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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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"L'exil est le reflet des désordres du monde"

Article de Anne Claire Defossez, Didier Fassin

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 443, février 2024, pp. 70-73.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Exil, Réfugié, Contrôle, Police, Immigration, Recherche, Solidarité, Action humanitaire, France

Dans le Briançonnais, à la frontière franco-italienne, bénévoles et militants se mobilisent depuis 2016 pour suppléer les défaillances de l'Etat et organiser l'accueil de celles et ceux qui suivent la route de l'exil. Duran cinq ans, les chercheurs Anne-Claire Defossez et Didier Fassin on enquêté sur ce terrain, séjournant deux fois par an à Briançon et participant aux activités du Refuge solidaire, puis des Terrasses solidaires. Ce cet "participation observante" et de leurs interactions et entretiens avec policiers, exilés et solidaires, ils ont tiré un livre à la fois sensible et documenté : L'exil, toujours recommencé. Chronique de la frontière (Seuil, 2024)

Ethnographies de la "famille transnationale"

Article de Frédérique Fogel

Paru dans la revue Migrations société, vol. 35, n° 192, avril-juin 2023, pp. 13-127.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Famille, Migration, Mobilité géographique, Ethnographie, Séparation, Autorité parentale, Relation enfant-parents, Relation enfant-père, Relation familiale, Père, Mariage, Divorce, Care, Pays d'origine, Parenté, Parentalité, France, Chine, Belgique, Thaïlande, Mali, Maroc, Brésil, Québec, Syrie, Liban, Mexique

La « famille transnationale » est saisie dans ce dossier comme une expression-clef de nombreuses recherches en sciences sociales, notion référence et formule laconique utilisée pour décrire des situations et désigner des pratiques très variées. Il s’agit donc d’approcher cette « famille » soumise à la mobilité et à l’immobilité, non pas directement sur le plan théorique, mais en passant par l’ethnographie comme mode de connaissance anthropologique. Les six articles ici rassemblés présentent des cas singuliers, des individus, des groupes et des communautés divers, à des échelles spatiales et temporelles différentes. Ils décrivent des modalités du « faire famille en migration » et questionnent les relations de parenté, de parentalité, de sociabilité entre proches, ainsi que les tensions ou encore les ruptures de relations. Ensemble, ils montrent des troubles, éprouvent des normes, et ce faisant, ils forment matière à comparaisons.

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L'aide aux réfugiés ukrainiens en quête d'un second souffle

Article de Rouja Lazarova

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 7/2653, Semaine du 20 au 26 février 2023, pp. 12-13.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Droit d'asile, Accueil, Immigration, Exil, Guerre, Prise en charge, Lien social, Intégration, Insertion professionnelle, Hébergement, Accueil familial, Collectivité territoriale, État, Préfet, Ukraine, France

Un an après le début de l'invasion russe en Ukraine, l'accueil des quelque 100000 personnes fuyant la guerre semble s'être bien déroulé. Mais, ayant surtout reposé sur l'hébergement citoyen, il doit être repensé. D'autant que le conflit perdure.

Migration et travail détaché en Europe

Article de Frédéric Décosse, Emmanuelle Hellio, Béatrice Mésini

Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 190, octobre-décembre 2022, pp. 15-127.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail-Emploi, Travail, Migration, Union européenne, Travailleur immigré, Législation, Droit du travail, Marché du travail, Conditions de travail, Contrôle, Inspection du travail, Industrie, Agriculture, France, Espagne, Pays Bas

Mis en place par la directive 96/71/CE il y a plus de 25 ans, le détachement a connu un essor exponentiel en France, comme dans l’ensemble des pays de l’Union européenne (UE) : entre 2004 et 2018, le nombre de travailleurs détachés au sein de l’UE est passé de moins de 500 000 à près de 3 millions. Loin d’être un dispositif de libre circulation des travailleurs, le détachement s’affirme davantage comme un nouvel avatar de l’utilitarisme migratoire qui « multiplie » les frontières et renouvelle la segmentation du marché du travail européen. Ce dossier thématique de la revue Migrations Société consacré au travail détaché en Europe rassemble des cas d’étude qui analysent la réalité de ce phénomène dans divers pays et secteurs d’activité : la construction navale, l’industrie agroalimentaire et l’agriculture industrielle.

