Qu’elle soit basée sur l’écoute de morceaux ou qu’elle fasse participer le patient à produire des sons avec son corps, un instrument ou sa voix, la musicothérapie fait partie des méthodes thérapeutiques complémentaires à disposition des soignants. Au-delà du bien-être et de la détente, elle contribue à apaiser les maux liés à une pathologie ou à un état dans un contexte pluridisciplinaire. Ses bienfaits sont nombreux pour les enfants, dès le plus jeune âge, et même in utero. Entretien avec Cécile Garcia, infirmière puéricultrice et musicothérapeute certifiée.

Le Rire médecin est la première association en France à avoir investi les services pédiatriques avec des comédiens-clowns. Cette centaine d’artistes sont tous professionnels et expérimentés dans les domaines du cirque, du théâtre ou des arts de la rue, et spécialement formés. Ils évoluent sur une scène pas comme les autres – l’hôpital – où rien n’est plus difficile que de faire rire face à la douleur et à l’anxiété. Leurs interventions sont reconnues pour les bienfaits qu’elles apportent aux jeunes patients, mais aussi aux parents et aux soignants.

L’Organisation Mondiale de la Santé fait référence à la notion de bien-être pour définir la santé, le considérant comme la satisfaction des besoins et l’accomplissement des capacités physiques, intellectuelles et spirituelles. Centré sur le nouveau-né et sa mère, le programme Initiative hôpital Ami des bébés (Ihab) participe, via un accompagnement soutenant et à l’écoute des rythmes, à ce qu’ils éprouvent tous les deux cet état de bien-être si important durant les premiers jours de vie.

Les puéricultrices bénéficient d’une expertise et de compétences spécifiques pour accompagner les enfants et leurs parents. Parmi les disciplines mobilisées, la sophrologie est rarement utilisée. Par son approche atypique, celle-ci apparaît pourtant comme un point d’appui intéressant dans leur activité. Sans doute que l’absence d’outils dédiés à la petite enfance constitue un frein. Une approche originale a été développée par une puéricultrice, sophrologue, laissant une large place aux émotions, à travers l’accueil et l’écoute du corps, trop souvent sous-estimées dans la manière de considérer la relation parents-enfants.

Les actions préventives auprès des parents et des jeunes enfants font l’objet de nombreuses discussions au sujet du “quoi”, du “qui” et du “comment”, depuis près de cinquante ans. En France, les vingt dernières années ont ouvert la porte à des expérimentations sur lesquelles le débat public peut désormais s’appuyer. Ces innovations formalisées insufflent une nouvelle dynamique aux services de protection maternelle et infantile et à leurs professionnelles en matière de prévention.

L’infirmière puéricultrice est un maillon essentiel de l’accueil et de la prise en charge des familles reçues en centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP). En amorçant le lien en amont de la consultation médicale initiale et grâce à la coordination du parcours de l’enfant, elle favorise une relation de confiance permettant de cultiver l’attachement parent-enfant. Exemple du CAMSP de la Réunion.

La mise en route de l’allaitement maternel demande un environnement protecteur et bienveillant, facilement déstabilisé par un interventionnisme excessif et par le don de compléments qui en résulte souvent. Le poids de naissance utilisé pour discriminer les enfants dits à risque n’est pas un reflet valide de la corpulence dans une population hétérogène. La crainte de l’hypoglycémie chez le nouveau-né à terme en bonne santé est excessive car elle ne tient pas compte du rôle des carburants alternatifs dans le métabolisme néonatal. Il est donc important de reconsidérer ces interventions courantes en maternité. Car les résultats de recherche suggèrent que donner des compléments est anxiogène pour la nouvelle maman et compromet la poursuite de l’allaitement.

La quête des modalités d’interventions préventives les plus efficaces est engagée depuis plus de quarante ans. Différents mouvements se sont succédé, de l’approche fondée sur la demande des parents à celle d’éducation parentale reposant sur les preuves scientifiques. Le projet Panjo tente de se ménager une place, dans ce contexte, en recourant au principe d’universalisme proportionné, pour mieux soutenir la pratique des infirmières puéricultrices en protection maternelle et infantile.

Petite enfance : recherche-action dans le Lunévillois est un dispositif de prévention primaire en périnatalité auquel participent des puéricultrices de protection maternelle et infantile (PMI), appuyées par une psychologue. Il consiste à accompagner les professionnelles de PMI et les familles par des visites à domicile régulières, de la naissance aux 4 ans de l’enfant. L’incidence du dispositif sur la pratique des puéricultrices de PMI est détaillée, ainsi que les perspectives qu’il ouvre en faveur du développement de l’enfant.

La démarche Petits pas, grands pas, développée depuis 2017 par l’Agence des nouvelles interventions sociales et de santé, a pour objectif de renforcer l’accessibilité et la qualité des interventions préventives de protection maternelle et infantile. Elle a évolué en 2021, à la suite des évaluations menées sur le terrain, pour proposer en formation l’approche préventive fondée sur la relation d’aide en PMI. L’intervention Ariane de contact prénatal universel est désormais généralisée dans le cadre de la démarche pour soutenir l’objectif d’universalisme proportionné.