie est , en ces temps troublés, un défi et une urgence. Un défi, parce que penser procède d'une réflexion sur soi qui est l'envers d'une croyance univoque. L'idéologie, dans son acception large, est connotée d'une vision négative. Celle d'une approche du réel obscurcie par une croyance totalisante ne souffrant aucune remise en question. L'aliénation des sujets ainsi aassujettis se doit d'être en permanence maintenue pour renforcer les liens à l'intérieur du groupe d'appartenance, l'extérieur étant perçu comme potentiellement dangereux. On voit ainsi apparaître des régressions archaïques à l'oeuvre dans ces différents espaces politiques, sociologiques, anthropologiques, qui se doivent d'être approchées et analysées. C'est l'ambition de ce dossier que de tenter, et ce, dans une diversité de perspectives, d'approches théoriques et cliniques, tout en ne perdant pas de vue leurs dimensions de complexité.
Article de Marie Laure Abdelkader, Adeline Chaufer, Stéphanie Germani, Delphine Goetgheluk
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 334, février 2016, pp. 22-59.
Mots clés : Justice-Délinquance, Détenu, Psychologue clinicien, Pratique professionnelle, Soutien psychologique, Étude de cas, Psychothérapie, Thérapie de groupe, Prison, Inceste, Psychisme, Hôpital, Changement, Devenir, Image de soi, Activité physique, Surveillant de prison, Groupe de parole, Mobilité géographique, Conscience de soi
Les auteurs de ce dossier témoignent tous qu'une pratique clinique et la rencontre du sujet sont possibles au sein de l'univers carcéral, et que c'est bien réellement, pour le coup, la position éthique du psychologue qui est au coeur de leurs interventions.
La prise en charge d'un adolescent "accro" aux conduites à risque ne saurait se satisfaire de seuls recadrages éducatifs. Ces mises en danger sont souvent des tentatives pour fuir le traumatisme psychique d'un secret de famille.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 204, janvier 2016, pp. 15-75.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Crise, Psychiatrie, Approche clinique, Approche systémique, Urgence, Psychothérapie, Équipe soignante, Formation, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Acculturation, Prise en charge, Accueil, Fin de vie, Suicide, Histoire familiale, Entretien, Écoute, Soins à domicile, Québec
La crise fait tout éclater : les liens avec autrui et la manière d'être avec soi-même. Pourtant, elle est aussi un moment extrêmement fécond où un changement profond peut avoir lieu, à condition que les soignants acceptent de la travailler en la situant du côté de la psychothérapie plutôt que de recourir d'emblée à une médication ou une hospitalisation. L'intervention de crise est peut-être une invitation à réinventer la clinique psychiatrique.