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Conclusion générale : questions politiques pour l’après-expérimental

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 233-238.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Politique sociale, SDF, Logement, Santé mentale, Innovation sociale, Recherche

Quelles leçons politiques tirer de ce « voyage » transatlantique qui puissent favoriser le passage du Housing First d’un statut d’expérimentation au statut de politique publique pérenne ? Un long chemin reste à parcourir pour mieux faire correspondre le dire et le faire, la carte et le territoire, le conjoncturel et le structurel. Examinons, pour conclure, quelques questions politiques enrochées sur ce chemin dont une meilleure connaissance devrait permettre à ceux qui souhaiteraient l’emprunter d’avancer d’un pas plus assuré.

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Clinique et Rétablissement ou clinique du rétablissement ?

Article de Thomas Bosetti

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 221-232.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement social, Formation professionnelle, Relation travailleur social-usager, Communication, Conduite d'entretien, France, Lille, Marseille, Paris, Toulouse

L’expérimentation « Un chez-soi d’abord » a permis d’implanter quatre équipes de suivi intensif orienté vers le rétablissement en France (Lille, Marseille, Paris et Toulouse). Cet article tente de rendre compte de l’appropriation par les membres de l’équipe marseillaise de la philosophie du rétablissement à travers des situations de visite à domicile. Il montre le souci des professionnels à soutenir le dialogue avec les usagers dans des moments où les symptômes psychiatriques interfèrent dans la relation d’aide. Il illustre l’effet pionnier qui a animé cette équipe et la nécessité de poursuivre la formation des accompagnants pour soutenir au mieux les trajectoires de rétablissement et les moments de crise.

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Chercheuse et/ou militante ? Une expérience de la recherche au sein du programme « Un chez-soi d’abord »

Article de Aurélie Tinland

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 201-210.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Témoignage, Chercheur, Logement, Santé, Lien social

Dans un article à la première personne, une actrice du programme « Un chez-soi d’abord » français témoigne de son implication à plusieurs niveaux : citoyen, scientifique et politique, pour s’interroger sur le dispositif inédit en France que constitue une des formes prises par la recherche : l’essai randomisé médical et social.
Quels ont été les enjeux éthiques et la manière dont les acteurs s’en sont emparés ? Comment le programme a-t-il mis en tension les liens entre science et politique ? Les approches scientifiques sont-elles a-politiques ? Protègent-elles de tout biais idéologique ? Est-ce finalement souhaitable ?
Au travers d’un cheminement chronologique allant des choix méthodologiques jusqu’aux résultats, l’auteure rend compte de son expérience pratique de l’impact de la recherche sur le réel.

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L’importation du programme UCSA en France : un choc culturel ?

Article de Pauline Rhenter

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 187-200.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Changement, Logement, Innovation sociale, Politique, Influence sociale

L’analyse proposée dans cet article caractérise divers aspects sur lesquels se cristallisent les croyances et les intérêts de catégories d’acteurs issus d’univers hétérogènes impliqués dans la mise en place du programme français « Un chez-soi d’abord ». Elle distingue le processus selon lequel des coalitions d’acteurs se forment, et les enjeux plus profonds d’un véritable changement dans l’action publique. Le « Un chez-soi d’abord » provoque un choc culturel résultant de deux caractéristiques propres au programme : la définition par la recherche des critères d’accès au logement et l’individualisation de l’accompagnement dans le logement issu de la valorisation du savoir d’expérience. Les critères qui donnent la priorité à l’accès au programme sont en même temps ceux qui sont considérés comme potentiellement à risque dans le système habituel. En voulant remédier à un paradoxe – les candidats au logement sont qualifiés à la fois comme prioritaires et à risque –, l’expérimentation reporte à plus tard la responsabilité collective de la définition des critères d’accès au logement mais fait peser immédiatement sur les équipes dédiées et leurs partenaires la gestion partagée d’une prise de risque, heureuse ou malheureuse.

