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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L’ess et le travail social : les nouvelles convergences entre deux conceptions de la solidarité

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 219-230.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Économie sociale et solidaire, Travail social, Solidarité, Professionnalisation, Politique sociale

Le travail social et l’économie sociale et solidaire sont nés de préoccupations semblables et affichent les mêmes finalités : favoriser la cohésion sociale dans une conception démocratique de la société, renforcer les formes de solidarité qui s’expriment déjà dans les relations entre les personnes. Cependant, ces deux approches se sont développées séparément, ont donné naissance à des dispositifs d’intervention distincts, ont suscité des conceptions différentes de la professionnalisation des acteurs, voire se sont adressés à des acteurs différents. Aujourd’hui, les convergences entre les deux approches de la solidarité se traduisent par une évolution des représentations dont les différents acteurs sont porteurs, par des initiatives et par des formations communes, mais aussi par de nouvelles orientations des politiques publiques.

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Du travail social à l’économie sociale et solidaire

Article de Jean Louis Laville

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 231-246.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Économie sociale et solidaire, Intervention sociale, Pluridisciplinarité

Les représentations de l’économie sociale et solidaire (ess) chez les travailleurs sociaux sont très contrastées. Certains s’en prévalent pour accélérer une évolution entrepreneuriale des structures qu’ils dirigent dans le secteur social et médico-social ; ils s’opposent à ceux qui y voient une managérialisation de l’action sociale. Mais d’autres encore considèrent que l’inscription dans l’ess peut faciliter l’évolution vers une plus grande participation des usagers, favorisant une démocratisation de l’intervention sociale.
Cette contribution cherche à expliquer cette confusion par le fait que l’ess est un compromis stratégique et politique. Cette alliance utile dans le rapport de forces avec les politiques publiques ne doit pas faire oublier l’existence de deux théories distinctes, celle de l’économie sociale et celle de l’économie solidaire. La référence implicite à l’une ou l’autre explique largement les différences qui s’expriment. Il importe donc de préciser les implications de chacune d’entre elles.

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Polyvalence de secteur : un modèle qui perdure en s’adaptant ?

Article de Lucienne Chibrac, Marie Paule Cols

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 247-259.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Polyvalence de secteur, Intervention sociale, Pratique professionnelle

Origines d’un mode d’organisation de l’action sociale et de l’intervention sociale : la polyvalence de secteur
La structuration de la polyvalence
L’organisation de la polyvalence
Les missions de la polyvalence
Polyvalence/spécialisation/partenariat
La question de l’encadrement
Les modes d’intervention de la polyvalence
Accompagnement individuel/travail collectif/développement social
Les démarches participatives/le pouvoir d’agir des personnes et des groupes accompagnés

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Etre solidaire. De qui, pour quoi ?

Article de Marie Claude Blais

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 13-25.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Solidarité, Concept, Morale, Approche historique

Cet article retrace le processus qui a permis à l’idée de « solidarité », née dans les milieux progressistes de la Restauration, de passer du champ des sciences naturelles et sociales vers la sphère politique. Ce transfert est l’œuvre d’un premier ministre radical de la IIIe République, Léon Bourgeois, qui, en 1896, formula une doctrine politique reposant sur les obligations générées par le fait irrécusable de l’interdépendance entre tous les hommes. Sous le nom de « solidarisme », il inventa ainsi un modèle à la fois social et libéral susceptible de s’opposer au libéralisme sans frein comme aux idées collectivistes montantes. C’est cette synthèse démocratico-libérale qui se cherche encore aujourd’hui à travers les politiques publiques de solidarité, au niveau national comme international.

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La solidarité par les droits et par l'engagement

Article de Brigitte Bouquet, Marcel Jaeger

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 7-246.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Solidarité, Exclusion sociale, Professionnalisation, Accessibilité, Militantisme, Accès aux droits

La solidarité est à la base de la construction d’une société. Elle est à la fois un lien fraternel et une valeur sociale qui unissent le destin de tous les hommes. Mais actuellement la solidarité par le droit est questionnée du fait de dispositifs complexes et cloisonnés, de réponses fractionnées, d’accompagnements sociaux souvent redondants… Ainsi, dans leur rapport Gouvernance des politiques de solidarité (décembre 2012), Michel Dinet et Michel Thierry ont proposé de passer de la « solidarité de droit » à la « solidarité d’engagement ». Celle-ci se manifeste sous différentes formes de « pratiques de réciprocité », de gouvernance collective. Cela rejoint l’économie sociale et solidaire, et montre une conjonction d’objectifs.

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L’engagement à l’épreuve d’un " faire"

Article de Pascal Nicolas Le Strat

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 125-134.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Militantisme, Expérimentation, Coopération, Empowerment, Quartier, Démocratie participative, Engagement, Dunkerque

L’engagement est la période contemporaine de l’« âge du faire ». C’est agir en situation, dans le moment présent, introduisant de nouvelles perspectives, ouvrant des interstices ou provoquant des bifurcations avec l’espoir de décaler ou décadrer un existant jugé intolérable. L’engagement se tient au cœur de l’expérience et, au cœur de cette conception démocratique, se développe une pratique du récit. Prenant l’exemple d’une zad, l’engagement est à la fois impliqué et impliquant, critique et contributif. Il s’incorpore dans des moments partagés à l’occasion d’une socialité de quartier, d’une expérience de co-création ou d’une coopération d’activité.

