PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 79-91.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, HISTORIQUE, Politique, Réfugié, Bulgarie
Le profil migratoire de la Bulgarie est en train de changer depuis quelques années. Une perspective socio-historique nous permet de suivre les tendances depuis le début du XXe siècle, en partant d’une période de préférence ethnique et de secours aux réfugiés, passant par une politique stricte de gestion étatique de toute forme de mobilité durant le régime communiste et en arrivant à une période contemporaine pluridimensionnelle. Dans les années 1990, la Bulgarie se transforme progressivement autour des mouvements migratoires, d’abord d’« un pays d’émigration » vers l’Occident, ensuite en devenant « un pays de transit » et se profilant actuellement comme un « pays d’immigration » en perspective. Cette tendance est reflétée par les politiques publiques adoptées dans le domaine depuis l’adhésion de la Bulgarie à l’Union européenne et reste très présente dans les débats quotidiens depuis la « crise des réfugiés syriens » de l’été 2013.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 121-130.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Femme, Violence, Travail social, Genre, Calais
Tenant compte des rapports sociaux de sexe dans notre étude des femmes migrantes seules, nous proposons une analyse de la migration des femmes dans un continuum des violences genrées (au quotidien, aussi bien dans la sphère privée que publique) au niveau transnational en nous basant sur les femmes migrantes rencontrées dans le camp de Calais.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 107-119.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Conditions de vie, Résistance, Militantisme, Calais
Dans le campement auto-établi de Calais se pensent des stratégies de résistance et de survie, des ruses inédites et des méthodes constamment réétudiées. Les identités se transforment, les représentations se réévaluent, les traditions se réinterprètent subtilement. Les personnes se doivent de repenser « du collectif » par une reproduction de comportements qui produisent des « règles ». Les actions comme les cadres auto-institués s’inscrivent incontestablement dans les champs du politique. À l’intérieur, de par les logiques de gestion qui s’y jouent, à l’extérieur de par les inquiétudes que crée l’existence de ces hors-lieux, et ce à tous niveaux de pouvoir.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 93-105.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Migration, Retour au pays, Décision, Crise économique, Espagne, Maroc
La crise économique en Espagne a particulièrement affecté la population immigrée, notamment les Marocains, principale nationalité extracommunautaire résidant en Espagne. Cependant, c’est seulement récemment, à partir de 2012, que l’on commence à constater une certaine réduction du nombre d’immigrants marocains en Espagne. Les migrations de retour présentent actuellement une plus grande complexité que par le passé. Autrement dit, le retour est conçu, très souvent, comme une partie intégrante du cycle migratoire, qui concerne aussi bien les lieux de départ que ceux d’accueil. Ceci a constitué nos bases de départ pour une étude empirique sur les migrations marocaines récentes de retour à cause de la crise économique en Espagne.
La vie quotidienne, les expériences liées à la diversité interculturelle, aux relations interpersonnelles (incluant les liens amicaux et amoureux), aux voyages et à l’apprentissage des langues sont, parmi d’autres, des dimensions importantes des séjours académiques internationaux. Ce texte porte sur les modalités de transition et de transformation vécues par des étudiants internationaux, à partir d’une étude de cas basée sur un entretien biographique. Le récit sélectionné met l’accent sur des dimensions personnelles, informelles, expérientielles et interculturelles des séjours académiques, tout en étant attentif aux enjeux et exigences académiques des stages ainsi qu’aux contraintes institutionnelles des universités. L’intérêt central de cet article porte sur la relation entre transitions et transformations, dans une perspective biographique et dynamique.
