PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 11-17.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Famille, Liberté, Identité, Psychologie du développement, Relation enfant-parents, Soin, Éducation, Modèle parental
Qu’est-ce que la parentalité et comment se définit-elle aujourd’hui ? Quelles sont les questions que posent les évolutions liées aux nouveaux modes de procréation et aux différentes formes familiales ? Quels sont les impacts sur le développement psychique de l’enfant ?
La relation objectale au parent est, plus que jamais, centrale pour la construction de l’enfant et de son sentiment continu d’exister ; en effet, le sens et la cohérence de l’environnement sont aujourd’hui davantage portés par le désir parental que par l’organisation sociale.
Les mutations profondes que connaissent les sociétés occidentales affectent à tel point les façons de vivre en famille et les formes que celle-ci peut prendre que toute l’organisation antérieure se trouve remise en question. Apparaît de plus en plus clairement qu’être parent est une construction socio-psychique et non un donné biologique, et que les normes sociales et juridiques qui soutiennent la parentalité demandent à évoluer, d’une façon qui peut se révéler fondamentale. L’article essaie de décrire les conditions de cette évolution et les perspectives qu’elle dégage, tant au niveau des rapports parents-enfants que de la façon dont la société doit les réguler. Société confrontée à une complexification telle des situations parentales que la nécessité d’une refondation normative s’avère de plus en plus évidente, quelles que soient les résistances constatées.
Les modifications du modèle familial touchent à des domaines intimes qui sont de plus en plus sous le regard des intervenants psychosociaux. L’acquisition de nouvelles libertés individuelles a dès lors pour conséquence une inflexion de la toute-puissance narcissique parentale et une profonde mutation du modèle identitaire jusque-là inscrit dans un modèle identificatoire transgénérationnel qui obéissait à des règles immuables.
Cet article présente une consultation spécialisée dans l’adoption internationale privilégiant l’étude des premiers liens qui s’établissent entre l’enfant et ses parents. Les conditions de rencontre parents-enfant ont un intérêt particulier en raison du foisonnement des mouvements psychiques inconscients et conscients qui les traversent, mais également parce qu’elles portent les germes de la relation en devenir. L’article est construit autour de deux points de repères : la quête des origines, et l’accompagnement de la régression. Le soutien à l’établissement des premiers liens passe, presque inévitablement, par l’exploration attentive, prudente et délicate de ces deux dimensions.
À partir de son expérience au sein d’un « espace écoute parents », l’auteure, psychologue à l’École des parents et des éducateurs de Toulouse, présente les concepts qui lui permettent d’orienter par la psychanalyse une pratique de consultations ponctuelles et de proximité sociale et géographique, et d’appréhender les familles d’aujourd’hui, quelle qu’en soit la forme, toujours singulière. Des vignettes cliniques illustreront les effets de la parole et les mises au travail psychique qui peuvent en découler.
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 78-84.
Mots clés : Enfance-Famille, Rencontre, Pathologie, Justice, Maintien du lien, Relation enfant-parents
Qu’un parent bénéficie d’un suivi ou, parce qu’il est hospitalisé, de l’accompagnement d’un soignant à l’espace de rencontre, qu’il n’ait pas de prise en charge ou soit en rupture de soins, que la situation dépende du juge des enfants, d’une mesure AEMO, d’un placement en famille d’accueil mais aussi du juge aux affaires familiales, certains espaces de rencontre mettent en place pour ces parents des modalités d’accueil spécifiques ; d’autres prennent appui sur le collectif pour atténuer les effets de résonance. Il s’agira de témoigner de ces pratiques à partir de celle du premier espace créé : le Point rencontre de Bordeaux.
Article de Marie Rajablat, Vésiane de Truchis Ramière
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 85-91.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Parentalité, Psychiatrie infantile, Relation enfant-parents, Maintien du lien, Adolescent
L’unité Esquirol est une unité d’hospitalisation à temps complet pour enfants et adolescents. Notre travail inclut une juste et nécessaire proximité avec les familles. Pour ces jeunes patients, famille rime avec famille d’origine, famille recomposée, décomposée, adoption, famille d’accueil, services sociaux, etc. Alors comment transformer l’accueil de ces jeunes et leurs parents en une rencontre nouvelle et créatrice où chacun a une place et où la proximité des êtres devient moins insoutenable ?
Article de Jean Pierre Pesce, Isabelle Mathieu, Sydney Gaultier
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 71-77.
Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Accompagnement, Soutien à la parentalité, Parole, Environnement social, Famille
Sur l’initiative du SASEP, des parents évoquent leur expérience de ce dispositif d’accompagnement. Ce texte est construit sur la base de leurs paroles et retrace le parcours conjoint des parents et de leurs enfants. Les modalités de prise en charge du SASEP apparaîtront progressivement au travers de la représentation que les parents en donnent. L’ajustement d’une aide à la parentalité peut ainsi se soutenir de l’expression chez ces parents de leurs attentes et quelquefois de leur désarroi face à des professionnels qui ont pour tâche de les soutenir.
Paru dans la revue Empan, n° 100, décembre 2015, pp. 135-142.
Mots clés : Transmission, Migration, Altérité, Famille, Scolarisation, Relation enfant-parents
Cet article s'intéresse aux effets inattendus de l'école sur les liens que l'enfant entretient avec ses parents lorsque ceux-ci sont d'origine étrangère. Les auteurs interrogent les incidences de la scolarisation des enfants sur les rapports familiaux. Des exemples montrent que l'école peut être le lieu où les conflits psychiques vécus par les héritiers de la migration émergent. Un dispositif groupal visant à travailler ces conflits est également présenté. Il permet de comprendre pourquoi l'institution scolaire joue quelquefois le rôle de catalyseur des difficultés que peuvent rencontrer les familles en situation de migration.