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La trajectoire politique de la notion de solidarité

Article de Malka Dubreu

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 41-56.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Approche historique, Solidarité, Socialisme, Libéralisme, Engagement

Cet article a pour objet d’analyser les variations de sens de la solidarité au prisme des politiques sociales et de se questionner sur la forme qu’elle est susceptible de prendre aujourd’hui.
En effet, l’étude de la trajectoire politique de la notion de solidarité offre un point de vue pertinent sur les transformations du modèle social français, modèle qu’elle n’a cessé d’imprégner. À l’origine, la solidarité se veut être une troisième voie entre socialisme et libéralisme : c’est cette troisième voie que les gouvernants de la IIIe République ont tenté de tracer avec l’élaboration des premières lois d’assistance et d’assurance. Confronté à la crise économique de 1929, ce modèle social s’est renouvelé durant la Seconde Guerre mondiale pour aboutir à la mise en place de l’État social, dont la forme est également un compromis, cette fois-ci entre socialisme humaniste et néolibéralisme. Ce nouveau modèle se heurte aujourd’hui au contexte économique, ce qui amène la notion de solidarité à être redéfinie par le législateur.

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Politiques de solidarité et lutte contre la pauvreté

Article de Dominique Giorgi

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 57-73.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Pauvreté, Solidarité, Insertion sociale, Politique sociale

La pauvreté apparaît comme un phénomène persistant en France, malgré le rôle amortisseur majeur de son système de protection sociale. La pauvreté a arrêté d’y décroître depuis le début des années 2010 et touche aujourd’hui davantage les jeunes adultes, les familles monoparentales, les enfants. L’ascenseur social semble en panne et les déterminismes sociaux et familiaux jouent un rôle central dans le phénomène de pauvreté et sa reproduction de génération en génération. Sans contester la nécessité d’une réparation des risques sociaux, il convient de compléter cette approche classique, en amont, par des politiques de solidarité préventives. Les politiques récentes en France, en particulier la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, sont ici replacées dans une perspective historique. Elles traduisent bien, d’abord, l’émergence d’un État d’investissement social, qui propose d’intervenir en amont pour égaliser les chances au niveau de la petite enfance et de l’enfance. La Stratégie entend également refondre le système de minima sociaux en un « revenu universel d’activité », parachevant ainsi les réflexions engagées depuis plusieurs années. Elle questionne l’équilibre entre droits et devoirs des bénéficiaires et entend renforcer les politiques d’accompagnement, jugées insuffisantes. L’État semble ainsi se repositionner en pilote et garant des politiques d’insertion, sollicitant par des conventions et incitations financières l’engagement des collectivités départementales. Les associations restent des partenaires essentiels des politiques d’inclusion sociale et les travailleurs sociaux sont sollicités dans un cadre d’accompagnement à « référent unique ».

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L’évolution complexe des politiques sociales de solidarité

Article de Brigitte Bouquet, Gaëlle Boul, Nabila Mouhoud

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 27-39.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Sécurité sociale, Solidarité, Approche historique, Collectivité territoriale

Les politiques sociales, ancrées dans le temps et l’espace, évoluant selon les périodes et les contextes, sont contingentes dans leurs fondements et variées dans leurs formes. La Sécurité sociale, pilier de la solidarité, met en œuvre une solidarité collective fondée sur la reconnaissance des droits et obligations de contribution. Les années 1960 et 1970, avec la crise économique, questionnent fortement ce modèle. Lors du tournant néolibéral des années 1980, il s’est agi de repenser l’État-providence pour le rendre plus efficace. Depuis les années 2000, l’engagement de l’État est revisité. Il s’intéresse au redéploiement de l’action politique à l’échelle des territoires départementaux, communaux, et s’interroge sur le rapport entre la multiplication des plans et leur spécificité au regard d’une action commune de solidarité. Ainsi, le changement d’échelle par les territoires crée à la fois un problème et l’opportunité d’une nouvelle gouvernance

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De la notion de solidarité à sa professionnalisation, l’emprise du genre dans cette histoire

Article de Cathy Bousquet

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 75-91.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Solidarité, Professionnalisation, Genre, Travail social, Approche historique, Citoyenneté

L’approche sociohistorique de l’émergence du travail social permet de situer ces interventions en même temps que les fondements de la démocratie en France, au moment de l’installation de la IIIe République et de l’État social, et de saisir l’indissociation entre histoire de la solidarité et histoire du travail social. Cette compréhension se double du repérage de la place du genre dans cette histoire, c’est-à-dire du système avec lequel les femmes de la période initiale – les fondatrices – ont dû composer et qui se reconduit. L’analyse ainsi produite réexamine de manière critique le cadre politique et professionnel de cette action publique et invite à un repositionnement collectif de ces interventions pour faire de la citoyenneté politique de toutes et tous le socle de leur conception dans une égalité de relation.

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