Article de Philippe Hirlet, Didier Benoit
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. XXXIII-XLIV.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Idéologie, Politique, Institution, Précarité, Usager, Ressources humaines, Management, Langage, Action sociale et médicosociale
Depuis quelques décennies, l’action sociale se réfère à une novlangue construite sur la base d’une pensée unique et à dominante libérale. Un langage qui illustre également de nouveaux modes de gestion des institutions et de management des acteurs professionnels. Ce choix d’un modèle entrepreneurial de l’action sociale poursuit avant tout un objectif d’économie de la dépense publique, tout en maintenant, de la part de l’État, un contrôle sur la définition et la gestion de la question sociale. Le salarié doit dès lors répondre à des critères de compétence, d’employabilité ; l’adéquation qualification individuelle et qualification du poste n’est plus centrale. Le secteur social et médico-social connait une désaffection des nouvelles générations d’étudiants. D’où, le constat d’un affaiblissement de l’autonomie professionnelle et des métiers en acte, corrélé à une logique d’exécution de tâches s’inscrivant dans l’exigence de la gestion du temps et de la rationalité de l’acte professionnel. L’ubérisation de l’emploi, la précarité salariale et l’intérim s’intensifient.
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Article de Jonathan Louli
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 67-78.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Langage, Éthique, Implication personnelle, Militantisme, Interprétation, Représentation sociale, Politique
Contre les langues de bois technocratiques et marchandes, les travailleurs et travailleuses sociaux « engagés » revendiquent souvent une démarche éthique, un projet politique… Mais ces manières de dire et penser les engagements sont-ils bien des fins en elles-mêmes ? Ne relèvent-elles pas elles aussi d’une forme d’idéalisme, ou de… langue de bois ?
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