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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Etude rétrospective et comparative de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité d’une unité d’urgence pédopsychiatrique

Article de E. Chevalier, S. Brenek, F. Medjkane, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 1, janvier 2023, pp. 35-43.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Urgence médicale, Traitement médical, Analyse comparative, Suicide, Protection de l'enfance, Confinement, Lille

Le but de la présente étude est de questionner les conséquences de la crise sanitaire sur le plan psychologique en population pédiatrique, à travers une analyse des variations des données d’activité d’un service de consultations d’urgences pédopsychiatriques.
Le travail réalisé est une étude épidémiologique observationnelle rétrospective et comparative reposant sur une analyse des données d’activité d’une consultation d’urgences pédopsychiatriques du centre hospitalo-universitaire de Lille. Les données recueillies sur la période contemporaine aux mesures de restrictions sociales du 17 mars 2020 au 19 mai 2021 ainsi que celles recueillies après la levée de ces mesures du 19 mai 2021 au 31 mai 2022 ont été comparées à l’activité sur ce même dispositif sur les périodes équivalentes entre le 1er janvier 2017 et 17 mars 2020. Des comparaisons centrées sur les 3 périodes de confinement ont également été réalisées. Tout patient entre 0 et 18 ans pris en charge sur la consultation d’urgence était inclus dans cette étude.
Une augmentation significative des prescriptions médicamenteuses et consultations pour idées suicidaires était observée pendant mais aussi à distance des mesures de restrictions sociales. Le premier confinement était quant à lui marqué par une baisse importante du nombre de consultations et une augmentation significative de la rédaction d’écrits judiciaires.
Ces résultats étaient donc en faveur d’une augmentation de la suicidalité en population pédiatrique pendant et après levée des mesures de restrictions sociales, mais aussi d’une augmentation des situations relevant de la protection de l’enfance au cours du 1er confinement. La hausse significative des prescriptions médicamenteuses à l’issue des consultations discordante avec la hausse plus modeste des hospitalisations laissait présager une inadéquation entre besoins et capacités d’accueil en hospitalisation.
Un impact de la crise sanitaire a donc pu être observé sur l’activité d’une consultation d’urgence pédopsychiatrique pendant, mais aussi à distance de la levée des mesures de restrictions sociales. Cela souligne l’importance de ne pas limiter la recherche aux périodes de confinements, ainsi que la question de la réversibilité des variations observées pour la génération considérée.

Harcèlement scolaire et/ou bouc émissaire ? Une étude de cas en cours d’éducation physique et sportive

Article de Adeline Bouchet, Alix Garnier, Olivier Vors

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 2, juin 2018.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Harcèlement moral, Bouc émissaire, Concept, Analyse comparative, Sociologie, Victime, Élève, Violence, École, EPS, Étude de cas

L’originalité de cet article s’inscrit dans la différentiation des phénomènes de harcèlement scolaire et bouc émissaire au sein même de la classe. Cette étude de cas a pour but d’étudier in situ les processus victimaires à l’œuvre auprès d’un élève, Younes, au sein des cours d’éducation physique et sportive (EPS). Selon un ancrage situé de l’action, nous décrivons et analysons les faits de violence et leurs significations pour les acteurs. Les résultats montrent que la victime de harcèlement scolaire subit de nombreux actes de violences, tant physiques que psychologiques. De plus, cette analyse met en évidence que la victime de harcèlement peut aussi être un bouc émissaire en acceptant, de manière inconsciente, d’entrer dans un processus de dépersonnalisation.

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L'hyperactivité, entre biologie et culture : les variations géographiques, temporelles et culturelles du trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité

Article de Hélène Lazaratou, Bernard Golse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 179-198.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hyperactivité, Diagnostic, Concept, Analyse comparative, Culture, Interculturel

Après avoir évoqué les limites de la nosographie dans le champ de la pathologie mentale et les fondements épistémologiques des différents modèles étiologiques de l’hyperactivité, les auteurs abordent brièvement l’histoire du concept même d’hyperactivité au regard des dernières éditions du DSM (DSM-III, DSM-IV et DSM5) en soulignant l’ambiguïté des critères diagnostiques. Après quoi, ils effectuent une revue de la littérature en montrant les différences qui existent selon les lieux et les époques quant à la prévalence de cette pathologie particulière, avant de recenser un certain nombre de travaux centrés soit sur le diagnostic, soit sur le traitement, et qui montrent de grandes divergences en fonction du contexte culturel. Le concept d’hyperactivité serait-il, alors, un choix de société ?

