PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 115, septembre 2019, pp. 110-116.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, SESSAD, Polyhandicap, Communication, Transmission, Rencontre, Évaluation, Transfert de compétences
Dans le cadre de l’accompagnement d’un usager par le SESSAD, en binôme ergothérapeute-psychologue, nous avons proposé des séances de travail à Cylia, adolescente polyhandicapée, pendant cinq années, autour du développement de la communication. Cylia communique mais n’utilise pas de code, ni établi par elle ni conventionnel. Cette situation « entre deux » nous a laissées, en tant que professionnelles, dans un espace souvent incertain et nous a interrogées sur la définition du travail de développement de la communication auprès du public polyhandicapé.
Paru dans la revue Empan, n° 115, septembre 2019, pp. 26-32.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Travail social : Établissements, Usager, Évaluation, Management, Législation, Action sociale, Établissement social et médicosocial, Protection juridique, Accompagnement, Travail social, Haute autorité de santé, Formation
L’intense production législative des vingt dernières années dans l’action sociale, destinée à mieux protéger et accompagner les personnes en difficulté, a généré un système de sur-organisation administrative et managériale de la forme des institutions au détriment des finalités, une déstabilisation des cadres, un appareil de formation centré sur l’acquisition d’éléments standardisés et de postures professionnelles préétablies et un accès incertain aux droits pour les usagers. L’ensemble produit un florilège sémantique de la modernité et occulte les dimensions politiques et cliniques.
Article de Elise Bourgeois Guérin, Cécile Rousseau, Ghayda Hassan, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 2, avril-juin 2019, pp. 184-192.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation professionnelle, Terrorisme, Prévention, Transmission, Anxiété, Évaluation, Québec
On retrouve un impératif de formation des professionnels des milieux de la santé et de l’éducation dans la plupart des plans de lutte contre la radicalisation violente dont se sont dotés nombre de gouvernements. Peu d’études ont cependant évalué ces formations ou pensé les processus qu’elles mobilisent. À partir de l’analyse qualitative de formations portant sur la prévention de la radicalisation violente au Québec, cet article interroge les modalités de transmission de savoirs sur une telle thématique. En décrivant les mouvements que certains contenus ont suscités au sein des groupes de participants, nous proposons que la capacité à contenir l’incertitude et l’angoisse que génère l’ampleur des phénomènes de polarisation et leurs dérives violentes est un des défis principaux de ces formations. Enfin, les dispositifs favorisant l’établissement d’un climat de confiance dans le cadre des formations sont discutés de façon plus large.
Article de Sophie Hermabessière, Jean François Campo, Marie Hélène Lacoste Ferré, et al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 137, mai-juin 2019, pp. 29-34.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Alimentation, EHPAD, Équipe soignante, Équipe pluridisciplinaire, Étude de cas, Évaluation, Gériatrie, Gérontologie, Groupe de travail, Personne âgée, Pratique professionnelle, Prise en charge, Relation soignant-soigné, Santé, Soin, Vieillissement
En gériatrie, les troubles de la déglutition sont fréquents, représentant une problématique quotidienne et anxiogène pour les équipes soignantes.
Au sein d’une unité de soins de longue durée, une formation sur ce thème, destinée aux soignants, a été élaborée à partir d’une évaluation des pratiques professionnelles.
L’article propose une réflexion critique de nature historique, paradigmatique et scientifique « interne » du dispositif technique appelé pléthysmographie pénienne dans l’évaluation de la délinquance sexuelle. Ce dispositif, au départ à vocation médicale, a aujourd’hui pour mission d’identifier les inclinations sexuelles « déviantes » du justiciable. Malgré les failles quant à ses propriétés psychométriques, sa valorisation rend compte d’une conception particulière du délinquant sexuel qui ne peut que mentir et dissimuler sa sexualité « malsaine ». Ce phénomène repose sur le présupposé théorique de l’érection pénienne comme traductrice fidèle de l’excitation sexuelle. L’article fait le point sur les différentes critiques qu’on peut adresser au dispositif technique et à ses nombreux postulats problématiques dans une perspective historique.
Article de Josée Grenier, Mélanie Bourque, Denis Bourque
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 83-93.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Métiers, Travail social, Réforme, Professionnalisation, Autonomie, Pratique professionnelle, Intelligence artificielle, Contrôle, Évaluation, Conditions de travail, Canada
Le travail social au Québec – et plus largement au Canada – fait face actuellement à de nombreux défis. Les transformations qui ont eu cours ces dernières années ont entraîné des modifications sans précédent dans le réseau public de la Santé et des Services sociaux du Québec. Ces changements sont fondamentaux pour les professions du travail social, leurs intervenants, leurs pratiques, et les citoyens. Le défi de reconnaissance des métiers du social constitue un enjeu majeur dans le contexte actuel. La perte de sens, le contrôle institutionnel, la démobilisation des intervenants, et même certaines avancées de l’intelligence artificielle dans les fonctions d’évaluation sociale sont des facteurs de la déprofessionnalisation que rencontrent actuellement les acteurs de terrain. Ces éléments constituent autant de défis pour ces derniers, pour la pratique du travail social, et pour la formation en travail social.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-1, janvier-mars 2019, pp. 71-92.
Mots clés : Travail-Emploi, Évaluation, Dispositif d'insertion, Chômeur, Légitimation, Procédure, Accompagnement, Politique de l'emploi
À partir de l’étude approfondie d’un cas d’évaluation randomisée de deux programmes d’accompagnement renforcé de demandeurs d’emploi, cet article interroge l’objectivité de cette méthodologie d’évaluation et ses effets sur la conduite de l’action publique. Nous étudions les différentes phases de cette évaluation (de son élaboration à l’usage des résultats en passant par leur production) en les analysant au regard des logiques institutionnelles à l’œuvre au moment où les dispositifs évalués se déploient. Parce que ces résultats d’évaluation ne sont pas une mesure mais le produit de conventions et parce qu’en réagissant à l’évaluation les acteurs transforment l’objet observé, ceci conduit à relativiser l’objectivité de la randomisation. L’analyse de l’usage partiel et partial des résultats permet de documenter les ressorts de la légitimation de l’action publique par les chiffres.
L’évaluation clinique du soin institutionnel apparaît aussi impossible que nécessaire. À partir des notions d’intersubjectivité, de symbolisation et de la proposition originale de l’art de « birlibirloque », l’auteur propose une formalisation de la démarche évaluatrice du soin.
L’auteur s’intéresse au devenir des soins de l’enfance à l’âge adulte : évaluation et fonctions de ces retours dans les populations d’inorganisations identitaires précoces dits « abusés narcissiques ».