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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Distribuer l’espoir, préparer le deuil. Réajustements des attentes procréatives face à l’échec de la FIV dans une clinique de fertilité belge

Article de Shana Riethof

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 263-280.

Mots clés : Enfance-Famille, Désir d'enfant, Traitement médical, Fécondation in-vitro, Deuil, Parentalité, Filiation, Stérilité, Patrimoine génétique, Procréation médicalement assistée, Échec, Belgique

À partir d’une enquête ethnographique menée dans une clinique de fertilité belge, cet article examine plusieurs stratégies déployées par le corps médical afin de réajuster les attentes des couples qui multiplient les essais infructueux de fécondation in vitro (FIV). À ce moment du parcours, il est proposé au couple une dernière tentative avec ses propres gamètes avant un éventuel passage vers le don d’ovocytes, celui-ci éliminant le lien génétique maternel. Par l’analyse de scènes ethnographiques où se jouent de tels dilemmes, je situe l’espoir d’être parent et le deuil de la fertilité comme deux outils discursifs complémentaires permettant de réorienter les trajectoires affectives des partenaires. Cette redistribution de l’espoir peut néanmoins se heurter à la résistance des couples dans un contexte d’incertitude inhérent à la prise en charge. Il apparaît alors que le renoncement à la norme de l’enfant biologique permet d’accéder à d’autres formes de maternité et de parentalité qui ne sont pas forcément fondées sur le lien génétique mais sont soumises à condition.

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Qui a le droit d’exercer la parenté quotidienne ? Caractéristiques sociales des parents d’enfants placé·es au prisme des catégories pratiques des juges des enfants

Article de Hélène Oehmichen

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 227-243.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant placé, Placement, Autorité parentale, Juge des enfants, Parenté, ASE, Classe sociale, Genre, Déviance, Famille en difficulté, AEMO, Famille monoparentale, Handicap, Filiation

En sciences sociales, les recherches sur l’empêchement de la parenté par les institutions judiciaires se concentrent majoritairement sur le droit à l’établissement d’une filiation juridique, d’une part et sur l’encadrement de la parentalité et des pratiques parentales, d’autre part. L’empêchement à exercer la « parenté quotidienne » une fois la filiation établie est en revanche moins documenté. Certains parents y sont pourtant contraints, de façon provisoire ou définitive, par le biais du placement judiciaire ou administratif de leur(s) enfant(s).

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Être parent en droit : des parentalités empêchées

Article de Stéphanie Mauclair

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 45-66.

Mots clés : Enfance-Famille, Parents, Parentalité, Parenté, Filiation, Droit, Compétence, Autorité parentale, Intérêt de l'enfant, Famille, Tutelle

La parentalité n’est pas un terme juridique contrairement au terme de parent qui inscrit un enfant dans une lignée généalogique. Pour autant, la parentalité peut être mobilisée pour désigner une fonction, celle en principe dévolue aux parents de l’enfant. Ainsi, il existerait de prime abord une relation de principal à accessoire entre l’attribution de la parenté par le droit et l’exercice juridique de la parentalité. Toutefois, cette logique peut être remise en cause révélant des situations dans lesquelles la parentalité est empêchée. Certains événements vont ainsi faire obstacle à la parenté entraînant corrélativement l’impossibilité d’exercer la parentalité. D’autres situations vont, au contraire, mettre en avant un décalage entre parenté et parentalité, la parenté étant attribuée sans parentalité ou la parentalité s’exerçant sans parenté. Bien souvent ces situations interrogent sur le fait que la compétence attendue du parent ne repose pas nécessairement sur le père ou la mère de l’enfant au sens du lien juridique de filiation.

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Parentalités contingentes : s'occuper d'un enfant qui n'est pas le sien, un travail maternel non protégé

Article de Marianne Modak

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 151-165.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Homoparentalité, Statut, Législation, Filiation, Procréation médicalement assistée, Rôle, Séparation, Famille, Implication personnelle, Substitut parental, Généalogie, Norme sociale, Mère, Suisse

Si de nos jours, en Suisse comme en France, la grande majorité des enfants sont élevés par leurs deux parents légaux et en couple, d’autres, toutefois, circulent dans des configurations familiales moins conventionnelles et sont amenés à être pris en charge par des adultes qui, sans être leur père ou mère légitime, dans les faits assument un rôle parental. Vivre au quotidien avec un·e enfant les engage dans une relation parentale que le droit ne reconnaît pas, ni même parfois leur entourage, ce qui peut être une source de vulnérabilité. Certaines personnes, à l’exemple des femmes interviewées dans cet article, vivent douloureusement ce déni de reconnaissance.

