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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 101 à 110 sur un total de 116

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Parentalité et addiction à l'alcool

Article de Isabelle Tamian

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 4, 2019, pp. 61-75.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Parentalité, Alcool, Alcoolisme, Femme, Périnatalité, Grossesse, Parents, Enfant, Souffrance psychique, Rôle, Attachement, Parentification, Psychologie du développement, Carence familiale

Après avoir envisagé l’évolution de la notion polysémique de parentalité et tenté de définir sa spécificité, il s’agit de considérer les dysfonctionnements engendrés par un parent dans l’exercice de sa fonction parentale lors d’une addiction à l’alcool. La souffrance psychique d’un enfant de parent alcoolodépendant peut s’illustrer à travers la prise de rôles qui viennent manifester des perturbations dans leur développement psycho-affectif et démontrer la mise en place d’une codépendance devant des situations de carences parentales.

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Addictions et problèmes bucco-dentaires

Article de Haoua Tinta Struillou, Christine Lemaire, Tiphaine Sculo Chaiban, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 4, 2019, pp. 43-60.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Dent, Pathologie, Précarité, Équipe soignante, Malade, Relation soignant-soigné, Image de soi, Prise en charge

L’état bucco-dentaire des patients rencontrés en service d’addictologie est souvent préoccupant. Soigner les dents efficacement et sur la durée est difficile. Quelles en sont les causes ? Est-ce une conséquence de la prise de toxique, d’une désocialisation ou de l’état psychique antérieur du patient ? Après quelques recherches sur ces thèmes en évoquant un possible rôle de la précarité, un questionnaire est mené sur trois groupes. Des patients, des soignants d’un service d’addictologie et des chirurgiens dentistes sont interrogés pour entendre les dires et ressentis face aux problèmes dentaires des patients. Il en ressort que les patients sont demandeurs de soins et de paroles. Les soignants expriment certaines gênes et limites. Comment lever ces difficultés dans un cadre soignant ? Comment amorcer des processus permettant une meilleure prise en charge dentaire des patients ?

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Quand l'utilisation d'une méthode mixte séquentielle amène à la compréhension de la passion du poker

Article de Adèle Morvannou, Magali Dufour, Dominique Tremblay, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 4, 2019, pp. 77-95.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Passion, Jeu, Comportement, Recherche, Méthode quantitative, Méthode qualitative

Alors que la passion est un concept prometteur pour comprendre les comportements de jeux de hasard et d’argent, son influence chez les joueurs de poker était méconnue. À partir de l’exemple d’une étude mixte séquentielle en deux phases consécutives, l’objectif est de décrire le rationnel de l’utilisation d’une méthodologie mixte et ses implications dans la compréhension du phénomène de la passion du poker. La première phase quantitative a permis de documenter la force et le sens de l’association entre la passion et les problèmes de jeu tandis que la seconde phase qualitative contextualise et donne une signification aux résultats quantitatifs tout en documentant l’utilité du concept de passion en prévention et intervention. En plus de permettre d’approfondir l’ensemble des données obtenues dans les deux phases, l’utilisation d’une méthodologie mixte a permis de compenser certaines limites inhérentes à chaque méthode, rendant ainsi possible de faire avancer les connaissances et de mieux appuyer les recommandations.

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L'addictologie : d'une néo-discipline et de son homogénéité. Conditions de production des savoirs à l'oeuvre

Article de Jean Dugarin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 4, 2019, pp. 9-22.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Représentation sociale, Savoir, Norme, Valeur, Croyance, Santé, Nosographie

Les professionnels de l’addictologie viennent d’horizons très variés. La diversité de leurs pratiques joue par conséquent sur le degré d’homogénéité de leurs représentations et des concepts à leur disposition lorsqu’ils débattent entre eux. En arrière-fond, des variations dans les normes, les valeurs et les croyances de référence peuvent aussi influer, tant le registre renvoie à des éléments sensibles tels que la démesure, le plaisir, le risque et la transgression par exemple. Faute de trouver une commune mesure, ne serait-ce que dans les termes employés, le piège est de se retrouver dans une sorte de nominalisme radical, dont les sens et les implications sont entièrement différents pour les locuteurs. Devant la complexité et la multiplicité des déterminants, les professionnels sont poussés à s’interroger sur les risques de malentendus en relation avec ce qui sous-tend leurs conceptions, leurs visées implicites, leurs pratiques, leurs évidences et la validité des concepts sur lesquels ils s’appuient. Ici se posent quelques délicats problèmes de transdisciplinarité voire de transnosographie. C’est ce que nous allons aborder dans cet article.

