PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Elin Kvande, Berit Brandth, Johanna Lammi Taskula, et al.et al.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 122, janvier-juin 2016, pp. 1-139.
Mots clés : Enfance-Famille, Père, Paternité, Congé de paternité, Famille, Travail, Couple, Parents, Relation enfant-père, Coéducation, Famille monoparentale, Garde alternée, Représentation sociale, Travail ménager, Congé parental d'éducation, Statistiques, Prématurité, Europe, Norvège, Finlande, Portugal, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, France
L’adoption internationale est une question de société importante, entraînant l’apparition de nouvelles lois. La loi de 1976 autorise l’adoption pour des parents ayant des enfants biologiques. Parfois, il arrive que suite à une adoption, des couples « infertiles » donnent naissance à un enfant. Plus souvent, des familles qui ont déjà des enfants biologiques souhaitent adopter un enfant. Nous nous sommes intéressés aux familles réunissant enfants biologiques et adoptés. La filiation adoptive se distingue de la filiation biologique et l’étude de l’accès à la parentalité permet de comprendre le travail de filiation et les relations familiales. L’objectif est d’évaluer l’accès à la parentalité adoptive et ses répercussions familiales. Après une revue de la littérature regroupant les thèmes de l’adoption internationale, nous avons décrit le parcours de 5 familles. Une étude de l’attachement a permis d’évaluer la qualité des relations perçues par les enfants. Nos résultats montrent que ces familles fonctionnent bien. Les parents, ayant l’expérience de la parentalité, et les enfants déjà présents, facilitent l’intégration de l’enfant adopté. Les enfants, même adoptés après l’âge de 12 mois, ont développé un attachement sécure. Les différences au sein de chaque fratrie, concernant les relations d’attachement, sont modulées par l’histoire et les représentations de chacun. Toutefois, même si elles rapportent un vécu positif, ces familles ont rencontré des difficultés dans leur parcours. Il semble important de les aider afin de mieux les accompagner pour répondre aux besoins spécifiques des enfants adoptés.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 56, n° 3, juillet-septembre 2015, pp. 525-560.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption simple, HISTOIRE, Famille, Législation, Filiation, Famille recomposée, Droits de succession, 1900-2015, 19ème siècle
Parallèlement à l’adoption dite « plénière », il existe en France une adoption « simple », qui ajoute au lien de filiation de l’adopté avec sa famille d’origine un nouveau lien, supplémentaire. De nos jours, cette adoption consiste le plus souvent, pour un beau-parent sans enfant, à adopter son bel-enfant majeur, auquel il est attaché, pour lui transmettre son patrimoine. Or, cette adoption simple, mal connue des sociologues de la famille, est aujourd’hui plus fréquente que l’adoption plénière. En utilisant les statistiques historiques du ministère de la Justice sur l’adoption simple depuis le XIXe siècle, nous retraçons l’histoire de cette institution depuis son introduction en droit français en 1804. L’objectif est de mieux connaître ce qu’est l’adoption simple, mais aussi de comprendre les raisons de son essor depuis les années 1970 et ce que cela révèle des transformations sociodémographiques et culturelles de la famille sur le long terme.
L’objectif de cet article est d’analyser quelques aspects des relations économiques au sein des couples de même sexe, notamment du point de vue de l’organisation matérielle et financière. Quatre indicateurs ont été choisis pour approcher le type d’organisation adopté, mutualisation ou autonomie : l’existence d’un compte joint, l’acquisition ensemble du logement, l'acquisition ensemble d'un bien immobilier en dehors du logement, et l’intervention dans les comptes de son ou sa partenaire.
Ce travail porte sur la littérature américaine sur les violences conjugales. Plusieurs grandes enquêtes ont été menées par des chercheur-e-s aux orientations théoriques différentes (violences familiales versus violence contre les femmes), et les résultats de ces enquêtes ont fait l’objet de débats. Cette revue de littérature entend restituer ces débats – sur la symétrie de genre et la bidirectionnalité des violences, sur leur définition, sur leur étiologie, sur leur traitement pénal – afin de contribuer à la construction de l’objet « violences conjugales ». La réprobation que suscitent ces violences constitue un objet d’analyse en soi.