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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La supervision un indice de bonne santé

Article de Sophie Detournay, Marie Claude Lacroix

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 109, octobre-novembre-décembre 2021, pp. 56-59.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail d'équipe, Supervision, Interaction, Belgique

Dans cet article, les auteures explorent la question du rôle que peut jouer la supervision pour favoriser, soutenir, stimuler le fonctionnement des équipes. Cette exploration passe par l’explicitation de deux termes : la supervision et l’équipe. C’est dans l’intersection entre l’équipe et une idée de ce qu’est la supervision que pourront émerger les demandes – des portes d’entrée à la supervision – et que prendra place l’intervention du superviseur. Leur propos s’appuie sur la pratique de supervision telle qu’elle s’est construite à Synergie depuis une vingtaine d’années.

Quand une crise institutionnelle secoue les équipes

Article de Michel Hanot

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 109, octobre-novembre-décembre 2021, pp. 46-50.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail d'équipe, Crise, Institution, Supervision, Projet d'établissement, Belgique

La vie institutionnelle est faite de continuité, de changements, de vagues et de creux. Parfois, survient une crise plus forte qui ébranle ses fondations, interroge sa mission, insécurise le personnel, divise les équipes, nécessite d’intervenir...

Une supervision est alors souvent nécessaire. Elle offre un regard extérieur, un cadre pour un espace de parole libérateur. Elle rouvre le livre de l’histoire institutionnelle, explore les non-dits qui brouillent les représentations et les relations interpersonnelles. Elle peut être clairement bousculante tout en suscitant un nouvel élan.

Les équipes dans le secteur médico-psycho-social

Article de Sophie Tortolano, Paul Jaumaux

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 109, octobre-novembre-décembre 2021, pp. 5-9.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail d'équipe, Dynamique de groupe, Supervision, Travail social

La dynamique d’équipe requiert toute une série d’éléments pour pouvoir se déployer, non sans obstacles, mais dans des conditions suffisamment bonnes que pour pouvoir travailler ensemble dans un but commun. A travers leur expérience d’intervenants et de superviseurs dans le milieu médico-psycho-social, les auteurs de cet article proposent d’établir les ingrédients d’un cadre institutionnel qui favorise le travail d’équipe, mais également d’analyser les défis, les enjeux et les obstacles que les travailleurs sociaux sont amenés à dépasser afin de former une équipe qui puisse répondre aux besoins de ses bénéficiaires.

Les émotions dans le travail social frein ou tremplin?

Article de Maël Virat, Roland Coenen, Philippe Gaberan, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 102, janvier-mars 2020.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Émotion, Accompagnement social, Souffrance psychique, Justice, Relation d'aide, Empathie, Usure professionnelle, Distance, Éducation spécialisée, Supervision, Écoute, Équipe, Médiation, Conflit, Déontologie

Dans leur métier relationnel, les travailleurs sociaux sont inexorablement traversés, animés, secoués par des émotions. Certaines sont positives, comme la joie d’avoir pu aider un usager à s’en sortir ou simplement d’avoir pu gagner sa confiance. D’autres peuvent s’avérer plus problématiques.

Accompagner des personnes en souffrance, en détresse, en danger, dans la provocation ou l’agressivité, ... génère inévitablement des ressentis. La tristesse, la peur, la colère, l’exaspération, le dégoût s’invitent. Parfois brutalement, parfois insidieusement, créant d’autant plus le malaise, le désarroi que ces affects renvoient à d’autres vécus, situations professionnelles similaires, histoires personnelles que l’on croyait avoir oubliées.

Pour que ces émotions, troublantes, stressantes, décourageantes, ne deviennent pas trop envahissantes, les professionnels développent des stratégies, conscientes ou non, pour les réguler, réduire leur intensité ou leur durée, et se mettre à l’abri.

Les institutions défendent, pour leur part, des normes émotionnelles qui peuvent différer en fonction des secteurs mais qui se rallient pour la plupart à ce prescrit commun de la "bonne distance", supposé garantir le professionnalisme des travailleurs sociaux, mais aussi les préserver, leur éviter le burnout, …

Et de se poser la question suivante : les émotions négatives seraient-elles nécessairement toxiques, ennemies, à risques ? N’y aurait-il pas plutôt intérêt à les inviter à s’exprimer, à les entendre, à les travailler plutôt que de vouloir les taire, les dissimuler de peur qu’elles envahissent la relation avec l’usager, la parasitent et, du même coup, provoquent chez l’aidant, malaise et épuisement ?

Dans les métiers de l’humain, on ne peut éviter les émotions, elles en font partie, en constituent le matériau. Il faut donc s’en saisir. Elles servent l’intuition, le feeling qui aide à créer la confiance avec l’usager. Elles sont le ferment qui fait dire au professionnel qu’il aime et croit à son métier, difficile mais combien humain. Elles nourrit sa motivation, sa persévérance à accompagner les précaires, les cassés, les marginalisés malgré les obstacles et à repérer en eux les potentialités que plus personne ne voit. Pour ces raisons et d’autres encore explorées dans ce dossier, d’aucuns en appellent à prôner, non pas la « bonne distance », mais la « bonne proximité » ou la « bonne présence », voire le savoir-aimer.