PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 127, 2ème trimestre 2018, pp. 7-48.
Mots clés : Enfance-Famille, Précarité, Famille monoparentale, Parentalité, Séparation, Paternité, Crèche, Insertion sociale
Sommaire du dossier :
– Introduction
– Séparations dans les familles monoparentales précaires. Prise en charge des enfants et soutien familial
– Situations monoparentales à la Martinique et idéal sacrificiel du potomitan
– Parcours coordonné et crèche d'insertion. Deux dispositifs transversaux d'insertion des mères de familles monoparentales précaires
La connaissance parentale des activités de temps libre des adolescents est largement reconnue comme un facteur protecteur pour l’ajustement psychosocial des adolescents. Les parents savent (ou ignorent) ce que leurs adolescents effectuent hors de la supervision parentale parce que leurs enfants partagent (ou dissimulent) des informations sur leurs activités ou leurs amitiés. Ainsi, durant cette période développementale marquée par un besoin accru d’indépendance, les adolescents utilisent plusieurs stratégies (p. ex., libre divulgation, secrets, mensonges) pour gérer les informations détenues par leurs parents. L’objectif de cet article est de passer en revue ces différents moyens, de présenter leur fonction développementale et de discuter de leurs conséquences sur l’adaptation psychosociale des adolescents et sur la relation avec leurs parents. Cet article propose également de s’interroger sur les raisons pour lesquelles les adolescents choisissent de divulguer ou de cacher des informations, notamment en abordant successivement leurs motifs personnels et les caractéristiques de la relation avec leurs parents.
Le premier objectif de cette recherche était d’apporter un soutien empirique à un modèle tridimensionnel de la perception qu’ont les adolescents de la relation avec leur camarade de classe préféré. Les trois dimensions étaient : l’attachement émotionnel au camarade, le sentiment qu’il serait prêt à apporter son aide pour réussir une activité scolaire, et le fait de s’attendre à ce qu’il offre son soutien en cas d’agression par d’autres élèves. Le deuxième objectif était de tester des hypothèses concernant les facteurs de variation de cette perception. Dans le cadre d’une enquête nationale, un échantillon représentatif des élèves français en classe de 3e, âgés en moyenne de 15 ans et 4 mois, a répondu à un questionnaire destiné à évaluer cette perception. Une analyse factorielle confirmatoire (AFC) indique que le modèle tridimensionnel est bien ajusté aux réponses des élèves. Les trois sous-échelles sont positivement mais modérément inter-corrélées. Une analyse multivariée de la variance a révélé que la relation avec le camarade de classe préféré est mieux perçue par les filles que par les garçons, qu’elle est évaluée à un niveau plus élevé lorsque ce camarade est le meilleur ami en dehors du collège et aussi lorsque cette préférence n’est pas trop récente.
Cet article propose une actualisation du concept de cycle de vie familiale et une synthèse de ses apports au champ de la thérapie familiale. La famille est un groupe dynamique qui évolue et se transforme au fur et à mesure de son développement. Chaque étape de son cycle de vie entraîne une réorganisation des relations familiales et des règles de vie partagée (autonomisation du jeune adulte vis-à-vis de sa famille d’origine, formation du couple, famille avec de jeunes enfants, scolarisation des enfants, adolescence, nid vide, retraite des parents, etc.). Le passage d’une étape à une autre confronte chaque fois la famille à de nouvelles problématiques et peut donner lieu à une période de crise. Ces difficultés à évoluer ensemble constituent un facteur important des problèmes et des symptômes présentés par les familles. La diversification des configurations familiales n’entame pas la pertinence du concept de cycle de vie familiale. Plus les familles sont fragiles et changeantes, plus il est utile de les appréhender comme des trajectoires familiales et de considérer les étapes de leur évolution.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 2, juin 2018, pp. 183-198rés.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie, Attachement, Théorie, Couple, Thérapie de couple, Modèle, Approche systémique
La théorie de l’attachement s’est avérée pertinente pour la compréhension clinique des difficultés relationnelles au sein du couple. Elle permet d’appréhender l’histoire individuelle de chaque membre de cette dyade à l’aune de son style d’attachement et de ses représentations relationnelles héritées de ses interactions précoces. Dans ce sens, la thérapie interpersonnelle basée sur l’attachement propose des perspectives intéressantes. Ainsi un modèle s’inspirant de cette approche a été étendu à la relation de couple, se focalisant d’abord sur la problématique d’attachement originelle de chaque partenaire avant d’aborder la dynamique conjugale.
