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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L'impact de la participation dans des organisations religieuses : l'exemple des jeunes migrants d'origine turque en Allemagne

Article de Philipp Jugert, Peter Noack

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 80-88.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Militantisme, Participation, Enfant de migrant, Jeune, Organisation, Religion, Intégration, Allemagne, Turquie

Grâce aux réponses au questionnaire PIDOP de jeunes migrants d’origine turque âgés de 16 à 26 ans (N=205), il a été possible d‘analyser dans quelle mesure leur engagement social se limite, ou non, essentiellement à un engagement dans des organisations ethno-religieuses, et le type d’effet intégrateur ou désintégrateur que cette forme d’engagement peut avoir.
Les résultats montrent que l’engagement religieux représente, certes, la principale forme de l’engagement, mais qu’il ne s’y limite pas, et inclut aussi l’engagement dans des organisations de la société d’accueil. Il est remarquable de constater que des jeunes d’origine turque, engagés au niveau religieux, investissent davantage une multitude d’autres organisations que les
Peers qui ne sont pas engagés sur le plan religieux, qu’ils affichent des valeurs plus importantes pour différents indicateurs de compétence civique, et ne montrent pas de tendances de repli par rapport à la société d’accueil.

Le sentiment d'efficacité chez les jeunes peut-il faciliter le passage à l'action collective ?

Article de Zuzana Scott, Jan Serek, Petr Macek

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 65-79.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Psychosociologie, Jeune, Participation, Groupe, Motivation, Perception, Identification, Émotion, Colère, Frustration, Discrimination, République tchèque

Dans ce chapitre, nous nous interrogeons sur les motivations de la participation à l’action collective parmi les membres de groupes minoritaires, en particulier les jeunes Roms et les jeunes Ukrainiens au sein de la République tchèque. Nous partons de la littérature, dans laquelle les désavantages des groupes sont vus comme une source possible de cette motivation. Dans notre étude, les jeunes des minorités identifient la discrimination comme étant le problème numéro un qu’ils rencontrent, associé à des sentiments de colère et de frustration. Il apparaît, sur base des réponses, que ces sentiments négatifs seuls n’ont cependant pas le potentiel pour rapprocher les gens vers l’action collective. C’est plutôt la conviction que le groupe en tant que tel peut améliorer les choses (conviction d’efficacité de l’action collective) qui détermine la participation. Néanmoins, lorsque les sentiments négatifs au sujet de la discrimination accompagnent un sens fort de l’efficacité collective, la participation a encore plus de chance de se produire. Ces résultats soutiennent l’idée que les émotions de colère et de frustration peuvent
servir de déclencheurs et conduire les personnes vers l’action collective.

Enjeux de citoyenneté et de participation politique des jeunes à la croisée des rapports sociaux

Article de Claire Gavray

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 23-46.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Enseignement secondaire, Vie politique, Vote, Opinion, Comportement politique, Fille, Garçon, Belgique

Une approche genrée d’un échantillon de jeunes belges francophones fréquentant l’enseignement secondaire et âgés de 16 et 20 ans (889 sujets dont 51.5 % de filles et 48.5 % de garçons) montre tout l’intérêt qu’il y a à croiser les rapports sociaux de sexe et de classe (via la section scolaire fréquentée) dans la compréhension du positionnement des jeunes face à la politique. On voit ainsi émerger une jeunesse largement consciente de sa chance de vivre en Europe et en Belgique, mais assez désillusionnée et critique par rapport à une vision classique et diffuse de la politique, ainsi que par rapport aux différents niveaux de pouvoir politique. Les jeunes se refusent à entériner des décisions et évolutions qu’ils perçoivent contraires à leurs intérêts et à la marche harmonieuse du monde.

Sens de l'efficacité, pré-requis au maintien d'une participation civique et politique : même logique pour les jeunes de la majorité et immigrants

Article de Sara Alfieri, Michel Born, Daniela Marzana

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 47-64.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Immigration-Interculturalité, Jeune, Participation, Citoyenneté, Démocratie participative, Motivation, Institution, Norme sociale, Enfant de migrant, Confiance, Belgique, Allemagne, Turquie

Un modèle prédictif de la participation et de la continuité de participation a été construit et testé dans deux pays (Belgique et Allemagne) auprès des jeunes autochtones et issus de l’immigration turque. Les questionnaires furent remplis par 1355 jeunes; 57,1 % à Liège (Belgique) et 42,9 % à Jena (Allemagne). La participation civique, et l’intention de continuer à participer, sont prédites par des motivations et des barrières, des normes sociales, l’exemple donné par la participation civique d’amis et de parents, l’intérêt et l’attention pour la politique, la confiance dans les institutions et, enfin, le sens de l’efficacité collective. Un tel ensemble de facteurs psychosociaux est à la base de la participation, au-delà des conditions
spécifiques qui caractérisent les pays et les jeunes issus de l’immigration turque dans ces pays.

