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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Les homicides volontaires de personnes sans-domicile : une population vulnérable surexposée

Article de Keltoume Larchet, Aurélien Langlade

Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 140-149.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Violence, Homicide, Vulnérabilité, Risque, Mortalité

Les personnes sans-domicile meurent plus tôt et plus violemment que le reste de la population. L’analyse des homicides volontaires subis spécifiquement par ces personnes fournit deux enseignements principaux. Elles sont surexposées aux homicides volontaires en comparaison du reste de la population. Et, en prêtant attention aux circonstances de ces homicides, on constate qu’ils ont moins tendance à être résolus que le reste des homicides et qu’ils impliquent des mis en cause plus fréquemment sans-domicile.

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Le sans-domicilisme. Réflexion sur les catégories de l’exclusion du logement

Article de Marie Loison

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 29-50.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Exclusion sociale, Logement, Recherche, Sociologie

L’absence de logement « à soi » n’est pas simple à définir et les sans-domicile forment une population hétérogène et fluctuante. La grande diversité de leurs trajectoires et de leurs situations résidentielles rend difficiles l’appréhension et la qualification du phénomène d’exclusion du logement. En France, depuis les travaux pionniers des années 1990 et jusqu’à aujourd’hui, différentes catégorisations ont été produites mais elles sont souvent méconnues et les mots employés génèrent des confusions ayant parfois des conséquences problématiques dans la mise en œuvre des politiques publiques à destination des populations concernées. Cette contribution propose d’ouvrir le débat en présentant le terme « sans-abrisme » comme une synecdoque du néologisme « sans-domicilisme ». Elle défend l’idée selon laquelle l’usage de ce dernier terme permet davantage d’éviter les confusions et la reproduction des idées reçues sur ces populations, de mieux prendre en compte les trajectoires spécifiques de certaines catégories de population exclues du logement et de mieux traduire le terme anglo-saxon homelessness (qui est aujourd’hui le plus souvent traduit par « sans-abrisme »). Ce faisant, il pourrait contribuer à la (re)constitution d’un champ de recherche français plus unifié sur cette question et à un meilleur dialogue entre recherche et action publique.

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Insérer les personnes sans abri par le travail. Un dispositif aux prises avec les catégories de " sans-domicile " et " sans-abri "

Article de Louise Lacoste

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 225-245.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Insertion professionnelle, Logement social, Recrutement, Association, Vulnérabilité, Accompagnement social, Classification

Le dispositif « Premières Heures » parisien vise le retour à l’emploi des personnes sans abri, par l’intermédiaire de la reprise progressive d’une activité économique. De ce fait, le dispositif s’est construit à partir d’une distinction opérée entre « sans-abri » et « sans-domicile ». Alors que la première catégorie – visée par le dispositif – correspond à celle des personnes dormant dans un lieu non prévu pour l’habitation, la seconde concerne les individus déjà stabilisés en matière d’hébergement (soit hébergés dans un centre d’urgence ou de réinsertion sociale) et pouvant a priori intégrer directement le marché du travail ordinaire. Pourtant, l’analyse des débats interassociatifs et des pratiques de recrutement pour le dispositif invite à interroger cette différenciation entre les personnes à la rue qui seraient plus vulnérables et celles en hébergement social qui seraient plus stabilisées dans leur parcours.

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De l’asile de nuit à l’urgence sociale. Professionnalisation et rationalisation en tension du caritatif dans l’action publique : La Mie de Pain (décennies 1980-2010)

Article de Mauricio Aranda

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 183-204.

Mots clés : Lien social-Précarité, Association caritative, Hébergement temporaire, Accueil d'urgence, Urgence sociale, SDF, Nuit, Compétence, Bénévolat, Professionnalisation, Enquête