Un modèle prédictif de la participation et de la continuité de participation a été construit et testé dans deux pays (Belgique et Allemagne) auprès des jeunes autochtones et issus de l’immigration turque. Les questionnaires furent remplis par 1355 jeunes; 57,1 % à Liège (Belgique) et 42,9 % à Jena (Allemagne). La participation civique, et l’intention de continuer à participer, sont prédites par des motivations et des barrières, des normes sociales, l’exemple donné par la participation civique d’amis et de parents, l’intérêt et l’attention pour la politique, la confiance dans les institutions et, enfin, le sens de l’efficacité collective. Un tel ensemble de facteurs psychosociaux est à la base de la participation, au-delà des conditions
spécifiques qui caractérisent les pays et les jeunes issus de l’immigration turque dans ces pays.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 11-22.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Immigration-Interculturalité, Personne issue de l'immigration, Jeune, Participation, Vie politique, Vote, Discrimination, Identité, Âge, Bangladesh, Congo, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
Cet article concerne les liens entre classes d’âge, identité ethnique et la parti-
cipation civique et/ou politique parmi les jeunes de minorités ethniques vivant
dans le Grand Londres. De jeunes britanniques originaires du Bangladesh et du Congo, âgés de 16-17 et de 20-26 ans, ont participé à des focus-groupes qui ont été analysés de manière thématique. L’analyse a fait ressortir une série de thèmes communs entre les deux groupes ethniques, comme le phénomène de double discrimination à l’encontre des jeunes et son intériorisation, la perception par les jeunes de l’inefficacité institutionnelle, ainsi que l’importance du rôle social féminin. Les thèmes spécifiques à chaque groupe ethnique comprenaient les relations avec les autres pays européens, l’islamophobie, l’action individuelle et le rôle de la culture. Les implications sont discutées à un niveau individuel et social.
L’objectif général de ce travail est d’étudier les aspects psychologiques, sociaux et de risque psychopathologique liés au projet de procréation, à la maternité et aux soins prodigués aux enfants chez les femmes immigrées qui vivent dans la province de Pavie. On a soumis 55 femmes immigrées, entre la 28ème et la 32ème semaine de grossesse, à une entrevue semi-structurée comprenant six modules dont l’un s’inspire de l’IRMAG (Intervista per la Rappresentazioni Materne in Gravidanza) pour la section concernant la maternité qui étudie différentes dimensions des représentations de la femme relativement à son identité féminine et maternelle. Étant entendu que l’histoire de chaque femme migrante échappe à toute généralisation, nous pouvons toutefois affirmer qu’on retrouve un vécu de solitude et une charge de responsabilités amplifiée par l’expérience migratoire. Cette condition favorise l’apparition de vécus dépressifs qui ont une incidence sur la relation avec l’enfant, tant dans le présent que dans le futur.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 455-476.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfermement, Centre de rétention administrative, Étranger, Immigration, Illégalité, Sociologie, HISTOIRE, Association, Droits de l'homme, Réforme, 1975-2010
En mobilisant des sources de presse et archivistiques, cette contribution propose un retour socio-historique sur trois séquences « critiques » de réforme de la rétention des étrangers en France. Le rapprochement de ces trois périodes – les années 1975-1984, le seuil des années 2000, et enfin la période 2007-2010 – révèle en premier lieu l’institutionnalisation de la rétention, pratique policière informelle progressivement codifiée et amplifiée. Elle souligne surtout la configuration particulière dans laquelle s’inscrit l’institution à chacune de ses réformes : dès les années 1980, chaque centre accueille en effet des militants associatifs officiellement mandatés pour assister les étrangers, mais qui conservent également la faculté de dénoncer publiquement certaines situations observées sur le terrain. Chaque réforme de l’organisation des centres de rétention est alors simultanément l’occasion de réexaminer les conditions de l’expression légitime de cette critique et les formats qu’elle peut adopter. Mais l’existence de cette critique associative « instituée » tend également à modifier les conditions dans lesquelles ces réformes mêmes sont débattues, en élargissant l’arène de discussion à de nouveaux acteurs ou de nouvelles thématiques.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 16, n° 2, avril-juin 2015, pp. 191-201.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Expulsion, Peur, Clandestinité, Titre de séjour
Les expulsions de France des migrants maliens en situation irrégulière ne datent pas d’aujourd’hui, puisqu’en 1986, Charles Pasqua ministre de l’intérieur en a expulsé 101 par vol charter. Les expulsés sont restés trop longtemps dans l’anonymat sans que les chercheurs, notamment des sciences sociales ne s’intéressent à leurs vécus, raison pour laquelle, cet article se propose de leur donner la parole. Les sans-papiers maliens vivent dans la peur au quotidien d’une interpellation, voire une expulsion vers leur pays d’origine.