Le rôle de la discrimination et d'autres facteurs dans la participation politique des jeunes d'origine immigrée

Article de Dimitra Pachi

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 11-22.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Immigration-Interculturalité, Personne issue de l'immigration, Jeune, Participation, Vie politique, Vote, Discrimination, Identité, Âge, Bangladesh, Congo, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Cet article concerne les liens entre classes d’âge, identité ethnique et la parti-
cipation civique et/ou politique parmi les jeunes de minorités ethniques vivant
dans le Grand Londres. De jeunes britanniques originaires du Bangladesh et du Congo, âgés de 16-17 et de 20-26 ans, ont participé à des focus-groupes qui ont été analysés de manière thématique. L’analyse a fait ressortir une série de thèmes communs entre les deux groupes ethniques, comme le phénomène de double discrimination à l’encontre des jeunes et son intériorisation, la perception par les jeunes de l’inefficacité institutionnelle, ainsi que l’importance du rôle social féminin. Les thèmes spécifiques à chaque groupe ethnique comprenaient les relations avec les autres pays européens, l’islamophobie, l’action individuelle et le rôle de la culture. Les implications sont discutées à un niveau individuel et social.

Voter à 16 ans : une idée pour contrer l'apolitisme des jeunes ?

Article de Bernard Fournier

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 119-130.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Lien social-Précarité, Jeune, Droit de vote, École, Rôle

L’idée d’abaisser le droit de vote à 16 ans ne constitue certainement pas aujour-
d’hui une revendication politique ou sociale. Et pourtant, elle poursuit de plus en
plus son chemin. L’Autriche, par exemple, l’a fait en 2007, l’Ecosse aussi pour son
référendum de 2014. Avant de juger de la pertinence d’un tel abaissement, tous les arguments, favorables ou non, doivent être connus et discutés. C’est ce que propose l’article, en démontrant finalement comment une tellement mesure, accompagnée d’activités pertinentes dans les écoles, permettrait de contrer le désintérêt de nombreux jeunes à la politique.

Les allocations financières directes aux usagers : enjeux et conséquences

Article de Cécile de Préval, Bruno Gérard, Pascal Henry, et al.

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 108-121.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Réforme, Financement, Aide financière, Individualisation, Personne handicapée, Belgique

En Belgique, il existe actuellement un certain consensus pour défendre la
nécessité de garantir l’accessibilité financière pour tous à un certain nombre de services qui assurent la satisfaction de droits fondamentaux (santé, éducation, action sociale, culture, etc…). Les pouvoirs publics privilégient de plus en plus l’octroi d’allocations financières directes aux usagers. C’est une réalité – certes avec des variantes- dans un certain nombre de pays d’Europe tels l’Angleterre, la France, l’Italie, la Suède, les Pays-Bas, l’Allemagne… Cette évolution marque, semble-t-il, la substitution d’un financement de l’offre de services par un financement de la demande. Cet article se propose d’analyser la situation en Belgique.

L'impact des modalités de financement sur le fonctionnement associatif

Article de Monica Battaglini, Christophe Dunand

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 93-107.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Société, État, Association, Relation, Gestion, Financement, Autonomie, Innovation sociale, Administration, Suisse

Les relations financières entre les associations du secteur social et l’administration en charge des politiques publiques ont profondément changées en Suisse en général et à Genève en particulier ces vingt dernières années. Les principes de la nouvelle gestion publique, qui ont inspiré ces changements, ont eu un impact déterminant sur le fonctionnement des associations. Dans cet article sont décrites les évolutions relationnelles dans le domaine financier et leur impact sur le fonctionnement associatif. Il ressort de cette description un sentiment plus que mitigé sur ces évolutions. Alors que la mise en oeuvre de ces principes dans les relations financières est motivée par l’amélioration de l’efficacité des prestataires des services, on observe à Genève un résultat inverse. L’autonomie des associations diminue, les tâches administratives augmentent ce qui entraine une réduction de la flexibilité et d’adaptabilité des acteurs. Cet article montre comme la mise
en oeuvre de la nouvelle gestion publique transforme progressivement les associations sociales en « clones » de services publics, qui échappent au contrôle démocratique direct et perdent en parallèle une large partie de leur capacité à innover.

Impact des appels à projets dans le secteur de l'aide à domicile

Article de Marie Claire Sepulchre

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 78-92.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Association, Aide à domicile, Dépendance, Personne handicapée, Personne âgée, Parole, Usager, Insertion professionnelle, Organisation du travail, Appel à projet, Belgique

Depuis le lancement des appels à projets, le secteur de l’aide à domicile s’est
montré très en verve et a participé activement à ce nouveau mode de régulation
et de gouvernance. Retraçant sept appels qui ont eu un impact prégnant sur la vie des services, nous nous proposons d’analyser les effets produits, à partir de la consultation des directions où la focale est mise sur les points évalués comme
positifs par les services eux-mêmes.

Appels à projets : le "monde" associatif, pris dans une utopie à l'envers ?

Article de Jean Blairon

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 66-77.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Association, Projet, Libéralisme, Management, Rôle, État, Appel à projet

Nous analysons dans cette contribution la « modernisation » régressive à
laquelle est confronté le monde associatif et dont les « appels à projets » omniprésents constituent une manifestation observable. Nous nous référons à la doctrine communaliste de la libre association pour étudier ce qui rend possible une telle attaque et pour indiquer quels en sont les effets potentiels. Le contexte de ces changements profonds est l’avènement d’un « nouvel esprit du capitalisme » qui étend ses violences symboliques et réelles bien au-delà du monde des affaires. Les effets de cette invasion sont des plus préoccupants : la logique de la mobilisation associative est attaquée en son coeur et elle est confrontée de façon structurelle à une transformation de l’Etat qui réendosse dans ce contexte un rôle d’ « anti-production », à l’instar de celui que les contestations des années 60 avaient mis en lumière.