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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Radicalisation et travail social. L'embarras des chercheurs et des professionnels

Article de Daniel Verba

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 16-27.

Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Concept, Recherche en sciences sociales, Intervention sociale, Protection de l'enfance

Depuis près de 20 ans, la notion de radicalisation a imposé aux travailleurs sociaux un nouveau vocabulaire dans le champ sémantique de
l’action sociale. Poussés par les pouvoirs publics à exercer une surveillance accrue sur les jeunes pour identifier les éventuels signes de radicalité, les professionnels oscillent entre une légitime préoccupation et une prudence éthique afin de ne pas dévoyer leurs missions de protection de l’enfance.

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Stratégies de civilité et individuation - émancipation

Article de Myriam Boyer, Patrice Braconnier, David Puaud

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 119-131.

Mots clés : Travail social : Métiers, Recherche-action, MJC, Jeune, Conscience de soi, Autonomie, Émancipation, Activité, Éducation populaire, Animation socioculturelle, Radicalisation

En 2016, le Pôle de recherche de l’IRTS Poitou-Charentes a réalisé une Recherche-Action-Formation (RAF) « Radicalisation et vivre ensemble » pour la Fédération régionale des Maisons des jeunes et de la culture. Les attentats de 2015 ont été particulièrement déstabilisants pour les professionnels de l’animation socioculturels. Dans le cadre de cette RAF, il s’agissait d’élaborer ensemble une réflexion autour de cette toile de fond collective. Un débat s’est rapidement instauré avec des animateurs socioculturels sur la mission d’éducation populaire des MJC. La question de la radicalisation leur apparaissait comme une réduction de cette mission et des valeurs dont elle est porteuse. Pour cet exercice d’évaluation de leurs activités dans ce sens, un cadre d’analyse leur a été proposé : le processus d’individuation au sens de Carl Gustav Jung. Ainsi s’est posée la question de la prise de conscience individuelle et collective et du processus de transmission des valeurs de l’Éducation populaire.

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Plus jamais ça. Intervention dans les familles au prise avec les radicalisations violentes

Article de Delphine Rideau

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 97-107.

Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Parents, Adolescent, Radicalisation, Prévention, Résilience, Réseau Virage, Grand Est

L’auteure présente une expérience professionnelle construite en équipe interdisciplinaire et en réseau d’acteurs de santé publique et de cohésion sociale. Elle pose dans un premier temps la question du pluriel des radicalisations violentes et du risque contreproductif de n’en traiter qu’une, dans un contexte de plus en plus fort de polarisation sociale. Ce contexte de polarisation de la société n’épargne pas les familles et communautés au sens large et peut lui-même produire des radicalisations. Il n’épargne pas non plus les professionnels et institutions, et plus largement l’ensemble des acteurs de la société. Pour tenter de répondre à cette problématique, l’auteure soumet un dispositif de co-intervention entre familles et professionnels au regard extérieur, et l’interroge en tant que dispositif de résilience collective.

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L'intervention sociale face à l'impératif sécuritaire. Système de défiance et colonisation du monde vécu

Article de Bruno Michon

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 41-56.

Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Travail social, Politique, Sécurité, Pratique professionnelle, Prévention, Confiance

L’auteur interroge les effets de la politique publique de lutte et de prévention contre la radicalisation dans le secteur de l’intervention sociale. Suite au discours d’Emmanuel Macron appelant à lutter contre le « séparatisme islamiste », l’auteur s’attache à comprendre les difficultés d’une politique faisant dialoguer grammaire sécuritaire et grammaire sociale. À partir d’une enquête de terrain de quatre ans s’appuyant sur la méthode de la participation observante et sur des entretiens semi-directifs, l’auteur propose une analyse du système de défiance généralisée générée par cette politique. La colonisation du travail social par la grammaire sécuritaire empêche les professionnels de l’intervention sociale d’accomplir leur mission. Pour conclure, l’auteur propose un changement de paradigme à partir du concept de « prévention des polarisations ».

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Pour une définition relationnelle des radicalités

Article de Romain Bertand

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 29-39.

Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Définition, Anthropologie, Prévention, Signalement, Élève

Depuis 2001 et en particulier depuis 2012 en France, la notion de « radicalisation » a pris une grande place à la fois dans la recherche en sciences humaines et dans le débat public. Dans le même temps, les nombreuses tentatives de définition mettent en lumière ses failles et ses paradoxes au point qu’il est devenu difficile de travailler sur cette thématique sans en désavouer préalablement les termes. Le présent article propose de traiter la question de la définition de la « radicalisation » à partir des logiques de désignation des « radicalisés » par leur environnement. Sur la base de situations accompagnées par un dispositif de prévention de la radicalisation, il enjoint à comprendre la « radicalisation » comme un loci de l’expérience dans l’optique d’une anthropologie politique du sensible.

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