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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La recherche en promotion de la santé : l’étude de la Case de santé de Toulouse. Contribution à la structuration internationale du champ de la recherche en promotion de la santé

Article de Jean Charles Basson, Nadine Haschar Noé, Thierry Lang, et al.

Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 165-175.

Mots clés : Santé-Santé publique, Recherche, Éducation à la santé, Santé, Inégalité, Accès aux soins, Accès aux droits, Innovation sociale, Participation, Médiation, Expérimentation, Changement social, Toulouse

Il s’agit de présenter les principes et les pratiques de la recherche en promotion de la santé, fondée sur une méthode partenariale et collaborative, consacrée aux expérimentations en santé à visée de changement social, basée sur une démarche interdisciplinaire et tournée vers trois domaines : la participation, la médiation et l’innovation sociales. Ces principes sont soumis à l’épreuve de l’étude des process de réduction des inégalités sociales de santé tels que les conçoit et pratique la Case de santé de Toulouse, visant à faciliter l’accès des plus démunis aux droits, à la prévention et aux soins et à renforcer leur autonomie et capacités d’agir en santé.

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Les anciens comme « experts » : enjeux de la reconnaissance éprouvée des savoirs d’expérience des malades en santé

Article de Philippe Terral

Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 36-43.

Mots clés : Santé-Santé publique, Éducation à la santé, Expérience, Expertise, Participation, Cancer, Coopération, Équipe soignante, Malade, Inégalité, Démocratie

En prenant pour terrain d’enquête un atelier réunissant des soignants et des « anciens » patients pour co-construire un programme d’ETP (éducation thérapeutique du patient) concernant la prise d’anti-cancéreux oraux (ACO) associé à une recherche interventionnelle avec une équipe de chercheurs en sciences sociales, cet article étudie les modes concrets de mobilisation de l’expertise des « anciens ». Nous montrons que tous les profils d’« anciens » ne sont pas impliqués dans ce dispositif participatif du fait de processus de sélection du dispositif ou d’auto-sélection des patients eux-mêmes. Puis nous insistons sur le décalage entre l’affichage de ces objectifs collaboratifs et leur mise en œuvre concrète, souvent plus laborieuse. L’analyse relève ensuite l’importance de quelques compétences sociocognitives partagées nécessaires à la mise en place de coordination permettant de persévérer dans les objectifs de co-construction. Au final, en considérant la question de l’expertise des « anciens », cette enquête interroge les liens entre inégalités épistémiques et inégalités sociales ou, pour le dire autrement, entre savoirs et démocratie.

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Gérer et utiliser les asymétries relationnelles en éducation thérapeutique du patient : la coordination soignants-patients dans la conception d’un programme d’éducation thérapeutique en oncologie

Article de Charlotte Bruneau, Jean Paul Génolini, Philippe Terral

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 143-163.

Mots clés : Santé-Santé publique, Éducation à la santé, Relation soignant-soigné, Coordination, Cancer, Coopération, Outil, Savoir, Pouvoir

Cet article étudie la façon dont sont gérés des effets de hiérarchie médicale entre professionnels de santé et patients par deux soignantes pilotes d’un projet de coconstruction d’un outil d’éducation thérapeutique en lien avec l’usage d’anticancéreux oraux. Nous observons comment les processus par lesquels les coordinations médecins-patients mises en œuvre par les pilotes permettent de répondre à un paradoxe consistant à produire une relation symétrique dans un contexte fondamentalement asymétrique. La recherche s’appuie sur une enquête qualitative constituée d’entretiens (10) et d’observations menées sur une recherche interventionnelle. Nous montrons comment les pilotes du projet œuvrent à favoriser cette coordination par la sélection de profils et de compétences d’usagers appropriés. Par différents modes de sélection des usagers et d’encadrement des ateliers de coconstruction, ils tentent de minorer l’asymétrie relationnelle médecin-patient pour faire évoluer le rapport au savoir des divers protagonistes et les rapports de force historiquement marqués par la domination médicale. Du point de vue des pilotes, ceci favorise l’émergence de patients partenaires et experts, et produit des effets de coformation entre les participants à la construction du programme d’éducation thérapeutique.

