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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 22

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Professionnalisation empêchée et bénévolisation du travail des tuteurs de service civique

Article de Florence Ihaddadene

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 147-161.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Bénévolat, Care, Dévalorisation, Enquête, Éthique, Genre, Implication personnelle, Professionnalisation, Recherche, Reconnaissance, Responsabilité, Service civique volontaire, Travail, Tutorat

L’accompagnement des volontaires en service civique est présenté comme une plus-value du dispositif, véritable contrepartie à leur engagement quasi gratuit. Or, ce « tutorat » est confié à de jeunes femmes salariées, souvent recrutées parmi les anciennes volontaires. La mission, faiblement prescrite, repose alors sur leur implication personnelle. À partir d’une enquête ethnographique de quatre ans et de l’analyse de 20 entretiens avec des tuteurs et tutrices, l’article propose d’analyser la bénévolisation du travail des tuteurs et tutrices, à l’aune de ses effets sur leur professionnalisation. L’« éthique du proche », qui sous-tend la politique de l’accompagnement, encourage une relation individualisée et bénévole. Ce travail assigné aux femmes est prétexte à une négation de leur qualification professionnelle.

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Travail bénévole dans l'aide sociale et juridique aux demandeurs d'asile

Article de Lucie Lepoutre

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 125-136.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Administration, Aide sociale, Association, Bénévolat, Droit d'asile, Droit des étrangers, Enquête, État, Intervention sociale, Recherche, Reconnaissance, Réfugié, Sociologie, Solidarité, Travail

Des associations sont mandatées par l’État pour réaliser un accompagnement social et juridique des demandeurs d’asile en recrutant des intervenants salariés. En parallèle, de nombreuses associations de bénévoles en France assurent la réalisation de missions similaires. À partir d’une enquête sociologique, cet article interroge la place des bénévoles dans l’aide sociale et juridique apportée aux personnes en demande d’asile. Ce travail gratuit est porteur d’un message de solidarité et d’engagement citoyen auprès des personnes migrantes. Il est aussi révélateur d’un système d’accueil sous-dimensionné qui ne parvient pas à répondre à l’ensemble des besoins. Pour les associations militantes, la gratuité est alors mobilisée comme un argument permettant de dénoncer le manque de moyens que l’État attribue à cette cause.

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La mission du bénévole en hôpital : un paradoxe au niveau de l'identité, du rôle et de l'activité

Article de Sandrine Cortessis, Amélie Deschenaux

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 85-96.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Conditions de travail, Compétence, Coopération, Coût, Économie, Hôpital, Identité, Identité professionnelle, Implication personnelle, Lien social, Observation participante, Organisation du travail, Politique, Posture professionnelle, Recherche, Relation soignant-soigné, Soin, Travail

Cette recherche porte sur le dispositif d’encadrement et de formation destiné à des bénévoles intervenant dans un hôpital universitaire. Les données empiriques ont été collectées au moyen d’une observation participante à la formation initiale des bénévoles ainsi que via des entretiens et focus-groups menés avec une douzaine de bénévoles. Une analyse des données en termes d’activité prescrite et réelle met en évidence la complexité de leur engagement. Les résultats mettent en effet en évidence des paradoxes au niveau aussi bien de l’identité et de la fonction des bénévoles intervenant en hôpital que du cadre spatio-temporel qui leur est réservé au sein de l’institution, de la définition et de la prescription de leur mission, ainsi que de l’identité personnelle même des bénévoles.

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L'usage du terme "bénévole" au sein d'un groupe d'entraide mutuelle

Article de Kéren Moreira de Alcântara

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 45-56.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Éthique, Étude de cas, Groupe, Groupe de travail, Psychosociologie, Psychothérapie, Recherche, Recherche-action, Reconnaissance, Rémunération, Statut, Travail, Jean Oury

Les groupes d’entraide mutuelle (gem) sont des structures associatives de personnes souffrant d’un trouble psychique dont l’objectif premier est de lutter contre leur isolement et de favoriser la création d’un lien social. La division des responsabilités et les différents types de travail dans cet espace ne sont pas toujours prescrits, mais expérimentés et retravaillés au jour le jour dans le collectif. À partir de l’approche méthodologique de la recherche-action, cette étude vise à comprendre les enjeux autour du travail non salarié, plus précisément l’usage du terme « bénévole » par les adhérents comme marqueur de prestige. Compte tenu des réflexions sur l’éthique du care et le travail inestimable (proposé par Jean Oury), être bénévole implique une articulation entre deux registres : l’action et le désir – quelque chose de l’ordre d’une certaine position de chacun.

