PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Isabelle Lambotte, Véronique Delvenne, Lotta de Coster, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 617-627.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Enfant, Maladie, Psychologue, Hospitalisation
Le travail du psychologue de liaison avec l’enfant malade hospitalisé est de rendre possible un dégagement et une transformation des traumatismes psychiques potentiels, créés par le contexte de la maladie (annonce de diagnostics graves, séparation, douleurs, angoisses de mort, etc.), et de faciliter l’émergence du processus psychique d’appropriation subjective. Il s’agit d’inscrire le travail du clinicien dans une dimension transitionnelle à différents niveaux. D’abord, en accompagnant l’enfant, les parents, la fratrie, le soignant dans le cadre hospitalier, puis en installant les conditions « suffisamment bonnes » favorables à l’appropriation subjective de la maladie par l’enfant et son entourage, dans un travail de symbolisation, de contenance et de créativité.
Article de Bouchra Aabbassi, Fatima Asri, Hélène Nicolis
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 71, 2016, pp. 150-161.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Parents, Divorce, Enfant, Traumatisme, Symptôme
La séparation parentale est une expérience à risque traumatique pour l’enfant quel que soit son âge. Pour surmonter cette épreuve, l’enfant met en place des mécanismes adaptatifs soit fonctionnels, lui permettant de poursuivre harmonieusement son développement ; soit au contraire, non fonctionnels donnant lieu à l’apparition de symptômes relevant des registres affectif, familial, relationnel, et/ou scolaire. Toutefois, l’expression de cette souffrance va dépendre de plusieurs facteurs (l’âge de l’enfant, son niveau de développement, sa personnalité et celle de ses parents, le contexte familial, la nature de la mésentente parentale, la place de l’enfant au sein du conflit, la qualité de la relation entre les parents ainsi que celle des relations enfant-parents après la séparation…). Aujourd’hui, les lectures en matière de séparation parentale et ses répercussions psychologiques chez les enfants se multiplient et s’entrecroisent pour apporter un regard plus global à ce phénomène préoccupant. Nous nous proposons ici de faire une revue de la littérature internationale sur ce sujet.
Article de Eulàlia Anglada, Muriel Meynckens Fourez
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 3, septembre 2016, pp. 227-240.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Divorce, Parents, Enfant, Conflit, Thérapie familiale, Approche clinique, Approche systémique, Intergénérationnel, Conflit de loyauté, Parentification
Actuellement, la durabilité du couple s’avère fragile et l’expérience répétée de se séparer devient fréquente. Cet article est issu de notre pratique clinique, résultat du constat du nombre croissant de demandes de suivis pédopsychiatriques, liés à des situations de phobie scolaire chez des enfants pris dans une situation de conflit parental. Son intérêt est de discuter la question du conflit de loyauté dans les cas de séparation conflictuelle et de nous poser la question des perspectives possibles pour les thérapeutes familiaux afin d’ouvrir des pistes d’interventions.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 142-153.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Polyhandicap, TED, Violence, Conte, Groupe thérapeutique, Interculturel, Enfant, Adolescent, Nouvelle Calédonie
Cet article est le fruit d’un travail collectif, celui d’un atelier « Contes » auprès de quatre enfants en situation de polyhandicap, âgés de 6 à 10 ans, présentant des troubles du comportement et des traits autistiques.
Nous abordons ce dispositif expérimental initié par des collègues océaniens désireux de montrer l’importance d’un contage plurilinguistique en langues kanak, ainsi qu’en wallisien et en français. L’usage de la langue maternelle en alternance avec d’autres a un effet de transmission familiale et générationnelle ainsi que des effets de contenance des comportements violents.
Ce bain plurilinguistique et le « holding » interculturel des professionnels permettent à ces enfants turbulents, étranges et parfois dérangeants de vivre une expérience bénéfique dans cet espace d’enveloppement psychique et physique.