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Genèse du « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 175-185.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, SDF, Psychiatrie, Santé mentale, Trouble bipolaire, Schizophrénie, Logement, Innovation sociale, France

L’expérimentation française est la plus importante des études européennes en termes d’effectif et la plus ambitieuse sur le plan de la recherche. Elle est fortement influencée par les études nord-américaines, et surtout canadiennes. L’intervention « Un chez-soi d’abord » a été pilotée sur le plan national par une délégation interministérielle : la Délégation interministérielle pour l’hébergement et l’accès au logement (DIHAL). L’expérimentation, qui s’est déroulée de 2011 à 2016, a eu pour objectif de permettre à des personnes vivant depuis longtemps dans la rue et ayant une pathologie psychiatrique dite sévère (schizophrénie ou trouble bipolaire) d’accéder directement à un logement ordinaire, sans obligation initiale de suivre un traitement ni d’être dans une démarche d’abstinence quant aux consommations de substances psychoactives, et à la condition d’être accompagnées selon des modalités spécifiques par une équipe médico-sociale.

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Housing First : le modèle finlandais

Article de Juha Kaakinen

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 167-174.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, SDF, Logement, Innovation sociale, Droits des usagers, Accompagnement social, Insertion sociale, Finlande

En Finlande, la diminution récente du sans-abrisme – et particulièrement du sans-abrisme chronique – est principalement due à la mise en place d’un programme national de lutte contre le sans-abrisme de longue durée (2008-2015) inspiré du modèle Housing First finlandais, dont les deux éléments-clés sont un appartement indépendant (avec contrat de location propre et assistance adéquate) et une permanence dans la durée des logements offerts. De fait, les abris et les foyers temporaires ont été transformés en unités de logement avec services de soutien. Bien que le logement dispersé reste l’option principale, différents types de logement sont proposés pour répondre aux besoins des personnes sans-abri. Si le Housing First finlandais revendique les mêmes principes fondamentaux que le modèle nord-américain, dans sa mise en œuvre pratique, il présente toutefois certaines différences. Par exemple, le soutien des locataires repose principalement sur la gestion intensive de cas et sur l’utilisation de services sociaux et de santé de droits communs.
L’exemple finlandais fait la démonstration que l’implémentation à l’échelle nationale du modèle Housing First doit avoir des effets systémiques, permettant de mettre un terme au sans-abrisme. Est ainsi pointé l’importance d’accéder à des logements abordables. Le Housing First doit être considéré comme un concept en évolution constante. Au vu de l’intérêt croissant que suscite ce type de programme, un partenariat à l’échelle européenne a été créé sous le nom de Housing First Europe Hub.

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Housing First au Portugal : un exemple de changement social

Article de José Ornelas, Teresa Duarte

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 137-150.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, SDF, Santé mentale, Changement, Accompagnement, Intervention sociale, Portugal, Lisbonne

Au Portugal, Housing First (Logement d’abord) retient de façon croissante l’attention de prestataires de services et d’organisations pour sans-abri, ainsi que celle de responsables politiques. Le premier programme a débuté en 2009, à Lisbonne, et est géré par l’Association pour l’étude et l’intégration psychosociale et une ONG, en collaboration avec des chercheurs de l’ispa-Institut universitaire. Le projet Casas primeiro était destiné à des sans-abri de longue durée, souffrant de problèmes de santé mentale et vivant dans des conditions extrêmement rudes. Le projet offrait aux gens un accès immédiat à des appartements indépendants et dispersés, loués via le marché immobilier privé, et proposait des services de soutien personnalisés, flexibles et axés sur les usagers. Le projet-pilote de deux ans a donné des résultats très positifs. Cet article expose les origines et la diffusion des idées de Housing First au Portugal. Il examine plus particulièrement la façon dont ce projet-pilote a influencé le changement du système du sans-abrisme au niveau municipal comme au niveau national. Sont décrits dans cet article les efforts de soutenabilité et les initiatives de diffusion visant à promouvoir les programmes de Housing First dans d’autres communautés, ainsi que la formation et les activités d’assistance technique. Sans oublier les développements récents sur le changement de politique sociale qui en découle.