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Richesses et ambiguïtés du travail bénévole

Article de Nicolas Da Silva, Pascale Molinier, Jean Yves Briard, Lucie Lepoutreet al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 9-179.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Économie sociale et solidaire, Éthique, Étude de cas, Insertion sociale, Organisation du travail, Psychosociologie, Recherche, Reconnaissance, Rémunération, Service public, Travail

Travail militant, travail associatif, travail syndical, pair-aidance, stages non rémunérés, les formes du travail bénévole sont nombreuses et concernent des populations variées, le bénévolat venant scander des itinéraires de chômeurs, retraités, étudiants, salariés mais aussi de personnes concernées par une maladie chronique ou un stigmate, ou encore de salariés venant chercher du sens dans une autre activité que celle pour laquelle ils ou elles sont rémunérées. Le travail bénévole est ainsi sur le fil du rasoir entre la gratuité du don, l’autonomie militante, les marges de créativité autorisées, d’un côté ; l’instrumentalisation et l’exploitation des « bonnes volontés » au détriment de la qualité des emplois, de l’autre. Le bénévolat donne à voir les contradictions du travail dans un univers capitaliste : payer, c’est marchandiser (les affects, l’engagement citoyen…), et ne pas payer, c’est exploiter. Mais si la simple recherche de maximisation du profit monétaire n’explique pas la motivation bénévole, ce sont donc des idéaux, des valeurs, mais également la recherche d’un plaisir ou d’une satisfaction, voire un intérêt secondaire qui orientent l’engagement dans le travail. Dans une approche pluridisciplinaire, sont présentées des analyses qui problématisent les tensions caractéristiques du travail non rémunéré, dans ses dimensions psychiques, sociales ou économiques mais aussi anthropologiques ou historiques.

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Auto-emprise et empathie opératoire : expressions des métamorphoses contemporaines

Article de Alexandre Sinanian, Marco Liguori

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 195-209.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Altérité, Analyse de la pratique, Approche clinique, Autodiscipline, Conditions de travail, Contrôle, Émotion, Empathie, Épanouissement, Groupe de parole, Infirmier, Lien social, Narcissisme, Organisation du travail, Personnalité, Pouvoir, Psychologie, Recherche, Travail, Emprise

Cet article propose de s’intéresser à la question de l’emprise au sein des organisations dans le contexte d’évolution des logiques institutionnelles et sociétales évoluant du disciplinaire vers le contrôle. S’appuyant sur l’émergence symptomatique de la psychologie dite « positive » et de leur clinique de superviseurs en institution, les auteurs chercheront à mettre en lumière la tendance à l’auto-emprise, impliquant un contrôle sur soi-même, mise au service de l’organisation. Ainsi, ils situeront la notion d’emprise dans ses aspects psychopathologiques. Ils montrent ensuite en quoi le dispositif sociétal actuel amène aussi bien à agir en profondeur de l’inconscient individuel qu’à opérer un renforcement des valences cognitives de l’empathie. Ceci les amenant à proposer et discuter l’expression paradoxale d’empathie opératoire comme reflet des métamorphoses contemporaines à l’œuvre.

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L'emprise en psychiatrie : permanence et métamorphose

Article de Frédéric Mougeot

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 185-194.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Changement, Conditions de travail, Éthique, Évolution, Hôpital psychiatrique, Infirmier, Méthodologie, Organisation du travail, Pouvoir, Pratique professionnelle, Prise en charge, Psychiatrie, Recherche, Relation soignant-soigné, Service public, Travail, Violence institutionnelle, Emprise

La violence gestionnaire pénètre aujourd’hui l’espace de l’hôpital psychiatrique. Les professionnels de santé sont en première ligne des transformations gestionnaires de l’hôpital et les usagers sont tout autant concernés. À partir d’une enquête de terrain d’une année au sein de deux établissements psychiatriques ainsi que d’une centaine d’entretiens avec des professionnels de santé et des usagers de la psychiatrie publique hospitalière, cet article décrit, dans une perspective clinique de l’activité, le processus de renouvellement de l’emprise psychiatrique. Il témoigne de la manière dont se construit une frontière entre soignants et usagers et ouvre des perspectives en matière de sortie de ce processus mortifère.