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Les obstacles à la parenté des couples de femmes

Article de Marie Mesnil

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 89-106.

Mots clés : Enfance-Famille, Parenté, Homoparentalité, Adoption, Filiation, Législation, Mère, Autorité parentale, Procréation médicalement assistée

Depuis dix ans, le droit français permet, par au moins cinq voies de droit différentes, l’établissement d’un double lien de filiation maternelle : le bénéfice des procédures d’adoption a été étendu, en 2013, aux couples de personnes de même sexe mariées et de nouveaux dispositifs juridiques ont été créés, en 2021 et 2022, spécifiquement pour les couples de femmes qui ont – ou ont eu – recours à une assistance médicale à la procréation (AMP) avec tiers donneur. Pour autant, toutes ces règles sont dérogatoires par rapport au droit commun de la filiation : elles se situent toutes en dehors des chapitres Ier à IV du titre VII du livre Ier du Code civil consacrés à la filiation non adoptive et s’accompagnent d’une forme d’explicitation des conditions de conception de l’enfant. Si deux femmes peuvent être reconnues comme les mères d’un enfant, c’est à la condition que son acte de naissance explicite, d’une manière ou d’une autre, qu’elles n’ont pas pu le concevoir. L’ordre symbolique de la différence de sexe est ainsi préservé.

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Façonner les intimités. Récit de soi et discours professionnels dans les parcours de candidat·es à l’adoption

Article de Aurélie Aromatario, Louise de Morati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 67-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Parenté, Famille, Filiation, Biologie, Travailleur social, Psychologue, Parentalité, Qualification professionnelle, Intérêt de l'enfant, Norme sociale, Homoparentalité, Belgique

Ces dernières années, le domaine de l’adoption en Belgique a connu une formalisation juridique croissante, à l’instar d’un mouvement international consacrant comme pilier légal la notion d’« intérêt supérieur de l’enfant ». La procédure d’adoption est désormais un processus balisé, sélectif, tandis qu’elle est gérée par un milieu associatif qui s’est professionnalisé. Cet article, au travers d’entretiens menés avec des professionnel·les, des candidat·es et des parents adoptants, tend à observer cette procédure comme un prisme privilégié permettant d’analyser non seulement les mutations des définitions de la parentalité et des configurations familiales mais aussi le rôle des acteur·ices de terrain dans l’établissement et le renforcement de ces notions. Ainsi se dégage de cette entreprise « psycho-technocratique » un modèle normatif de « bonne » parentalité, défendu au nom d’une charge émotionnelle liée à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ce modèle est soutenu et renforcé par des outils administratifs et psychologiques de gouvernement des individus, reposant d’une part sur un système de production narrative qui vise au développement de soi et, d’autre part, sur des normes familiales essentialistes et parfois hétéronormatives.

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L’hypothèse du « bébé sur mesure »

Article de Jean Hugues Déchaux

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 193-212.

Mots clés : Enfance-Famille, Recherche médicale, Génétique, Fœtus, Eugénisme, Parenté, Procréation médicalement assistée, Anthropologie, Embryon, Filiation, Politique

La recherche en génétique humaine progresse à grands pas et les innovations en ingénierie du génome se multiplient. Il est fort probable qu’elles modifieront radicalement les modalités de la reproduction humaine. L’idée que les parents puissent concevoir un enfant « sur mesure » à l’aide des nouveaux outils de la génomique est aujourd’hui une hypothèse crédible qui sera techniquement au point d’ici peu. L’article analyse les principaux arguments de ses partisans, l’émergence dans l’espace public d’une doctrine eugéniste du libre choix se réclamant du libéralisme et cherche à apprécier ce que pourraient être les effets sur la parenté d’une généralisation du calibrage génomique de l’enfant à naître.

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