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Housing First : une invitation à envisager la fin du sans-abrisme

Article de Coralie Buxant

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 125-136.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Insertion sociale, SDF, Santé mentale, Projet, Innovation sociale, Belgique

Oser le logement, immédiatement depuis la rue, avec des personnes sans-abri chroniques. Cela questionne. Et pourtant, ça marche ! Le logement devient alors l’outil d’insertion et de rétablissement. Accompagné de manière pluridisciplinaire et intensive, ce public très fragilisé impressionne par ses capacités à habiter.
Les pratiques Housing First, dédiées à ce public spécifique, ont été testées en Belgique. Pendant une période de trois ans, 141 personnes sans-abri fragiles ont ainsi été accompagnées en logement par des professionnels (de septembre 2013 à juin 2016). Par comparaison avec la situation des personnes sans-abri qui ont continué à fréquenter le système classique d’aide pendant cette période, les résultats sont sans appel : Housing First offre la sortie de rue la plus rapide et la plus durable.
Dans cet article, nous présentons le processus de construction de cette expérimentation, ses principaux résultats et enseignements, ainsi que la dynamique d’incubation d’innovations multiples dont elle a été et est toujours porteuse à l’échelle d’un État.

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Housing First en Europe : une double genèse

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 115-123.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, SDF, Pauvreté, Politique sociale, Logement, Déclaration universelle des droits de l'homme, Union Européenne, Belgique, Portugal, Espagne, Finlande

La « question sdf », en tant que problème public différencié de la lutte contre la pauvreté, commence à être portée par l’Union européenne au mitan des années 2000. Les temps deviennent plus durs. 900 000 personnes sans domicile fixe sont recensées en Europe selon les chiffres cités par la commissaire européenne Marianne Thyssen.
Face à un constat de chronicisation et de massification du sans-abrisme, le Parlement européen plaide pour une stratégie de résorption du sans-abrisme (déclarations d’avril 2008 et de décembre 2010). L’Union européenne est à la recherche de politiques dites innovantes et efficaces. Elle devient alors réceptive aux nombreuses expérimentations et données probantes déjà effectuées en Amérique du Nord. En outre, l’essai comparatif randomisé du programme canadien incluant 2 200 personnes (voir l’article précédent) donne encore plus de poids au modèle Housing first et le rend attractif pour une Europe en recherche de solutions, d’autant plus que les promoteurs américains insistent aussi sur la dimension du coût caractérisant ce type de programme.

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Expérimentation pionnière et monopoles professionnels. Les obstacles au partage du pouvoir décisionnel

Article de Baptiste Godrie

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 99-114.

Mots clés : Santé-Santé publique, SDF, Handicap mental, Toxicomanie, Participation, Usager, Pair aidant, Logement, Pauvreté, Enquête, Projet, Québec (Province du), Montréal

Cet article analyse les mécanismes de participation de personnes détentrices de savoirs expérientiels de différentes réalités, dont les problèmes de santé mentale, l’itinérance, la toxicomanie et la pauvreté, dans le projet Chez-soi Montréal (2009-2013). Cette analyse nous permet de caractériser leur rôle au sein du projet, dans et hors des comités dans lesquels elles siégeaient. Nous mettons l’accent sur l’idée de monopole professionnel pour expliquer l’implication relativement superficielle des pairs dans ce projet, ainsi que sur les facteurs ayant limité un plus grand partage du pouvoir décisionnel, pourtant souhaité par plusieurs acteurs au sein du projet. Ce faisant, par le biais de cette analyse, nous illustrons et mettons en contexte des enjeux qui se détachent de la littérature sur la participation d’usagers ou d’anciens usagers des services sociaux et de santé à des projets de recherche et d’intervention dans le domaine de la santé et des services sociaux.

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