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Développer une science des solutions pour les interventions en santé en France : les RISP, un espace intermédiaire de pluralisation des expertises

Article de Philippe Terral

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 53-72.

Mots clés : Santé-Santé publique, Recherche, Pouvoir, Savoir, Sciences humaines et sociales, Expertise, Santé publique, Éducation à la santé

En prenant pour terrain d’enquête les recherches interventionnelles en santé des populations (RISP), un domaine de recherche émergeant dans le secteur de la santé en France, cette contribution se propose de considérer divers jeux d’acteurs et d’arguments, de pouvoir et de savoir qui accompagnent son développement. Nous montrons que ce nouvel espace intermédiaire, entre l’expérimentalisme et les sciences humaines et sociales, œuvre à une pluralisation des expertises en santé pour une meilleure prise en compte de la singularité des contextes des interventions, de la transférabilité des connaissances. Il met également en avant la volonté de renforcer les collaborations entre chercheurs et « acteurs de terrain ». Nous soulignons toutefois combien ces deux grands principes donnent lieu à des appréhensions et à des positionnements différents rendant compte d’approches différenciées des recherches interventionnelles en France. L’enquête se base sur trois grands types de données : des observations ethnographiques de RISP ainsi que des congrès et réunions de groupes d’experts produisant des réflexions sur ce type de recherches, des analyses d’écrits (articles, rapports, lettres d’information…) sur les RISP et des entretiens (14) avec les principaux experts du domaine.

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Gouverner par la prévention : une gestion néolibérale de la santé sexuelle

Article de Théo Sabadel

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 113-129.

Mots clés : Santé-Santé publique, Prévention sanitaire, IST, Politique sanitaire, Santé, Sexualité, Réduction des risques, Sida, Préservatif, Éducation à la santé, Outil, Représentation sociale, Humour, Information

Cet article se propose d’analyser les évolutions qu’a connues la prévention contre le VIH/sida et les IST à travers l’inscription à l’agenda politique de la Stratégie nationale de santé sexuelle et des dispositifs de la prévention « diversifiée ». À partir des campagnes de prévention diffusées entre 2010 et 2018 par les principaux organismes de lutte contre le VIH (INPES/Santé publique France, AIDES), il s’agira d’examiner les changements discursifs qui apparaissent à partir de l’année 2015 pour comprendre de quelle rationalité politique ils relèvent et dans quelle mesure ils donnent à voir, dans le champ de la prévention, une approche renouvelée du « gouvernement des conduites ». Ce dernier repose sur le façonnement d’un cadre préventif particulier et sur une politique du sujet rationnel et autonome, caractéristiques de la biopolitique contemporaine que Michel Foucault reliait au néolibéralisme. Cette « conduite des conduites », à travers la rationalisation des pratiques, crée et promeut un certain sujet néolibéral, acteur de sa santé par l’autocontrainte, proactif et adaptable aux évolutions de l’action publique sur la « santé sexuelle ».

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« Ces patients qui ne font pas ce qu’il faut ». Étude des impacts de la moralité sanitaire dans la prise en charge des corps malades en cancérologie

Article de Aurore Loretti

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 33-49.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé publique, Corps, Cancer, Morale, Comportement, Norme, Prise en charge, Prévention sanitaire, Responsabilité, Classe sociale, Éducation à la santé, Stigmatisation, Individualisation, Conditions de vie, Représentation sociale, Conduite à risque, Relation soignant-soigné

La santé publique s’intéresse de manière croissante aux comportements individuels. De plus en plus d’interventions visent à favoriser des « conduites vertueuses » et à transformer les comportements. Si ces politiques sont considérées comme éthiquement justifiées parce qu’elles agissent pour le « mieux-être » de la population, elles font aussi l’objet de critiques liées à leur normativité et certains chercheurs ont pu décrire la santé publique comme une entreprise de moralisation des comportements de santé. À partir d’une enquête par observations et entretiens portant sur la prise en charge de patients atteints de cancers, cet article propose de traiter des conséquences pratiques de la moralité sanitaire en cancérologie. Plus précisément, nous nous intéresserons à la réception des normes de « bonne gestion » de son corps par les patients et les soignants, puis nous nous pencherons sur leur traduction dans la prise en charge des corps malades.

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