La politique d’urgence sociale visant les personnes sans abri prend appui sur des initiatives caritatives qui, en partie, lui préexistent. Ainsi, jusqu’aux années 1980, les gestionnaires associatifs d’asiles de nuit organisent leur secours ponctuel de manière autonome, voire en se distinguant des pouvoirs publics. Comment ces associations caritatives ont-elles pu alors intégrer le volet de « solidarité nationale » de l’État social ? Pour y répondre, cet article propose de s’intéresser au cas de La Mie de Pain, œuvre confessionnelle, séculaire et centrale dans ce type d’assistance. En s’appuyant sur une enquête d’archives et de terrain, cette contribution montre comment son incorporation à la politique d’urgence sociale est rendue possible – non sans tensions – par une professionnalisation de ses membres, ainsi que par une rationalisation de ses pratiques. Ces processus sont amenés par des relations d’interdépendance qui vont crescendo avec les pouvoirs publics. Ils se traduisent dans l’association par des mécanismes de renouvellement, mais aussi de conservation, de son personnel et de ses manières d’héberger. Plus largement, l’article donne à réfléchir sur ce que la participation aux affaires sociales fait aux œuvres caritatives dans un contexte de métamorphoses du monde associatif.

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L’hébergement d’urgence à l’épreuve de la pandémie. Enquête sur les reconfigurations d’un dispositif de mise à l’abri hivernal

Article de Marine Maurin, Gabriel Uribelarrea, Cédric Verbeck

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 205-223.

Mots clés : Lien social-Précarité, Épidémie, Accueil d'urgence, Urgence sociale, Santé, Enquête, Hébergement temporaire, Lycée, SDF, Covid-19

Cet article analyse les transformations de l’hébergement d’urgence dans le cadre de la pandémie du Covid-19 et les épreuves qu’elles ont engendrées pour les professionnels et les personnes qui y sont hébergées. À partir d’une enquête de terrain conduite dès le premier confinement en mars 2020 et prolongée jusqu’en mars 2022, nous documentons comment un dispositif de « mise à l’abri hivernal » a fait l’objet de reconfigurations afin de mettre en application les mesures de « confinement » et de « distanciation sociale ». Alors que la promiscuité de ce type d’hébergement est déjà connue, nous montrons que celle-ci est désormais cadrée comme un problème sanitaire. Ce nouveau cadrage engendre des pratiques d’espacements et de déplacements de personnes vers d’autres habitats précaires, dont l’internat d’un lycée. En décrivant ces espacements et déplacements des personnes hébergées, l’enquête montre comment la crise sanitaire a finalement contribué à renforcer l’intensité de deux épreuves typiques de l’urgence sociale : celle du déplacement contraint des individus considérés sans attaches et celle du caractère temporaire et précaire des habitats proposés.

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Jeunes à la rue usagers de drogues : se construire des territoires existentiels

Article de Caroline Loth, Nina Tissot

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 131-151.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Jeune, Addiction, Toxicomanie, Sociabilité, Territoire, Cohabitation, Travail social, Errance, Marginalité, Drogue

Des jeunes usagers de drogues à la rue à Lyon occupent l’espace public, y construisent des abris, y font la manche, consomment des produits psychoactifs, s’inscrivent dans un réseau de relations sociales, et ainsi développent des aptitudes à habiter et à cohabiter dans la ville. En marge – ou en plein cœur ? – de celle-ci, ils génèrent ainsi des territoires physiques et existentiels bien loin du concept d’errance qui les définit souvent dans l’action sociale et politique. À partir d’une recherche conduite à divers moments et dans différents cadres (interventions en travail social, études en anthropologie, ethnographies pour un observatoire de recherche), nous souhaitons ici restituer l’épaisseur des modalités d’être à la ville de ces jeunes. L’article rend compte de leurs compétences urbaines manifestes, que les usages de drogues conditionnent nécessairement, et ainsi de leurs existences éminemment politiques dans la ville.

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Entre aides et entraides. Enquête sur les expédients alimentaires de trois personnes immigrées sans-domicile

Article de Paolo Renoux

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 109-130.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Immigré, Aide alimentaire, Budget, Conditions de vie, Alimentation, Autonomie, Émancipation, Accueil d'urgence, Ethnographie, Bien-être

