PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Emmanuelle Jouet, Virginia Gratien, Aude Caria, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 212, septembre 2016, pp. 23-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Usager, Autonomie, Participation, Santé mentale, Concept, Folie, Projet thérapeutique, Projet de vie, Évaluation, Qualité de la vie, Équipe soignante, Estime de soi, Pouvoir, Empowerment
L'empowerment est un processus par lequel l'individu acquiert du "pouvoir d'agir". Pour l'usager en santé mentale, il reste particulièrement difficile de s'engager dans cette démarche de citoyenneté et d'autonomie. Du côté des soignants, il s'agit de repenser leur modèle de soin. Portées par cette dynamique, des équipes pionnières élaborent des outils pour soutenir concrètement l'empowerment.
Au cours des quarante dernières années, la vidéo est devenue un outil quasi quotidien pour la recherche et la clinique pédopsychiatriques. L’omniprésence des images en mouvement pose cependant des questions complexes d’un point de vue philosophique et historique : comment savoir ce qu’il se passe dans l’esprit du petit enfant ? En proposant une généalogie des images qui s’appuie à la fois sur l’histoire des sciences et sur l’histoire du cinéma, cet article tente de montrer comment serait née l’idée que l’observation vidéo pourrait permettre d’émettre des hypothèses sur ce que « pense » l’enfant. Les pratiques actuelles ont pour origine la conjonction de deux mouvements qui se développent à la fin du XIXe et au début du XXe siècles : l’essor des études sur l’enfant et l’intérêt scientifique croissant pour l’image en mouvement. Cette conjonction a contribué à l’émergence de deux traditions visuelles qui transmettent des conceptions culturelles sur l’enfant aujourd’hui encore et font dans ce sens partie de la construction d’une fiction sur l’esprit de l’enfant.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 342, novembre 2016, pp. 44-48.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Concept, Mécanisme de défense, Prise en charge, Psychothérapie
Le concept de dissociation traumatique a représenté une évolution majeure dans la compréhension des mécanismes à l’œuvre dans l’apparition d’un trauma. Aujourd’hui, la méthode de l’Intégration du cycle de vie (ICV) propose la prise en charge de cette dissociation en favorisant l’intégration de l’histoire traumatique et le développement d’une meilleure capacité de régulation émotionnelle.
La négociation des soins fait écho à l'idée que le patient doit avoir une place et un rôle accrus dans le champ de la santé. Traditionnellement, dans la relation soignant-soigné, le savoir appartenait au premier qui imposait ses décisions au second. Aujourd'hui, dans un contexte qui prône le malade comme acteur du soin, il faut s'assurer que la négociation ne soit pas un alibi humaniste. En psychiatrie, les soins sous contrainte et le déni de la pathologie rendent le soin négocié encore plus complexe. Pourtant, faute de négociation, la prise en charge est vouée à l'échec.
"L'isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours." Cette injonction du législateur reste une notion floue pour des soignants qui parfois "n'ont pas le choix". Le dernier recours, c'est n'utiliser ces mesures que quand une relation d'apaisement empathique a échoué, quand un traitement médicamenteux adapté n'a pas été accepté ou n'a pas apaisé le patient, quand les techniques de désescalade n'ont pas eu de résultat et quand une analyse clinique laisse penser que ces pratiques sont proportionnées à la gravité des troubles et aux risques encourus.
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 11-24.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Objet, Médiation, Groupe thérapeutique, Transfert, Symbolique, Sens
Pour les patients ne pouvant affronter la situation transférentielle individuelle ou groupale directe, le recours à des médiations s’avère nécessaire. On distingue les médiations trouvées-créées (marionnettes, conte, photographies) et les médiations à créer (peinture, modelage, théâtre). L’auteur, spécialiste des médiations thérapeutiques et des cliniques de la création, s’intéresse plus particulièrement ici aux thérapies groupales et montre comment, dans ces groupes spécifiques, il importe de repérer et d’analyser les fonctions de l’objet médiateur autour de la diffraction transférentielle. Sur le plan thérapeutique, il est important de travailler sur les liens entre paroles et actes afin de mettre en œuvre et de différencier les étapes de la symbolisation.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 55, n° 3, juillet-septembre 2016, pp. 171-176.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, Névrose, Psychopathologie, Schizophrénie, Trouble de la personnalité, Psychanalyse, État limite, Temps
Paru dans la revue Santé mentale, hors-série n° hors-série, août 2016, pp. 3-7.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, Approche clinique, Projet thérapeutique, Sport, Cyclisme
Au sein d'une unité de réhabilitation, plusieurs médiations sont proposées à Rémi, un patient d'une trentaine d'années qui souffre de troubles psychotiques. A partir d'une activité de VTT, il va s'ouvrir aux autres et acquérir des habiletés sociales, renforcer son estime de soi et son empowerment. L'auteur apporte un regard à la fois clinique et théorique sur l'activité physique en psychiatrie.
A l'issue d'une recherche sur les soins informels dans les soins infirmiers, qui a permis de repérer finement les fonctions des savoir faire ou savoir être des infirmiers en psychiatrie, l'auteur s'interroge sur la communication de ces éléments et sur leur transcription dans les pratiques. Elle expose comment elle réintègre ces résultats, en s'adressant de manière spécifique à des collègues expérimentés, aux étudiants en soins infirmiers et à des équipes de l'hôpital. Avec ce dernier groupe, elle réalise des temps d'immersion afin de leur faire des retours sur leur pratique.