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Psychothérapie(s) et addiction(s) : enveloppes, attachement et relations interpersonnelles

Article de Patrice Fernandes Pereira

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 4, 2019, pp. 23-41.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Psychothérapie, CSAPA, Étude de cas, Attachement, Relation interpersonnelle

L’accompagnement en addictologie est fondamentalement pluridisciplinaire. La prise en charge psychothérapeutique en fait partie intégrante, mais sa mise en place se confronte à divers obstacles de temporalité, de demande de l’usager qui se présentera avec une identité d’addicté qu’il conviendra d’assouplir afin d’accéder à sa subjectivité. Afin de s’extraire de la question du type de psychothérapie, nous avons cherché à mettre en évidence ce qui peut être psychothérapeutique dans nos suivis en CSAPA. À travers la situation clinique de Sylvain à l’hôpital Marmottan et la question des troubles de l’attachement chez les usagers de drogues, nous mettrons en évidence la place d’une psychothérapie qui s’appuiera de prime abord sur l’interpersonnel. Multimodale et institutionnelle, cette clinique humaniste du lien, de la rencontre et de la relation permettrait au patient de remettre au travail les dynamiques développementales, d’élaborer une base de sécurité facilitant l’accès progressif à l’intrapsychique et à une plus grande autonomie. Avant qu’une prise en charge psychothérapeutique plus spécifique puisse pour certains se mettre en place.

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Toxicomanies ...et si on en parlait?

Article de Colette Leclercq, Romai Lecomte, Paul Verbanck, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 98, octobre-décembre 2018, 5-63.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Technologie de l'information et de la communication, Adolescent, Pair aidant, Parentalité, Postcure, Détenu, Prévention sanitaire, Réduction des risques, Lien social

"Au cours des trois dernières décennies, l’objectif de l’abstinence à tout prix a laissé peu à peu place à des approches thérapeutiques (en centres ambulatoire, de court séjour, de cure, de post-cure, etc.) qui, tout en continuant à viser l’arrêt de la consommation, ont fait preuve de plus de souplesse et de tolérance. Elles ont davantage travaillé avec ce symptôme qu’est l’usage du produit, qui demande à être décrypté plutôt que sanctionné et stigmatisé. On ne sort pas du jour au lendemain d’une addiction bien installée, c’est un long chemin fait d’allers-retours, d’obstacles, de pièges...

Mais, en parallèle, se sont également développées des approches mettant entre parenthèses cet idéal d’abstinence afin d’atteindre les usagers les plus désaffiliés, pas prêts à renoncer à leur consommation et souvent les plus impactés par les effets délétères de celle-ci. On a vu ainsi éclore ici et là des services d’accompagnement psycho-médico-social à "bas seuil" d’accès et, de façon plus pragmatique encore, des actions visant la réduction des risques socio-sanitaires découlant de l’usage. Des initiatives qui, pour accrocher et maintenir le lien avec ces usagers peu ou pas demandeurs, et assurer la continuité de leur suivi, ont dû particulièrement mettre l’accent sur le travail en réseau. La première salle de consommation à moindre risque du pays, créée à Liège il y a peu, est le dernier né de cette évolution.

Parfois complémentaires, parfois en tension, ces deux tendances se rejoignent en tous les cas dans le changement de regard qu’elles portent sur l’usager de drogues. Tentant de le sortir de l’ombre, de l’opprobre ou du discours moralisateur qui cautionne l’indifférence et l’exclusion - "après tout, c’est son choix ! " -, elles travaillent à lui rendre sa part de dignité, de citoyenneté, de responsabilité envers lui-même et envers les autres.

Pourtant, en décalage avec ces évolutions, la criminalisation de la consommation des drogues étiquetées "illégales" demeure la règle. Cette logique prohibitionniste et punitive, basée sur une loi vieille de bientôt un siècle, s’avère contre-productive aussi bien pour les usagers des substances concernées que pour la collectivité. Elle repose en outre sur une distinction entre drogues légales et drogues illégales qui crée de la confusion et n’empêche pas les ravages, que l’on pense à toutes les nouvelles addictions (parfois sans produits !), et plus encore au tabac et à l’alcool dont les coûts sociaux directs et indirects sont sans commune mesure. La sortie de ce paradigme va nécessiter une bonne dose d’innovation, de courage, d’audace politiques...