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Les catégories mobilisées dans l’étude des migrations et des migrants

Article de Lucie Lepoutre, Gwendoline Malogne Fer

Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 189, juillet-septembre 2022, pp. 13-157.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Politique, Enquête, Méthodologie, Clandestinité, Statistiques, Mineur non accompagné, Droit d'asile, Association, Travail social, Hébergement, Intégration, Mère, Enfant de migrant, Origine, Ethnie, Maroc, Espagne, France, Finlande, Sénégal

Les contributions des sept auteures de ce dossier thématique — Pauline Adam, Cléo Marmié, Lucie Lepoutre, Chloé Ollitrault, Linda Haapajärvi, Christine Tichit et Rébecca Ndour — mettent en avant les apports méthodologiques et théoriques des analyses attentives aux interprétations et pratiques des catégories mobilisées dans l’étude des migrations et des migrants. Après avoir montré, dans une première partie, comment les catégories et les processus de catégorisation, qui sont au coeur des politiques publiques, font l’objet d’usages différenciés de la part des acteurs institutionnels et associatifs, nous nous intéresserons, dans une deuxième partie, à la façon dont les personnes « catégorisées » vivent et s’approprient ces catégorisations. La diversité de ces usages rend compte de la difficulté à concevoir à la fois le caractère rigide des catégories et le caractère évolutif des trajectoires migratoires des personnes. Cette
difficulté nous incite, dans une troisième partie, à tenir compte des rapports sociaux de genre, de classe et d’âge dans lesquels s’inscrivent
ces processus de catégorisation et, dans une dernière partie, à analyser les catégories dans leurs dimensions relationnelle, spatiale et temporelle.

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Devenir " mineur non accompagné ". Enjeux épistémologiques et effets pratiques d’une catégorie de l’intervention publique

Article de Cléo Marmié

Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 189, juillet-septembre 2022, pp. 41-57.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Sémantique, Enfance en danger, Intervention sociale, Âge, Sciences humaines et sociales, Maroc, Espagne, France

La désignation des enfants et des adolescents engagés seuls dans un parcours migratoire, qui s’inscrit dans un long processus de problématisation publique en cours depuis les années 1990, a été harmonisée à l’échelle européenne sous la dénomination « mineurs non accompagnés — MNA ». Pour bénéficier de la protection que confère la minorité d’âge, dans un contexte ambigu de durcissement du contrôle migratoire et d’internationalisation de la reconnaissance des droits de l’enfant, les jeunes migrants doivent donc, à travers une série d’épreuves variables aux échelles locale et nationale, prouver leur qualité de « MNA » et être reconnus comme tels par les institutions sociales, administratives et humanitaires. Cette contribution propose d’explorer les enjeux épistémologiques et pratiques de la désignation de ces jeunes comme « MNA », devenue une catégorie spécifique d’intervention à l’intérieur du public de l’« enfance en danger ». À partir d’une enquête qualitative multi-sites menée au Maroc, en Espagne et en France, l’article analyse la conflictualité et les circulations locales et transnationales des normes de l’« enfance en danger » et montre comment la désignation catégorielle de ces jeunes, qui révèle les « zones grises » de l’âge et de l’intervention sociale, fait « désordre » au sein de la protection de l’enfance. Enfin, il interroge les enjeux épistémologiques et méthodologiques de la catégorisation « MNA » pour les sciences sociales.