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Une envie de vivre noyée dans la souffrance : analyse des appels d'urgence en situation de crise suicidaire

Article de Mélania Andronicos, Jacques Besson, Monique Seguin

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 56, n° 1, janvier-mars 2017, pp. 54-65.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement de la personne et identité, Souffrance psychique, Suicide, Urgence, Télécommunication, Technologie de l'information et de la communication, Analyse comparative, Langage

Le but de cette étude est de contribuer à la compréhension du dépistage du comportement suicidaire dans un contexte d’appel d’urgence. Pour mener à bien ce travail, nous avons procédé à l’analyse d’appels téléphoniques de personnes suicidaires ayant eu recours à un centre d’appels d’urgence psychiatrique. Sur la totalité des 2 521 appels psychiatriques répertoriés au cours d’une année, seuls les contacts directs avec les personnes en crise suicidaire ont été retenus pour la retranscription. Au total, 102 appels répondaient aux critères de sélection et ont été pris en compte dans l’analyse. Les résultats de notre étude font ressortir la complexité de l’acte suicidaire et légitiment l’hypothèse que les outils prédictifs peuvent avoir une certaine efficacité dans l’analyse des facteurs de risque. Ils ne permettent cependant pas d’obtenir le niveau de précision nécessaire pour l’analyse de l’urgence et de la dangerosité.

La paranoïa et l'enfant, de la psychiatrie adulte à la psychiatrie de l'enfant : la paranoïa, un concept fructueux

Article de Yann Craus, Bernard Golse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 475-536.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Paranoïa, Enfant, Psychiatrie infantile, Psychose, Concept, Approche clinique, HISTORIQUE, Théorie, Analyse comparative

Absente de la littérature pédopsychiatrique et des classifications internationales contemporaines en psychiatrie adulte, l’entité paranoïa mérite une attention particulière en psychiatrie de l’enfant. Une étude épistémologique élargie, convoquant histoire de la psychiatrie et réflexion critique sur l’évolution des concepts cliniques, relève l’intérêt de conserver une place de choix à la paranoïa dans la poursuite des efforts pour comprendre les pathologies psychotiques. À partir de l’époque moderne de la psychiatrie, le concept clinique de paranoïa a attendu tout le XIXe siècle avant de trouver sa forme achevée dans la conception de Kraepelin au sein de son 6ème traité. Dès le début de son étude des maladies mentales dans les années 1930, Lacan lui a donné une place centrale dans le champ des pathologies psychotiques, avec une première tentative d’articulation entre la clinique classique et les débuts de la psychanalyse. Promue troisième entité par Kraepelin aux côtés d’une part de la démence précoce devenue par approximation schizophrénie, et d’autre part de la psychose maniaco-dépressive devenue plus largement bipolarité, la paranoïa entretient des liens étroits de chevauchements et de fines distinctions avec ces deux mastodontes, sans leur être réductible. Ses accointances ne s’arrêtent pas aux pathologies psychotiques : les pathologies de l’humeur les débordent largement, et des traits de caractère ou de personnalité lui sont directement affiliés. À la manière d’une trame distendue invisible, elle infiltre l’ensemble de l’édifice classificatoire. La lecture critique des classiques et des nosographies fait correspondre effacement de l’entité paranoïa, abandon des références psychanalytiques pour aborder les troubles mentaux et avènement des sciences cognitives. Or la pédopsychiatrie semble résister à cette évolution. Quid de la paranoïa en psychiatrie de l’enfant ? Questionner, à partir d’un cas, ce concept clinique au sein du développement de l’enfant tente de contribuer à la compréhension des premiers mouvements de la vie psychique, à la suite des hypothèses de Melanie Klein ainsi que des élaborations de Bernard Golse et René Roussillon à propos de la naissance de l’objet.

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