Une part de vérité habiterait-elle l’ennui, qu’il faille le tromper ? Par une organisation des loisirs et de l’école ou encore une occupation de l’adulte, au-delà de toute mesure. Car l’ennui génère de l’inquiétude : quelque chose ou quelqu’un, qui répondait, ne répond plus. C’est pourquoi, peut-être, l’ennui appelle prioritairement la figure de l’adolescent, aux prises avec un travail de deuil d’abord, puis de réappropriation lente de ses pensées. Imagine-t-on une vie sans l’ennui ? Sous l’étymologie réelle de l’ennui – in odio esse, être dans la haine –, perce une référence à la nuit, à l’insomnie, au désœuvrement, c’est-à-dire au désir d’autre chose. Mais ne peut-on s’ennuyer à mourir ?
D’un ennui dont l’indifférence à tout, le désintérêt, la dépression ou la mélancolie seraient les autres noms ? C’est alors qu’il conviendrait non seulement d’entendre l’ennui dans sa valeur de signe, mais d’en préciser – de l’ennui de l’enfant précoce à celui de l’enfant suicidaire – les caractéristiques annonciatrices au regard du trouble qui le sous-tend.
De nombreuses femmes se sont retrouvées mères d’enfants nés d’un viol qu’elles avaient subi pendant le génocide de 1994. Ces rescapées du génocide ont été violées, torturées et parfois laissées pour mortes par les génocidaires. Elles se sont retrouvées avec des enfants qu’elles n’avaient pas désirés et dont l’existence même leur a souvent valu d’être rejetées par leur famille et mises au ban de la communauté. Les enfants considérés comme les enfants des bourreaux n’ont pas pu bénéficier d’une famille accueillante et aimante. Leurs mères n’ont pu bénéficier pour les élever ni d’un tissu affectif soutenant ni de l’aide financière octroyée pour les enfants rescapés du génocide. Nous sommes parties à leur rencontre pour voir ce qu’étaient devenues ces familles stigmatisées, précarisées affectivement et paupérisées matériellement vingt ans après les massacres. L’objectif de l’étude était de relever les fragilités et les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces familles, afin de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider ces enfants nés du viol et leurs mères à se relever et à se reconstruire.
Article de Guillemine Chaudoye, Hélène Riazuelo, Dominique Cupa
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 49-74.
Mots clés : Enfance-Famille, Trouble du comportement, Enfant, Objet transitionnel, Violence, Transfert, Contre-transfert, Psychothérapie, Idéal du moi
Le nounours et l’enfant : la violence de l’idéalité. À partir d’une illustration clinique, ce travail propose une réflexion sur les notions d’idéal et de maladie d’idéalité chez un enfant de huit ans présentant des troubles du comportement. De nombreux personnages vont venir accompagner ce récit et étayer l’élaboration tranféro-contre-transférentielle de cette prise en charge psychothérapeutique. Nounours, le monstre, l’arbre-armoire sont autant de « héros » qui vont avoir des rôles essentiels dans le processus thérapeutique. En effet, le travail thérapeutique va peu à peu mener à l’utilisation, dans le transfert et le contre-transfert, de ces « héros » comme objets transitoires à celle de ces « héros » comme objets transitionnels, du côté de fonctions maternelles et paternelles constituantes, signant ainsi une sortie progressive de cette maladie d’idéalité.
Nous avons voulu explorer dans ce dossier des questions diverses liées au soin d'un enfant dans sa famille - ou de l'enfant d'une famille - à des étapes telles que le diagnostic, le traitement, mais aussi dans le cas d'affections distinctes. Cette diversité représente pour nous autant de situations uniques, de contextes de travail variés et de prises en charge spécifiques dans lesquels le soin psychologique de l'enfant et de sa famille aura une place particulière à chaque fois.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 76-84.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Couple, Famille, Violence, Violence conjugale, Parentalité, Enfant
Dans cet article, Karen Sadlier propose un résumé des effets de la violence dans le couple chez l’enfant. Elle explique également ce que représente comme défi cette violence dans le couple pour la parentalité, et ses implications pour l’accompagnement éducatif. L’auteur aborde ensuite la notion importante de parentalité parallèle, sans oublier de prendre en compte les besoins de l’enfant face à la violence dans le couple.