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Travailler de longues heures : la construction de l'emprise du travail chez les salariés du multimédia et des services informatiques

Article de Christine Gauthier

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 171-184.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adaptation, Conditions de travail, Dynamique de groupe, Économie, Enquête, Entreprise, Évolution, Informatique, Management, Méthodologie, Multimédia, Organisation du travail, Pouvoir, Pratique professionnelle, Recherche, Subjectivité, Travail, Valeur, Emprise

La flexibilité temporelle et les transformations des emplois et des organisations ont pu favoriser l’adoption, par les salariés du multimédia et des services informatiques, de conduites d’hypertravail. Se posent alors les questions suivantes : ces conduites révèlent-elles une emprise vis-à-vis du travail et comment les entreprises, au regard des pratiques organisationnelles et managériales, soutiennent-elles leur développement ? À partir d’une approche systémique et psychosociale, l’analyse qualitative réalisée à partir de 22 entretiens biographiques met en relief cinq situations d’emprise au travail. Ces résultats permettent de conclure à la diversité des formes d’emprise. Si elles sont parfois soutenues par une manipulation managériale qui entraîne une suraffiliation organisationnelle, elles peuvent aussi s’appuyer sur une organisation du travail délétère et vécue comme une mise à l’épreuve de soi.

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Puissance de calcul, force de l'emprise ? Critique de l'"organisation augmentée"

Article de Yann Ferguson

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 157-169.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Automatisation, Conditions de travail, Éthique, Évolution, Intelligence artificielle, Organisation du travail, Organisation sociale, Pouvoir, Recherche, Sciences humaines et sociales, Travail, Emprise, Darwin (Charles)

Cet article reconstitue le récit de l’« organisation augmentée » par l’intelligence artificielle et en propose une lecture critique à l’aune du concept d’emprise. Partant d’un travail d’anthropologie documentaire regroupant une littérature internationale récente de type prospective ou stratégique produite par des agences publiques, des chercheurs, des entreprises ou des essayistes, il déconstruit le système de pouvoir qui s’en dégage. Sa dialectique met en tension une dystopie organisationnelle qui décrit une déshumanisation des organisations, aussitôt médiée par une utopie managériale qui réhumanise le travailleur. La dystopie fait intervenir trois formes d’emprise : l’emprise des machines, des algorithmes, sur le centre. L’utopie mobilise trois autres formes : humaniste, darwinienne, éthique. L’article se conclut sur une discussion quant à la place des sciences humaines dans le récit.

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Après l'usine : que reste-t-il de l'emprise ? Les effets de l'emprise sur les trajectoires de reconversion professionnelle

Article de Pascal Depoorter

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 143-155.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Chômage, Conditions de travail, Délocalisation, Enquête, Idéologie, Licenciement, Management, Organisation du travail, Ouvrier, Pouvoir, Production, Recherche, Récit de vie, Reconversion professionnelle, Résilience, Socialisation, Témoignage, Travail, Emprise

L’article étudie les effets de l’emprise managériale sur les carrières de reconversion professionnelle de salariés licenciés d’une entreprise multinationale dans le cadre d’une fermeture d’un site de production. À partir d’une étude de deux trajectoires sociales, l’auteur montre que l’adhésion à l’idéologie managériale et les formes de gratifications symboliques que retirait l’individu de son travail ne sont pas sans conséquence sur les façons de se projeter dans un autre horizon professionnel. Dans un premier temps, l’auteur étudie les conditions sociales qui donnent prise à « l’emprise » et amènent le management à agir sur les dispositions sociales de l’individu. La réflexion se poursuit dans un second temps en s’intéressant à la manière dont « l’emprise » empêche de penser et de « réussir » sa reconversion.

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