PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
RFAS : Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours et vos fonctions actuelles, en particulier à l’Association française de droit de la santé ?
Dès le début de ma carrière de professeur en 1978 à la faculté de droit de Rennes, j’ai été intéressé par le droit de la santé. C’était le moment où il se constituait comme discipline juridique propre, fédérant l’étude du droit médical, du droit pharmaceutique et des législations sanitaire et hospitalière, qui s’étaient développés séparément. [...]
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 91-96.
Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Politique sanitaire, Prévention sanitaire, Expertise, Épidémiologie, Sécurité, Réduction des risques, Santé publique, Communication
Mon parcours est tout sauf linéaire. Ce sont les rencontres humaines qui l’ont dicté en grande partie. Cela m’a mené de la médecine hospitalière à l’épidémiologie (au Québec), de la recherche (INSERM) à l’épidémiologie de terrain (Observatoire régionale de la santé d’Île-de-France), de l’entreprise (EDF) à l’enseignement (à l’École nationale de la santé publique puis au CNAM) avec un passage à la Direction générale de la santé (DGS) auprès de Lucien Abenhaim dans un premier temps, puis au cabinet du ministre Mattei et finalement comme directeur de la DGS. C’est une carrière entièrement dédiée au secteur public et à la santé publique. [...]
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 85-89.
Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, ARS, Sécurité, Prévention sanitaire, Crise, Gestion, Territoire, Vaccination, Hôpital, Politique sanitaire, Adaptation
RFAS : Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours et vos fonctions actuelles ? Quel est votre rôle depuis le début de l’épidémie ?
Énarque et inspectrice des Affaires sociales, je suis docteure en économie de la santé. Après plusieurs années à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et au ministère des Affaires sociales et de la Santé (DHOS et DSS), je suis en poste à l’Agence régionale de santé (ARS) Grand-Est depuis septembre 2017.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 77-84.
Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, ARS, Coordonnateur, Stratégie, Crise, Prévention sanitaire, Politique sanitaire, Hôpital
RFAS : Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours et vos fonctions actuelles ? Quel est votre rôle depuis le début de l’épidémie ?
Je suis directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France depuis fin septembre 2020. Je suis par ailleurs professeur de médecine, anesthésiste et réanimateur. J’ai commencé ma carrière de praticien hospitalier en 1990 au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Lille, dont j’ai été président de la Commission médicale d’établissement. [...]
Article de Maïna Le Helley, Noémie Rapegno, Cécile Rosenfelder
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 57-75.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé mentale-Souffrance psychique, Épidémie, Habitat collectif, Psychiatrie, Maintien du lien, Prévention sanitaire, Pratique professionnelle, Autonomie, Isolement, Établissement social et médicosocial, Travailleur social, Liberté, Droits des usagers, Crise
Cet article propose de donner à voir la gestion de crise de Covid-19 dans quatre habitats collectifs et accompagnés en santé mentale. Il repose sur l’analyse d’entretiens réguliers réalisés avec des professionnels de ces lieux de vie, de mars 2020 à juin 2020. Les habitats ont suivi les directives destinées aux établissements médico-sociaux, cherchant un cadre de référence pour protéger les locataires du virus. Pendant le confinement, les accompagnements habituellement proposés dans ces habitats (et qui sont majoritairement pensés pour favoriser l’autonomie dans la vie quotidienne) ont été réduits et recentrés sur le maintien du lien avec les locataires et sur des actions de prévention. Le déconfinement a été placé sous le signe de la prudence et s’est effectué de manière progressive. Les professionnels, confrontés à de nouvelles épreuves et à de nouveaux dilemmes pour concilier les principes de protection et d’autonomie, ont dû redéfinir leurs pratiques.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 37-56.
Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Crise, Sociologie, Droit, Justice, Responsabilité pénale, Ministre, Espagne, France, Belgique
La « crise sanitaire » liée à la propagation du Covid-19 (étudiée ici entre mars et juin 2020) a été marquée par un ensemble varié de recours en justice, qui peuvent paraître inédits au regard de la sociologie du droit. En prenant pour cadre de comparaison la France, l’Espagne et la Belgique, cet article interroge la portée symbolique et politique des plaintes au regard des contributions des sociologies américaine et française du droit. Il s’agit autant de rendre intelligible « l’épidémie » des recours en justice que d’explorer les manières dont elles questionnent les légitimités politiques attachées à la gestion politico-administrative de la « crise » et à l’économie politique plus généralement, qui affecte la régulation publique du domaine sanitaire.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 106-114.
Mots clés : Santé-Santé publique, Deuil, Aide soignant, Aide médico-psychologique, MAS, Témoignage, Tabou, Mort, Relation soignant-soigné, Attachement, Souffrance psychique, Vie privée, Implication personnelle, Distance, Émotion, Groupe de parole
Depuis une dizaine d'années, les études concernant le vécu des soignants lors du décès de patients se développent. Elle se déroulent principalement dans les services hospitaliers où les professionnels sont régulièrement confrontés à la mort : en soins palliatifs, en gérontologie, en réanimation... Mais qu'en est-il des soignants du secteur médico-social ? De ces lieux de vie où les résidents peivent rester des années, parfois toute une vie ?
- Santé critique : Inégalités sociales et rapports de domination dans le champ de la santé / Maud Gelly, Audrey Mariette, Laure Pitti
- Valeur sociale des patient·e·s et différenciations des pratiques des médecins : Redécouvrir les enquêtes de Glaser & Strauss, Sudnow et Roth / Anne Paillet
- Grossesses sous contraintes : L’invisibilisation des inégalités sociales de santé dans les procès de néonaticide / Julie Ancian
- Une attention aux « démunis » aveugle au genre : Les juges face aux accidents du travail / Delphine Serre
- Enquête dans deux maternités de la bourgeoisie : ériger des biens ordinaires en biens rares / Maud Gelly, Paula Cristofalo, Clélia Gasquet-Blanchard
- Cahier de luttes : L’urgence de se faire entendre / Collectif inter-urgences
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 87-106.
Mots clés : Santé-Santé publique, Maladie chronique, Adolescent, Stigmatisation, Sociologie, Différence, Image du corps, Alimentation, Intimité, Adaptation
À partir d’une recherche en sociologie compréhensive, menée en partenariat avec le service de gastro-entérologie de l’Hôpital Necker–Enfants malades, nous avons rencontré vingt-quatre adolescent·e·s atteint·e·s de maladie chronique digestive, recueilli leur expérience de la maladie, leur quotidien. Le statut de malade donne une étiquette à l’adolescent·e, qui n’en veut pas forcément, qui ne veut pas être stigmatisé·e, d’autant plus qu’il ou elle se trouve dans ce cycle de vie, synonyme de construction individuelle. Nous avons cherché à comprendre les variations de comportements de ces adolescent·e·s. Or ces variations peuvent être de trois types : selon que l’expérience de la maladie remonte à la naissance ou qu’elle se soit déclarée au moment de l’entrée au collège, selon que la maladie est visible que ce soit par les symptômes ou par le traitement, enfin selon qu’on soit fille ou garçon, le rapport au corps, à la maladie et au traitement est différencié. Quels arrangements mettent-ils ou elles en place pour accepter les stigmates associés à ces pathologies ?