A la croisée du médical et du social. La transformation des pratiques professionnelles en addictologie et en travail social

Article de Anne Marie Brieude, Claudie Rey, Marie Françoise Toquet

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 64, décembre 2018, pp. 111-120.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Pratique professionnelle, Travailleur social, Pluridisciplinarité, Réseau, Usager, Relation soignant-soigné

Le thème de l’addictologie constitue ici un point d’entrée pour analyser des constructions de partenariats, notamment entre un CIAS et un réseau d’addictologie. Basé sur des témoignages de professionnels du champ médical et du travail social, ce texte montre comment, dans un contexte de désertification médicale, se sont mises en place des collaborations, suffisamment stables dans le temps et dans l’espace mais également assez souples pour prendre en compte les besoins des patients-usagers et redimensionner la relation entre « professionnels experts » et « patients-usagers ».

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La mythomanie dans une perspective addictologique : le mensonge comme pharmakon

Article de Journiac Kevin, Viviane Rohart

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 2, 2018, pp. 5-22.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Mythomanie, Addiction, Identité, Étude de cas

Le changement de paradigme effectué dans le DSM-5 nous conduit à envisager les troubles compulsifs/impulsifs par le prisme de l’addiction. Le but de cet article est de présenter la valeur clinique de l’usage de l’objet-mensonge en addictologie et de proposer l’hypothèse d’un lien de parenté avec l’objet-drogue. Il s’agit de mettre en lumière les fonctions du mensonge, à la fois poison et remède, en fonction du niveau d’intensité et du mode de consommation. Chez le mythomane, le mensonge est un pharmakon de substitution d’une identité primordiale défaillante.

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Etre et avoir un corps dans l'alcoolisme : approche psychopathologique et perspectives cliniques

Article de Isabelle Boulze Launay, Alain Rigaud

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 2, 2018, pp. 23-35.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Corps, Alcoolisme, Psychanalyse, Étude de cas

Nous traiterons du vécu corporel dans l’alcoolisme (corps sous tension, à l’abandon, sans vie...) comme la conséquence d’un impossible jeu entre rêve et réalité, une articulation problématique entre schéma corporel et image inconsciente du corps, et enfin une difficulté pour l’alcoolique à capter son image dans le regard de l’Autre. À partir d’un cas clinique, nous décrirons en quoi l’attention particulière au corps par le thérapeute peut être un moyen d’inviter à un nouveau nouage entre le corps et la parole. Le thérapeute en tant que garant du pacte de la parole et du langage serait alors mis en position de tenant lieu de l’Autre, proche d’une fonction paternelle symboligène.

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Maternité et toxicomanie : influence des problématiques maternelles et du syndrome de sevrage néonatal sur l'investissement de l'enfant

Article de Anaëlle Bazire

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 2, 2018, pp. 73-99.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Grossesse, Mère, Maternité, Addiction, Toxicomanie, Sevrage, Nourrisson, Traitement de substitution, Relation enfant-mère

Les processus psychiques en jeu dans le devenir mère sont porteurs d’une potentialité transformatrice de la problématique addictive. Ceux-ci peuvent notamment favoriser un réaménagement des relations objectales permettant une décentration de l’objet-drogue et l’investissement de l’enfant réel progressivement reconnu dans son altérité. Nos observations, issues de notre clinique en CSAPA et d’un travail de recherche auprès de femmes enceintes et jeunes mères consommatrices d’opiacés et/ou sous traitement de substitution aux opiacés, mettent en évidence que les possibilités d’un tel investissement ne sont pas équivalentes pour toutes les femmes et reposent sur leur capacité à progressivement intégrer et élaborer, d’abord, les changements psychiques et corporels induits par l’état de grossesse et la présence de l’autre en soi, puis les problématiques remobilisées par la régression induite par les soins au bébé. Cela reste toujours fragile et est bien souvent influencé par le syndrome de sevrage néonatal et la dynamique conjugale, pouvant conduire à une reprise des consommations de toxiques.

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