Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 3 sur un total de 3

Votre recherche : *

Quand psychologues et policiers jugent ensemble : le recrutement des gardiens de la paix en France

Article de Frédéric Gautier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 41-75.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Recrutement, Psychologue, Entretien, Sélection

L’épreuve d’entretien, qui constitue une étape cruciale du dispositif de recrutement des gardiens de la paix, conduit des psychologues et des policiers à collaborer pour sélectionner les candidats. Par-delà les différences de statuts, les jeux d’appropriations croisées des catégories d’entendement d’un groupe par l’autre comme les modes dominants d’apprentissage du rôle, produisent une forme d’indifférenciation des exigences à l’égard des recrues, des conduites lors de l’épreuve et des manières de juger. Cette convergence interroge sur la spécificité de la contribution de la psychologie au dispositif de recrutement des policiers.

Accès à la version en ligne

Médecins légistes et policiers face aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles

Article de Océane Pérona

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 3, septembre 2017, pp. 415-443.

Mots clés : Justice-Délinquance, Abus sexuel, Victime, Expertise médicale, Police, Pratique professionnelle, Expertise judiciaire, Interaction, Enquête, Entretien

Cet article s’intéresse aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles et aux relations entre les policiers demandeurs de ces rapports et les médecins légistes qui les rédigent. Notre analyse distingue deux situations : celles où le certificat médical fait état de constats de lésion, et celles où le certificat ne constate aucune lésion physique. Cette dernière situation met à l’épreuve les rapports entre policiers et médecins légistes, et montre que chacun des deux groupes professionnels entretient des rapports différents à la victime.

Accès à la version en ligne

Police privée sur la ville : réflexions sur les discours policiers, le clientélisme et la " race " dans l’espace public

Article de Élodie Grossi

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 1, mars 2017, pp. 29-55.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Privatisation, Population, Territoire, Étudiant, Université, Quartier, Ethnie, Ghetto, Discrimination, Légitimité, Langage, Entretien, Enquête, Etats Unis, Chicago

Le quartier de Hyde Park à Chicago, fief d’une des plus importantes universités privées du pays, est le théâtre d’une situation inédite en matière de gestion de l’ordre public : les policiers privés du University of Chicago Police Department (UCPD) ont peu à peu supplanté leurs confrères du public suite à la signature de récents accords municipaux laissant aux policiers privés la possibilité de gérer activement le territoire à l’intérieur et à l’extérieur du campus. Le travail ethnographique exploratoire auprès des policiers du UCPD entrepris en 2013 et présenté dans cet article analyse les rapports entretenus par les agents du UCPD avec l’espace public et avec les populations sur le territoire, suite à l’extension de leur juridiction. Se pose la question de l’égalité de traitement des populations par les policiers, puisque ces derniers prennent en charge à la fois les membres de la communauté académique, majoritairement « blancs », et les non-affiliés à l’université, résidents du ghetto « afro-américain » alentour. Au fil des sessions d’observations participantes et des entretiens semi-directifs menés lors des patrouilles, on verra l’adaptation de pratiques policières dites « classiques » à la situation locale de Hyde Park, notamment à travers l’utilisation par les policiers à la fois d’un vocabulaire assorti de termes racialisés, mais aussi de jeux langagiers d’euphémisation et de substitution qui mobilisent les catégories locales et masquent la frontière « ethno-raciale ». Ce vocabulaire « écran » est utilisé pour distinguer les individus perçus comme des clients « légitimes » des utilisateurs « non légitimes » du service, et traduit toute la prégnance du racisme institutionnel invisibilisé sur le terrain.

Accès à la version en ligne