PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Ivy Daure, Marion Bies, Frédéric Salaun
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 363, décembre 2018-janvier 2019, pp. 12-51.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Fratrie, Prise en charge, Approche systémique, Psychothérapie, Migration, Psychiatrie, Handicap, Placement, Maladie génétique
Certains systémiciens tels que Edith Tilmans-Ostyn et Muriel Meynckens-Fourez (1999) définissent la famille du point de vue de la fratrie, en indiquant qu’une famille est formée d’un couple avec au moins deux enfants ; dans le système couple avec un enfant, il manque des interactions importantes liées à la relation fraternelle, mais aussi entre les parents et les enfants, un parent et ses deux enfants, un enfant qui observe son parent ou ses parents faire parent avec un autre enfant, etc. Cette définition octroie à la fratrie une place très importante dans le système famille. Dans ce sens, nous devons comprendre l’importance de ces interactions pour la construction de notre personnalité, les modalités d’attachement et donc notre manière d’être en relation.
Dans les pays occidentaux, le pourcentage de jeunes atteints de dépression ne cesse d’augmenter. Parmi les processus thérapeutiques possibles, cet article s’intéresse à ceux qui incluent la famille, tels que le « Partage social des émotions » ou la thérapie familiale narrative. On transforme ainsi ce qui est parfois perçu comme la source du problème en un élément de la solution.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 363, décembre 2018-janvier 2019, pp. 74-77.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Maladie chronique, Souffrance psychique
Les patients douloureux chroniques questionnent la pratique. Comment les psychologues cliniciens les écoutent-ils ? Qu’écoutent-ils ? Que font-ils de la dimension de la douleur ? En se fondant sur deux études de cas, les auteures montrent comment l’expression de la douleur physique peut révéler des souffrances psychiques passées. Et comment, à l’inverse, l’écoute du corps, peut bloquer la pensée du patient. Un pari et un parcours surprenants.
Article de Marie Camille Genet, Bernard Golse, Emmanuel Devouche, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 215-232.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Maternité, État limite, Relation enfant-mère, Nourrisson, Attachement, Trouble de la personnalité
La maternité représente une véritable crise nécessitant un réaménagement des imagos maternelles au sein du processus de parentalité qui peut ébranler l’identité des mères déjà fragilisées par la pathologie borderline et impacter la qualité des comportements d’attachement de l’enfant à venir. Cet article restitue l’évaluation, à l’âge de 13 mois, des comportements d’attachement des bébés de mères présentant un trouble de personnalité borderline (TPB) ; celle-ci s’inscrit dans une recherche longitudinale prospective sur une cohorte de dyades mère-bébé incluant 14 mères TPB avec ou sans épisode(s) dépressif(s) et 13 mères « contrôle », sans troubles. La qualité des patterns d’attachement à 13 mois a été évaluée grâce à la « Situation Étrange » (Ainsworth et al., 1978) au sein d’une recherche visant plus largement à éclairer la manière dont ces comportements d’attachement s’ancrent dans la particularité des dysfonctionnements interactifs mère-bébé à 13 mois faisant l’objet d’autres publications. Selon nos résultats, les enfants du groupe « contrôle » sont en moyenne très constants dans l’expression de leurs comportements d’attachement, au cours de la « Situation Étrange ». Au contraire, les bébés du groupe TPB mettent en œuvre des comportements d’une grande variabilité qui constituerait une difficulté supplémentaire pour leurs mères pour anticiper leurs réactions. Nous avons ainsi observé plus de comportements d’attachement insécure et/ou désorganisé chez les enfants du groupe TPB. Les difficultés dans les comportements d’attachement amplifient les fragilités relationnelles mère-enfant déjà présentes.
Après plusieurs années, un infirmier retrouve une patiente bien connue des services de psychiatrie. Avec un regard neuf, créatif, il l'accompagne vers la construction d'un projet de vie adaptée à ses objectifs et ses ressources.
Dans la psychose, l'âge amène des modifications de l'expression clinique, tout en conservant le "noyau dur" des pathologies. Alors que, dès 60 ans, la plupart des psychotiques vieillissants sont orientés en Ehpad, quels sont leurs besoins spécifiques ? Comment faire cohabiter ces "jeunes" patients avec des résidents de plus de 85 ans, très dépendants physiquement et psychiquement ? Quels partenariats les équipes de psychiatrie peuvent-elles mettre en place avec les Ehpad ? Souvent oubliés des politiques publiques, ces patients bénéficient encore trop rarement de prises en charge cohérentes et adaptées.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 362, novembre 2018, pp. 52-55.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Expérience, Développement, Psychopathologie, Nourrisson, Enfant
Les avancées des neurosciences au cours des trente dernières années nous permettent de mieux appréhender le développement cérébral précoce. On sait aujourd’hui que cette période est cruciale pour le développement des bases du rapport au monde, à l’autre et à soi‑même. Cet article se penche sur l’une des perspectives psychothérapeutiques permises par ces découvertes : l’intégration du cycle de la vie (ICV).
Dans une perspective de rétablissement, la remédiation cognitive vise à améliorer durablement les processus cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale et métacognition), parfois lourdement impactés dans certaines pathologies psychiatriques. Son efficacité repose sur un cadre thérapeutique précis, adapté à chaque patient en fonction de ses capacités et de ses objectifs. Malgré son intérêt incontestable en termes de qualité de vie pour l'usager, elle reste insuffisamment développée sur le territoire. Repères théoriques et pratiques.
Article de Benoît Chalancon, Rémy Bation, Jocelyne Giontarelli, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 231, octobre 2018, pp. 16-20.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Manie, État dépressif, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Psychologie cognitive, Hospitalisation à domicile, Conjoint
Dans ce cas clinique, l'expression des TOC semble empêcher la personne de pouvoir accéder aux soins, et cela malgré la volonté d'aller mieux. Cet article retrace l'expérience d'une équipe mobile qui ouvre la voie à une infirmière diplômée en TTC en vue d'une intervention au domicile, le temps de réduire les troubles.