Cet article s’appuie sur une enquête de l’Observatoire du Samusocial de Paris, « Hors-Service », portant sur les manifestations socio-économiques de la crise sanitaire de Covid-19 sur les personnels du secteur de l’hôtellerie-restauration, et menée en 2020 et 2021. Les budgets de trois personnes sans domicile y sont étudiés dans une perspective ethnocomptable sous l’angle spécifique de l’alimentation. La description des économies domestiques met en lumière tout un panel d’activités, de ressources et de relations sociales qui s’articulent pour former un équilibre budgétaire. Au sein de ces portefeuilles de subsistance, le recours à l’aide alimentaire côtoie de multiples façons de se nourrir à moindre coût. L’aide d’urgence ne remplit pas toujours le même rôle, pouvant paradoxalement devenir vectrice d’indépendance et d’émancipation alimentaire. L’enquête met en évidence les usages et les enjeux multiples de l’alimentation qui, loin de se réduire à son intérêt nutritionnel et à ses implications économiques, s’inscrit dans la recherche d’une vie, sociale et domestique, qui vaut la peine d’être vécue. L’étude des budgets, ici ceux de l’alimentation, déborde largement la question économique pour permettre une compréhension fine du vécu des personnes sans domicile, de leurs évaluations quotidiennes et de leurs horizons biographiques.

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Les professionnels du médico-social en déplacement : enjeux de disponibilité et de construction partenariale à partir de deux équipes mobiles régionales

Article de Mathilde Sempé, Isabelle Siffert

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2022, pp. 147-169.

Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, SDF, Accompagnement social, Téléphone, Équipe, Urgence sociale, Travail d'équipe, Réseau, Coordination, Accueil temporaire, Région, Action sociale et médicosociale

Au croisement de deux recherches doctorales, cet article propose une réflexion sur la mise en mobilité des personnels médicaux et sociaux auprès des personnes en situation de précarité. Alors que la mobilité des personnes sans domicile a fait l’objet de nombreuses recherches (parcours d’hébergement, circulation entre rue et hébergement), la mobilité des intervenants médicaux et sociaux a bien moins été décrite. Nous interrogeons ici la mobilité comme condition de travail et configuration matérielle et territoriale de l’accompagnement médico-social. À partir de l’étude de deux équipes mobiles intervenant dans des hébergements sociaux en région francilienne, nous analysons comment la mobilité participe à entretenir des logiques d’urgence et à créer de l’indisponibilité dans l’accompagnement médico-social. D’autre part, nous montrons comment la mobilité dans un contexte d’intervention régionale complexifie la construction d’un réseau partenarial local et influence les logiques d’orientations.

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La parole et la participation des personnes concernées en temps de gestion de crise

Article de Blandine Maisonneuve

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 181-196.

Mots clés : Lien social-Précarité, Épidémie, Exclusion sociale, SDF, Vulnérabilité, Participation, Pauvreté, Témoignage, Accueil d'urgence, Hébergement temporaire, Insertion sociale, Confinement

Cet article se propose de revenir sur la période du premier confinement dans le secteur de l’accueil-hébergement-insertion à partir d’une plate-forme numérique de recueil de récits de confinement de personnes en situation de précarité par leurs pairs. Au travers des témoignages postés sur cette plate-forme et d’un retour d’expérience des principaux acteurs, professionnels et personnes accueillies/accompagnées, il met en évidence les effets du confinement et du déploiement des mesures sanitaires et sociales auprès des personnes en situation de pauvreté. Il fournit également des pistes de réflexion sur l’effet de l’expertise d’usage sur les politiques publiques et la construction d’une démarche et d’une parole collectives.

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L’action médico-sociale auprès des sans-domicile : hybridation des professionnels et des niveaux d’intervention en contexte institutionnel

Article de Thibaut Besozzi

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 146-173.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Action sociale et médicosociale, Intervention sociale, Travail social, Coordination, Pluridisciplinarité, Méthodologie, Méthode de travail social, Accès aux soins, Politique sanitaire

Cet article montre la complexité de l’articulation des divers professionnels du secteur médico-social qui interviennent auprès de publics sans-domicile présentant parallèlement des problématiques de santé. À partir d’une enquête ethnographique menée dans plusieurs dispositifs médico-sociaux en 2021, nous mettons en évidence les complémentarités et frictions qui traversent l’action médico-sociale en contexte institutionnel. C’est d’abord la coordination et l’hybridation du médical et du social qui est analysée. Si la complémentarité de ces modes d’intervention est largement valorisée dans les discours, elle ne va pas pour autant sans poser de difficultés pratiques aux professionnels. Puis, c’est l’action conjointe des « professionnels du quotidien » et des « professionnels du suivi » qui est considérée, là encore, pour montrer que la coordination des niveaux d’intervention ne va pas de soi. Le secteur médico-social se trouve donc au carrefour de logiques d’intervention hybrides complémentaires et pourtant difficilement conciliables.

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