PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Esprit, n° 429, novembre 2016, pp. 100-114.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Démocratie, Droit international, Constitution, Citoyenneté, État, Conflit, Religion, Suisse
En 2009, le peuple suisse votait contre la construction de minarets. L’initiative citoyenne entrait pourtant en conflit avec le droit international et les valeurs de la Constitution fédérale. La rivalité de la souveraineté populaire avec l’État de droit a produit des dommages politiques importants.
Article de Yves Cartuyvels, Olivier Paye, Valérie Rosoux
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 305-369.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Justice-Délinquance, Génocide, Ethnie, Résilience, Empathie, Récit de vie, Rwanda, 1996-2016
Il y a un peu plus de 20 ans, le Rwanda était le théâtre d’un génocide meurtrier. Dans la relative indifférence de la communauté internationale, plus de 800000 personnes seront massacrées en raison de leur origine ethnique ou de leur refus de collaborer aux massacres. Ce dossier propose trois articles consacrés au processus de réconciliation après le génocide au Rwanda.
Article de Alice Titia Rizzi, Nora Bouaziz, Sophie Maley, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 5-47.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Interculturel, Ethnopsychanalyse, Enfant de migrant, Mutisme, Dessin, Culture, Anthropologie, COTE D'IVOIRE
ROBINSON, Les silences du cartographe. Monographie d’un enfant présentant un mutisme secondaire dans une famille migrante originaire de Côte d’Ivoire. À travers la monographie d’un enfant de parents migrants qui présente un mutisme secondaire, les auteurs proposent un regard original sur la prise en charge de ces enfants dits « singuliers ». Des théories étiologiques – culturelles, biomédicales ou psychopathologiques – donnent du sens à la singularité de ces enfants. La consultation transculturelle est un espace où ces différentes dimensions se tissent dans la co-construction d’un sens partagé permettant de mieux accueillir la singularité de ces enfants « venus d’ailleurs ». Dans une situation groupale, il est difficile pour tout enfant de prendre la parole. Le dispositif transculturel offre alors à l’enfant la possibilité de s’exprimer avec l’aide d’un cothérapeute qui l’accompagne dans le jeu, notamment le dessin. Objet médiateur, le dessin nous donne à voir l’évolution de la construction imaginaire de l’enfant alors qu’il se nourrit des paroles dites en séances. Ainsi, cette prise en charge a permis d’accompagner Robinson dans sa découverte du monde, comme le montrent ses dessins de cartes.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 241-268.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Immigré, Personne issue de l'immigration, Scolarité, Orientation scolaire, Enseignement supérieur, Histoire familiale, Enquête
Cette étude vise à renouveler la réflexion sur les aspirations scolaires des descendants d’immigrés en s’appuyant sur une description approfondie des configurations familiales et du cadre spatio-temporel dans lequel les individus ont migré. D’après l’enquête « Trajectoires et Origines » (Ined/INSEE, 2008) et à caractéristiques sociales et scolaires proches, les petits-enfants d’immigré.s scolarisés au lycée, majoritairement d’origine européenne, se caractérisent par une plus grande irrésolution que les enfants d’immigrés et les autres élèves face aux études longues. Nous montrons que les ressources liées à la position sociale des familles dans le pays d’origine rendent intelligibles les écarts observés entre enfants et petits-enfants d’immigré.s. La déception des parents de la deuxième génération quant à l’enseignement supérieur auquel beaucoup ont accédé à partir des années 1980 constitue par ailleurs une piste pour comprendre les hésitations des petits-enfants d’immigré.s. Le passé migratoire familial permet alors de caractériser plus finement les effets de l’origine sociale que ne le font les indicateurs usuels de profession et de diplôme des parents.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 142-153.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Polyhandicap, TED, Violence, Conte, Groupe thérapeutique, Interculturel, Enfant, Adolescent, Nouvelle Calédonie
Cet article est le fruit d’un travail collectif, celui d’un atelier « Contes » auprès de quatre enfants en situation de polyhandicap, âgés de 6 à 10 ans, présentant des troubles du comportement et des traits autistiques.
Nous abordons ce dispositif expérimental initié par des collègues océaniens désireux de montrer l’importance d’un contage plurilinguistique en langues kanak, ainsi qu’en wallisien et en français. L’usage de la langue maternelle en alternance avec d’autres a un effet de transmission familiale et générationnelle ainsi que des effets de contenance des comportements violents.
Ce bain plurilinguistique et le « holding » interculturel des professionnels permettent à ces enfants turbulents, étranges et parfois dérangeants de vivre une expérience bénéfique dans cet espace d’enveloppement psychique et physique.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 130, avril-juin 2016, pp. 11-100.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, MINEUR ETRANGER ISOLE, Immigration, Juridiction, Examen médical, Territoire, Accueil, Prise en charge, Éducateur spécialisé, ASE, Infirmier, MECS, Psychothérapie, Insertion professionnelle, FRANCE, ALLEMAGNE, ESPAGNE, MAYOTTE
Ils arrivent en France directement par avion, ou par les chemins terribles de l’immigration clandestine. Ils sont envoyés par leurs parents à une famille improbable, ou partent à l’aveugle dans l’espoir d’être mieux ici que là-bas, parfois ils ont perdu leurs parents au pays ou en chemin. Certains ont vécu des horreurs : guerre civile, sauvagerie des passeurs, vécus mortels des passages. D’autres arrivent en France au milieu de nœuds familiaux et culturels difficiles à comprendre. Sont-ils mineurs ? Ils savent le dire, et nos tests radiologiques aux critères périmés prétendent le savoir. Sont-ils absolument isolés ? Leur compte Facebook et leur téléphone permettent parfois d’en douter. Pourront-ils rester en France à leur majorité ? Entre télescopages de codes culturels et de langues, triche (légitime ?) sur les âges, les dates, les projets, comment comprendre quelque chose à cette galaxie obscure ? Et que faire avec ces jeunes ?