Les concepts de « parentification » et de l’« enfant parental » ont été développés respectivement par Ivan Boszormenyi-Nagy et Salvador Minuchin en référence à la position de l’enfant ou de l’adolescent par rapport à ses parents. Ces concepts ont été repris par de nombreux auteurs mais, à ma connaissance, il n’a pas été question de considérer que des adultes restent dans cette relation particulière d’enfant parentifié à leurs parents ou, par délégation, à un membre de leur famille. Ces patients ne sont souvent pas conscients de ce lien et de sa pathologie. Or une fois celui-ci mis en évidence et nommé, il devient possible de dénouer des situations apparemment complexes. Cet article, après avoir redéfini le concept de parentification et son expression clinique chez l’adulte, vise à donner des outils au thérapeute lui permettant d’identifier ce lien particulier. Puis il décrira les spécificités relationnelles auxquelles le thérapeute sera confronté avec ces patients souvent très adaptés et les étapes du processus thérapeutique.
Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 258, juin 2018, pp. 13-29.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeune enfant, Intégration, Établissement social et médicosocial, Législation, Professionnel de l'enfance, Genre, RAM, Interculturel, Assistant maternel, Médiathèque, Transmission, Activité culturelle, Parents, Matériel éducatif
- Une négociation entre les normes familiales et professionnelles
- La pédagogie de l’inclusion dans le secteur de la petite enfance
- L’inclusion face aux conflits de valeurs éducatives et socioculturelles avec les familles
- Accompagner les parents en relais assistants maternels, une opportunité d’inclusion
- La transmission culturelle en médiathèque pour favoriser l’inclusion des bébés
- « L’inclusion demande d’accueillir l’enfant et son parent dans le respect de ce qu’ils sont »
- Une malle pédagogique pour promouvoir l’inclusion
Article de Marie Claude Mietkiewicz, Lise Lemoine, Benoît Schneider
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 123-136.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille recomposée, Orphelin, Deuil, Littérature, Livre pour enfant, Médiation, Accompagnement, Beau-parent, Conte
Dans le cadre d’une recherche sur la littérature jeunesse dans l’accompagnement de l’enfant orphelin, ce travail porte sur les livres dans lesquels la recomposition familiale est abordée. En l’absence irréversible du parent décédé, la recomposition familiale confronte l’enfant orphelin à une nouvelle rupture dans la trajectoire familiale et oblige à penser la place du nouveau partenaire sans mettre en péril la pérennité du lien avec le parent définitivement manquant. Vingt-deux livres, destinés à des enfants de 3 à 11 ans, publiés en langue française au XXIe siècle, rendent compte des interrogations des jeunes héros, du rejet initial de l’intrus à l’acceptation conditionnelle. Miroir, mais aussi filtre, la littérature jeunesse semble être un médiateur capable d’aider l’enfant orphelin lors de l’entrée en scène d’un peut-être (futur) beau-parent.
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 37-48.
Mots clés : Enfance-Famille, Soutien à la parentalité, Groupe de parole, Psychanalyse, Psychisme, Groupe, Émotion, Parents
L’engouement récent pour la pratique de « groupe de parole pour les parents », né avec le développement des politiques et des dispositifs d’aide à la parentalité, conduit à s’interroger sur les principes épistémologiques qui peuvent utilement orienter les modalités de mise en œuvre et d’animation de telles instances cliniques. L’expérience que l’auteur en a depuis désormais plus de vingt ans à Parentel légitime qu’il rende compte d’une expérience originale en la matière et des enseignements qu’on peut en tirer. Il apparaît que, situés au carrefour de la prévention et du soin, les groupes de parole pour les parents mettent en scène efficacement, pour autant que l’on veuille bien correctement le prendre en compte, les enjeux fondamentaux de la fonction parentale. Là encore, la psychanalyse peut orienter une pratique clinique, mise en œuvre par des psychologues, en tant qu’elle prend en compte la dimension intersubjective, c’est-à-dire sociale, de la psychè.