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Politiques migratoires et expériences d'exil en France et en Allemagne

Article de Audran Aulanier, Anja Bartel

Paru dans la revue Migrations société, n° 188, avril-juin 2022, pp. 19-152.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Réfugié, Analyse comparative, Clandestinité, Immigration, Accueil, Intégration, Mineur non accompagné, Âge, Hébergement, Logement, Travail social, Commune, Politique, Solidarité, Statut, Expérience, France, Allemagne

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Le rôle du système d’accueil sur les relations entre les demandeurs d’asile et les travailleurs sociaux en France et en Allemagne

Article de Audran Aulanier

Paru dans la revue Migrations société, n° 188, avril-juin 2022, pp. 115-131.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Travailleur social, Relation travailleur social-usager, Accueil, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, Analyse comparative, France, Allemagne

En France comme en Allemagne, les demandeurs d’asile interagissent très régulièrement avec les travailleurs sociaux. Ces derniers les aident dans leurs démarches auprès des institutions de l’asile, les assistent au quotidien en ce qui concerne l’accès au logement, à l’aide alimentaire ou l’ouverture de leurs droits. Cet article ne se concentrera cependant pas sur les pratiques concrètes liées à ces aspects du travail social de l’asile : il se penchera plutôt sur la perception des travailleurs sociaux par les demandeurs d’asile, en tentant de montrer qu’elle prend des formes variées des deux côtés du Rhin, en raison d’une organisation différente de la procédure de demande d’asile dans les deux pays.

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La gestion administrative des mineurs non accompagnés en France et en Allemagne : l’évaluation de l’âge à l’épreuve de sa « juste mesure »

Article de Hannes Käckmeister

Paru dans la revue Migrations société, n° 188, avril-juin 2022, pp. 55-68.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Âge, Évaluation, Travailleur social, Travail d'équipe, Analyse comparative, France, Allemagne

Cet article propose une lecture croisée des pratiques de sélection et de classement mises en œuvre dans deux services administratifs chargés d’évaluer l’âge des jeunes migrants se déclarant mineurs, l’un en France et l’autre en Allemagne. Les professionnels en charge de cette évaluation, en l’occurrence des travailleurs sociaux, mobilisent de multiples critères qui sont similaires de part et d’autre du Rhin — apparence physique, comportement, cohérence du récit —, mais ils s’engagent dans des voies différentes et se fixent des priorités divergentes quand il s’agit de rendre et de justifier leurs décisions. L’article analyse et met en lumière ces différences à travers une comparaison entre la France et l’Allemagne.

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Mineurs mal accompagnés

Article de Cléo Marmié, Julien Long, Marion Perrin, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 133, juin 2022, pp. 3-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Âge, Protection de l'enfance, Approche historique, Action éducative, Autonomie, Accompagnement, Scolarisation, Santé mentale, Législation, Droit d'asile, France, Italie, Suisse, Cameroun

Si l’on évoque souvent les difficultés rencontrées par les jeunes étrangers venus sans famille en France pour être admis par les institutions chargées de la protection de l’enfance, la question des spécificités de leur prise en charge reste un sujet en friche. Loin de caractériser l’aboutissement du parcours migratoire, la reconnaissance de ce statut administratif inaugure plutôt une nouvelle étape pour ces jeunes, d’autant qu’au bout de la prise en charge vient la majorité et, avec elle, la question de l’acquisition d’un droit au séjour. Qu’advient-il des mineures et mineurs isolés étrangers (MIE), une fois ceux-ci reconnus comme tels par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ? Qu’en est-il de leur hébergement, de l’accès à la scolarisation et de leur accompagnement tant juridique que psychique ? Force est de constater que les mineurs non accompagnés (MNA), constitués en une catégorie d’intervention sociale spécifique, ne bénéficient pas du même traitement que les autres enfants placés.

Conditions d’hébergement dégradées, entraves à la scolarisation et incitations à l’orientation vers des filières professionnelles en manque de main-d’œuvre rendent compte des pratiques de sélection et de discrimination à l’œuvre, de l’utilitarisme migratoire en jeu dans le système de protection de l’enfance. Cette prise en charge différentielle va de pair avec une tendance à l’ethnicisation de la relation éducative : débrouillards et désireux de « s’en sortir », ces jeunes sont in fine les parfais candidats aux exigences d’autonomie et d’intégration de l’aide sociale à l’enfance.

Ce dossier réunit des contributions émanant de professionnel·les du travail social, de militant·es et d’universitaires, offrant ainsi une compréhension plurielle des enjeux sous-jacents à la protection et à l’émancipation de ces jeunes adultes en devenir.

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